Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des pays d'Outre-Meuse. Deuxième partie
BE-A0510_000439_003450_FRE
Identificatie van de toegang:
BE-A0510 /
I 138
Het Rijksarchief in België
1961
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French.
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BE-A0510 / I 138
Naam archiefblok
- Rekenkamers. Oorkonden van de hertogdommen Brabant en Limburg en van de Landen van Overmaas
- Chambres des Comptes. Chartes et cartulaires des duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d'Outre-Meuse
Periode
1154 - 1789
Rekenkamers (A4)
Omvang geïnventariseerd
119.00
m
Laatste inventarisnummer
14868.00
Archiefbewaarplaats
Algemeen Rijksarchief / Archives générales du Royaume
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A. Verkooren (I 057)
- Invent. des chartes et cartul. des Duchés de Brabant et de Limbourg et des pays d`Outre-Meuse. Deuxième partie. Cartul. Tome II (1312-1383) / A. Verkooren (tafels door L. De Sturler, S. Vervaeck en E. Warlop) (I 143)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A. Verkooren (I 041)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A.Verkooren (I 042)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A.Verkooren (I 043)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A.Verkooren (I 056)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A. Verkooren (I 047)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A. Verkooren (I 044)
- Inventaire des chartes et cartulaires des Duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d`Outre-Meuse. Première partie. Chartes originales et vidimées / A. Verkooren (I 062)
- Inv. des chart.et cartul. des Duchés de Brab. et de Limb. et des pays d`Outre-Meuse. Trois. partie. Char. orig. et cartul. T. III (1404-1415) / A. Verkooren (inl. en tafels door A. Graffart en R. Laurent) (I 195)
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- Chambres des Comptes. Chartes et cartulaires des duchés de Brabant et de Limbourg et des Pays d'Outre-Meuse
- --- Sans date. Spécification des droits que les habitants de Honte lèveront dorénavant à raison du fief tenu par eux du comte et jadis du seigneur de Liedekerke, sur les marchandises amenées par eau des villes et pays ci-après dénommés: le Brabant, Anvers, le Roman pays de Brabant, Rupelmonde, Gand, Alost, Termonde, Grammont, la châtellenie de Gand, les Quatre-Métiers, Bruges, la Zélande, la Hollande, le Hainaut, Tournai, Lille, Douai, Béthune, la France, l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande, l'Espagne, l'Oostlant, d'Outre-Meuse, la Frise, Reimerswaal, le Zuid-Beveland, Kieldrecht, Saaftinge, Borsele.
- --- Sans date. Tarif des droits de conduit et de tonlieu perçus aux portes de Bruxelles au profit du duc de Brabant. A la fin figure la liste de ceux qui jouissent de la franchise de tonlieu, comprenant les habitants des villes d'Aix-la-Chapelle, de Haguenau, de Nurenberg, de Grave, de Tiel, de Gorinchem, de Nimègue, les bourgeois de Cologne et les sujets du comte de Juliers et du seigneur de Heinsberg, non y compris cependant les sujets de ce seigneur à Blankenberge.
- --- Sans date [vers l'an 800]. Carte intitulée: De excellencia urbis et ecclesie Aquensis, dans laquelle l'empereur Charlemagne rappelle qu'il a retrouvé les sources d'eau chaude d'Aix-la-Chapelle jadis connues des Romains, qu'il a élevé une basilique en cet endroit, et qu'il y a fixé le siège de son empire en deça des Alpes. Il termine en accordant des libertés a ceux qui viendront s'y fixer.
- --- 897, 26 juillet, Nivelles. Le roi Zwentibold, à la prière de sa parente Gisèle, abbesse de Nivelles, assigne au monastère, à l'église et à l'hôpital de cette ville certaines parts dans les biens de l'abbaye. Ces biens étaient les suivants: deux manses, un moulin et deux brasseries, les villages de Goyck et de Lennick au comté de Brabant, Wambeek, Tubise, Ittre, Rebecq, Hennuyères et Baulers; Sprendlingen au territoire de Worms; Besny au comté de Laon; Vorst dans le pagus Taxandrie; en Frise, une saunerie et le droit de pêche dans le Merwede; Rheinbrohl; Monstreux et Berzy, au comté de Soissons.
- --- 947 [948?], 29 juin, Francfort. Otton, roi de Lotharingie et des Francs, prend sous sa protection l'abbaye de Gembloux, fondée par Guibert, et, à la demande de celui-ci et de l'abbé Erluin, nomme Lambert, comte de Louvain, avoué de cette abbaye sous les conditions spécifiées dans le présent diplôme.
- --- 1041, 3 juin, Aix-la-Chapelle. Henri III, roi des Romains, à la demande de plusieurs archevêques et évêques et des ducs Gozelon et Godefroid, et du consentement du comte Lambert, restitue à l'abbaye de Nivelles le bourg de ce nom avec toutes ses dépendances, et y restreint dans d'étroites limites le pouvoir du comte ou avoué.
- --- 1047, Bruxelles. Le comte Baldéric [Lambert II, comte de Louvain], fonde et dote un chapitre de douze chanoines en la nouvelle église paroissiale à Bruxelles qu'il a fait consacrer à sainte Gudule et où il a fait transférer le corps de cette sainte qui auparavant se trouvait en la petite église de Saint-Géry de cette ville.
- --- 1087. Henri [IV], empereur, à la demande de Berthe, sa femme, et de l'avis des princes de l'Empire, confirme les libertés de l'église Saint-Servais à Maastricht, libertés qui avaient jadis été octroyées à cette église par l' empereur Charles. Il statue que la dignité de prévôt y appartiendra à perpétuité au chancelier de l'Empire, et l'avouerie aux souverains et aux chefs de la dite église.
- --- 1109. Henri V, roi des Romains, à la demande d'Adalbert, chancelier et prévôt de l'église Saint-Servais à Maastricht, etc., confirme à celle-ci la paisible jouissance de ses droits de juridiction et d'un bien attenant à la dite église et provenant d'un échange effectué trente-trois ans auparavant.
- --- 1116. Godefroid [I], comte de Louvain, duc de Lotharingie et marquis d'Anvers, rappelle la reconstruction d'une église qui existait dans un domaine de l'abbaye de Gembloux, à Mont-Saint-Guibert, localité précédemment appelée Belrius et atteste qu'il a accordé aux habitants de cette localité les privilèges dont jouissaient ceux de Gembloux.
- --- 1129, Louvain. Charte où sont énumérés des dons faits à l'abbaye du Parc par son fondateur, le duc Godefroid Ier, et par les vassaux de celui-ci dont les noms suivent: Regnier, homme libre; Gilbert, frère du dit Regnier, sa femme Gerberge, et leur fils Winnemar; Cunégonde, tante maternelle du dit Regnier; Etienne de Wezembeek, oncle de Regnier précité, sa femme, et leurs fils et fille; Gérard d'Everberg; Gossuin de Heverlee; Bentzo de Tildonk; Arnould de Rode; Eustache de Tielt; Thierri de Bruxelles; Gela, châtelaine de Winsenberch; Alard de Boutersem; Baudouin de Zanthoven; Gérard de Woluwe. Il y est dit aussi que le duc Godefroid octroya à l'abbaye de Parc l'exemption des droits de tonlieu, tant par terre que par eau, dans toute l'étendue de ses Etats.
- --- 1139, 31 mars, Latran. Le pape Innocent II confirme au chapitre de Saint-Servais, à Maastricht, la jouissance de ses privilèges et la possession des biens et droits qu'il possède à Lathuy, Kalentin, Kierberg, Lens, Gerdingen, Zepperen, Oleye, Niel, Koninksem, Sluse, Zichem, Zussen, Vlijtingen, Hees, Tweebergen, Ramioulle, Berg, Mechelen, Dilsen, Weert, Oije, Echt, Appeltern, Megen, Dinter, Achel, Berg-sur-Neer, Koslar, Kuttekoven ou Kückhoven, Vaasrade ou Watzerath, Wilre, Waldenheim, Güls.
- --- 1139, 22 juin, Saint-Servais. Conrad III, roi des Romains, à la demande de Gertrude, sa femme, et d'Arnould, son chancelier et prévôt de Saint-Servais [à Maastricht], donne aux chanoines de ce chapitre le pont qui lui appartient en cette ville, à charge d'en employer le produit à sa réfection toutes les fois que besoin sera et de partager le reliquat par moitié entre le prévôt et les chanoines.
- --- 1140. Gérard de Woluwe transporte entre les mains du duc [Godefroid II de Brabant], au profit de l'église Sainte-Marie à Parc-lez-Louvain divers biens et terres sis à Landen et à Gossoncourt, à condition de pouvoir jouir, sa vie durant, de l'usufruit des biens que la dite église possède à Wezembeek.
- --- 1140. Godefroid [II], duc de Lotharingie et marquis [du Saint-Empire], donne au monastère du Parc-lez-Louvain: ce qu'il a acquis de noble homme Anselmo d'Avendoren sous Vinkenbosch, tant biens que tenanciers, aux endroits de cette localité s'étendant respectivement jusqu'au moulin nommé Broke et au lieudit Langendaal, en s'y réservant seulement le droit de haute justice; certaine partie de la forêt de Soigne, sise entre Vossem et Tervuren; une partie du bois de (Molbegh); les droits d'affouage et de pacage au bois de Loo; l'exemption du tonlieu par eau et par terre dans tous ses Etats, etc. Il ratifie en outre la donation de divers biens sous Gossoncourt et Landen faite par Gérard de Woluwe, homme libre, au dit Parc, et prend ce monastère sous sa protection et sauvegarde.
- --- 1144. Acte touchant la fondation par Simon Grendel, bourgeois de Louvain, et Gheyla, sa femme, d'une chapellenie dans l'église Saint-Pierre, de cette ville, en l'honneur de saint Jean l'Evangéliste et de saint Nicolas, pour le repos de l'âme de leur fils unique, Guillaume, dont le premier bénéficiaire fut Godefroid Alnezo [Alphezo].
- --- 1145 [18 octobre] Utrecht. Substance des lettres patentes par lesquelles Conrad II, roi des Romains, à la demande de l'abbé Odon, confirme à l'abbaye de Saint-Remi à Reims la possession de la prévôté de Meersen et des dépendances: Herten, Klimmen, Littooien, Angleur, Beek, etc., et détermine les droits de l'avoué de cette abbaye.
- --- 1152 [10 mars], Aix-la-Chapelle. Substance des lettres patentes par lesquelles Frédéric Ier, roi des Romains, à la requête de Hugues, abbé de Saint-Remi de Reims, confirme à cette abbaye la possession de la prévôté de Meersen et de ses dépendances, à savoir: Hartha, Klimmen, Littooien, Angleur, Schin et Beek, ainsi que de Kusel et de ses dépendances, notamment Beechem, Glana, Capellen, Pfeffelbach et Remigsberg.
- --- 1153, 28 décembre, Trèves. Frédéric [Ier], roi des Romains, à la demande du chancelier Arnould et d'un grand nombre de princes de l'Empire, prend sous sa protection l'abbaye de Gembloux, accorde à celle-ci de nouveaux privilèges et confirme ceux qui lui ont été accordés par ses prédécesseurs, et détermine les droits appartenant aux avoués de l'abbaye.
- --- 1154, 17 juin, Dortmund. Frédéric [Ier], roi des Romains, confie à Godefroid [III], duc de Louvain, et à ses successeurs, l'avouerie de l'abbaye de Parc; confirme à celle-ci la paisible possession de ses biens, nommément d'alleux et dimes à Wesembeek, Woluwe, Baarle et Runkelen, de terres à Moorsel, Humelgem, Egenhoven, Oppem, Winge et Léau; de moulins à Heverlee, Vinkenbos et Ralenbeke, de dîmes en cette dernière localité et à Willebringen, d'alleux à Landen, de terres en ce même lieu et à Vossem avec moulins et viviers, du bois de Henrikesheim, de la moitié de l'église de Rode [-Saint-Pierre] et de la dîme en cette localité, d'alleux sis à Pont-à-Celles, Beersel, Ganshoren et Saint-Médard, et d'une part de la dîme de Laken.
- --- 1156. Henri II, évêque de Liège, à la demande des religieux de Vlierbeek, leur confirme la possession des biens et droits qui leur ont été cédés par: Godefroid [Ier[, duc de Lotharingie, Hiddechicus de Schoor; Herlogus de Tildonk et (Reinzonis), son fils; Bolo de Diependaal; Reinzo, fermier de la boucherie à Louvain; Lambert, homme libre; Gauthier de Beek; et Henri, surnommé Snepart, dans les localités suivantes: Vlierbeek, Diependaal, Herent, Wezemaal, Holsbeek, Linden, Houwaart, Vokelrode, Querceto, Honsem, Wijgmaal, Wilsele, Meinardesrode, Pellenberg, Schoor, Haasrode, Weert, Molenbeek, Willebringen, Binkom et Oorbeek.
- --- Sans date [vers 1160]. Le duc Godefroid III ratifie la charte de privilège octroyée à l'abbaye de Gembloux par son aïeul le duc Godefroid Ier [en l'an 1116]; confirme, à la demande de l'abbé Jean et des bourgeois de Mont-Saint-Guibert, le droit que l'abbé Arnould avait obtenu de Conrad, roi [des Romains], et de lui, Godefroid III, de tenir une franche foire au dit Mont-Saint-Guibert; et accorde aux bourgeois de cette localité l'exemption de la mainmorte.
- --- 1160. Ade, abbesse de Nivelles, donne à perpétuité à l'abbaye de Bonne-Espérance, au prix d'un cens de cinq sols monnaie de Nivelles ou dix sols monnaie de Hainaut par an, la terre de Courrière que tenait d'elle en fief Gillard [de Famillereux?], père de Gostavino et de Béatrix, et en arrière-fief Regnier d'Ittre et son fils Baudouin.
- --- 1173. Godefroid [III], duc et marquis de Lotharingie, fait savoir que Layretta, fille du comte Thierri [de Flandre] a pris l'habit religieux à Forest et qu'elle a acheté pour cette abbaye un alleu de Gossuin d'Erpe situé à Anderlecht dix bonniers de terre à Asbeek d'Arnould d'Asse et de ses soeurs, Ermengarde et Sibille, et cinq bonniers de terre de Gossuin d'Asse: biens qui lui ont été transportés en qualité d'avoué de l'abbaye, et dont il a investi celle-ci en lui octroyant l'exemption de tout droit de tonlieu dans ses Etats.
- --- 1182, 23 mai, Mayence. Frédéric [Ier], empereur des Romains, à la requête de sa nièce Berthe, abbesse de Nivelles, conforme au chapitre de cette abbaye les privilèges et les biens que ses prédécesseurs lui ont octroyés et que les papes Clément II et Léon IX lui ont ratifiés, notamment la libre et entière possession de la ville de Nivelles.
- --- Sans date [1183-1190]. C[onrad], archevêque de Mayence, ayant assigné sur ses vins à Eltville au profit de Henri, fils de Godefroid [III], duc de Brabant, s'il survit à son père, les cinquante charretées de vin que celui-ci tenait de lui en fief dans un lieu non déterminé, ordonne à E., vice-doyen de Mayence, et à T., échanson, d'exécuter ce que dessus.
- --- 1184, 14 avril, Jodoigne. Henri, duc de Lotharingie, prend sous sa protection l'abbaye de Villers et confirme à celle-ci la libre et paisible possession de ses biens et droits, comprenant notamment: l'alleu de Villers; le droit d'affouage et de pacage dans l'alleu de Baisy; les "granges" ou fermes de Gémiontrou, Bernissart, la Boverie, Stoisy, Mellemont, Longpré et Schoten; les alleux de Thorembais [-les-Béguines], Roharsart, Ramillies [-Offus], Orp [-le-Grand] et Opprebais, ainsi que des biens à Chassart.
- --- 1185, 28 novembre, Pavie. Frédéric [Ier], empereur des Romains, confirme les privilèges des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à la requête du frère Raymond, grand-maître, et de ses confrères, les prend sous sa protection spéciale, et leur accorde l'exemption de toutes charges, exactions et tonlieux, pour eux, leurs biens et sujets.
- --- 1190. Philippe (de Heinberg), archevêque de Cologne, déclare avoir d'accord avec Philippe (d'Alsace), comte de Flandre, et Godefroid, duc de Louvain, mis fin aux démêlés qui existaient entre Gérard, comte de Looz, et le duc Henri de Louvain au sujet de l'avouerie de l'abbaye de Saint-Trond que chacun d'eux revendiquait, en amenant ce dernier à laisser son adversaire en possession de la dite avouerie en lui payant une somme de huit cents marcs d'argent.
- --- Sans date [vers 1190]. Godefroid de Schoten résigne le château de Breda et tout l'alleu en mains du duc Henri [Ier de Lotharingie], de la duchesse M[athilde, sa femme], et de leur héritier, qui l'en réinvestissent pour les tenir d'eux en fief comme ses devanciers les avaient tenus à hommage de leurs prédécesseurs.
- --- Sans date [vers 1190]. Henri [Ier], duc de Lotharingie, fait savoir que Godefroid de Schoten l'a reconnu comme possesseur légitime de l'alleu de Bréda et à repris de lui à hommage le château de Bréda avec tout l'alleu qui lui appartient dans l'enceinte dite Wilgenhage, les tourbières jusqu'à la Striene et la route de Bréda, avec le tonlieu de cette ville: à quelle occasion le duc augmenta ce fief des hommes de ses avoueries y gisantes, hormis de ses ministériels et de leurs fiefs. En cas de décès de Godefroid sans laisser postérité de sa femme, celle-ci devait jouir de 1'usufruit de ce fief sa vie durant.
- --- 1191. Traité conclu entre Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Henri [III], duc de Limbourg. Ce dernier résigne les alleux qu'il possède à Arlon et à Laroche ainsi que les biens héréditaires qui lui appartiennent entre la Meuse, le Rhin et la Moselle au profit du duc de Lotharingie, qui lui rend le tout, en 1'augmentant, a charge de le tenir en fief de lui et de ses successeurs aux conditions stipulées dans le dit traité. De plus le duc de Limbourg reprend aussi a hommage du duc de Lotharingie 1'avouerie de 1'abbaye de Saint-Trond relevante en chef de 1'évêque de Metz.
- --- 1192 et 1193 [avant le 10 août]. Note portant que Henri [Ier], duc [de Lotharingie], la deuxième année de son règne, guerroya contre Gérard, comte de Looz, démolit le château de Duras, dévasta tout le comté de Looz, s'empara de Saint- Trond et, l'année suivante, fit réfectionner le château de ce lieu.
- --- 1195, Rupelmonde. Traité de paix et d'alliance conclu entre Baudouin [IX, dit de Constantinople], comte de Flandre, et Henri [Ier], duc de Lotharingie. Le comte de Flandre, en exceptant son père, comte de Hainaut [Baudouin dit le Courageux], et le roi de France, et le duc de Brabant, l'empereur et le dit comte de Hainaut, se promettent aide et assistance contre tous hommes sans distinction.
- --- Sans date [en mai 1196?]. L'empereur Henri [VI] donne au chapitre de la cathédrale de Liège ses biens de Vreren, à charge d'instituer deux chanoines prêtres, qui célèbreront la messe tous les jours, le premier pour la prospérité de l'Empire, le second pour le salut de l'âme de l'empereur et des âmes de ses parents et predecesseurs.
- --- Sans date [Mons, 28 juillet 1200]. Document intitulé: Che sont le loys de Heinnaul, et commençant Au tamps le conte Bauduin furent les loys devisees en telle maniere li fourme delle pays en toute le conteit de Haynau que li cuens de Flandres et de Haynau Bauduins et si gentil homme et aultrez assez jurerent. Ces lois déterminent les pénalités à comminer contre les coupables de crimes ou de méfaits.
- --- Sans date [vers l'an 1200?]. Document portant pour titre: Che sont lez lois et li usage de quoy li eskevins de le ville de Mons puellent jugier selonc le loys de Mons. Il commence par les mots: Et premiers pour mellees de main mise. XL. sols blans, et se termine comme suit: u uns muserez soit batus, les lois soit a IIII deniers blans. Toute une partie manque.
- --- 1202 [janvier-juin] Maastricht. Traité conclu en présence d'Otton [IV], roi des Romains, de Gui, légat du Saint-siège, et d'Adolphe, archevêque de Cologne, aux termes duquel il est stipulé que si à l'avenir Otton, comte de Gueldre, refuse le service qu'il doit à Henri [Ier], duc de Lotharingie, en qualité d'homme lige, ce dernier pourra séquestrer tous les biens que le dit comte tient de lui en fief.
- --- 1202, septembre, Tirlemont. Philippe, comte de Namur, fait savoir qu'à titre de fief Henri [Ier], duc de Lotharingie, lui a assigné une rente de cent marcs, dont quarante sur les tonlieu de Louvain, autant sur celui de Bruxelles, et les vingt autres sur celui de Gueldre. De ce chef il promet au duc hommage ligne contre tous homes, hormis le comte de Hainaut et ses successeurs au dit comté, et de son côté le duc s'oblige à prêter assistance au comte le cas échéant sauf contre l'empereur.
- --- Sans date [entre le 15 septembre et le 31 décembre 1202]. Accord conclu entre le duc [de Lotharingie, Henri Ier] et le comte de Gueldre [Otton], stipulant le maintien du traité négocié à Utrecht (22 janvier 1200) entre le dit comte et l'évêque d'Utrecht, réglant les rapports du fils de Clèves avec le comte de Gueldre, et laissant en suspens la solutioin des griefs formulés par le duc contre le comte.
- --- 1203 [Avant le 10 août]. La treizième année de son règne, H[enri Ier], duc [de Lotharingie], passa la mer avec Conrad, archevêque de Mayence, et un grand nombre de princes, pour aller combattre les infidèles. Nommé capitaine de l'armée des croisés, il s'empara de Beyrouth, ville qui fut livrée au pillage et détruite par le feu.
- --- 1203, Louvain. Traité conclu entre Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Otton, comte de Gueldre. Le comte renonce aux droits qu'il prétendait lui compéter sur Megen et sur l'unité de la Campine; déclare exempts de tout droit de tonlieu dans ses Etats les marchands des Etats du duc et les bourgeois de Bois [-le-Duc] près d'Orton; accorde aux bourgeois de Tiel semblable exemption à Zuilichem et le reprend de lui à hommage; s'engage à soumettre au jugement du duc tous les différends qui pourraient s'élever entre leurs officiers respectifs; consent que le duc perçoive, s'il le désire, les redevances à lui dues par ses sujets qui se sont retirés à Bommel ou s'y fixeront par la suite; enfin, se déclare homme lige du duc et de ses successeurs. De son côté le duc consent à ce que les hommes du comte de Gueldre habitant plus bas que la Gola jouissent de l'exemption du droit de tonlieu à Tiel, et s'oblige à le comprendre dans tout accord à conclure par lui avec des ennemis contre qui le comte l'aura servi comme homme lige.
- --- Sans date [après le 1er octobre 1203 et vraisemblablement en 1204]. Traité conclu entre le duc de Lotharingie [Henri Ier] et le comte de Gueldre [Otton III], pour le mariage de [Marguerite], fille du duc avec [Gérard], fils du comte. Le duc promet de remettre au comte les quinze cents marcs que celui-ci avait encore à lui payer, remise qui servira de dot à sa fille, etc., et rend au comte ses enfants à charge pour ce dernier de le servir dorénavant fidèlement comme homme lige, engagement que devront garantir pour lui l'archevêque et l'Eglise de Cologne, l'évêque et l'Eglise d'Utrecht ainsi que les comtes de Looz et de Berg. Il y est aussi fait mention d' l'unitatem de Kempinia et de la maison de Heeze.
- --- Sans date [12 novembre 1204?]. Philippe [II], roi des Romains, déclare que, le jour où fut conclue la paix entre lui et Henri [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, il a donné en engagère à celui-ci la ville de Duisburg pour dix-huit cents marcs, avec faculté de prélever annuellement sur cette somme, à l'intervention du châtelain de Werden, deux cent cinquante marcs pour son usage personnel.
- --- Sans date [avant le 14 octobre 1206]. Traité conclu entre le duc de Lotharingie [Henri Ier] et le comte de Looz [Louis II]. Le comte renonce à toute querelle contre ceux de Maastricht et les villages qui en dépendent, à savoir: Fologne, Montenaken [-lez-Vroenhoven], Wilre, Lenculen et autres, ainsi qu'à toutes ses prétentions sur Russon sauf l'avouerie de ce lieu; mais tiendrait à hommage lige du duc l'avouerie de Saint-Trond dont l'évêque de Metz est seigneur suzerain, et autres biens. Le duc s'engage à opérer une réconciliation entre le comte de Looz et Guillaume de Hollande et à décider sur leurs différends, etc.
- --- 1206, Louvain. Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Otton, comte de Gueldre, font connaître la convention par eux arrêtée touchant le mariage projeté entre leurs enfants, Gérard, fils du comte et Marguerite, fille du duc. Par une des clauses le comte Otton s'engage à assigner à son fils sa terre de Kaldenkirchen et l'alleu de Rothe.
- --- Sans date [après le 14 octobre 1206 ou au commencement de 1207]. Le comte de Looz et sa femme résignent entre les mains du duc de Lotharingie [Henri Ier] tous les alleux qu'ils possèdent en Hollande, sauf le château et la châtellenie de Leiden, et les reçoivent en fief du dit duc, ainsi que le château de Kolmont. Le comte promet en outre d'observer l'accord conclu entre lui et Guillaume [de Hollande] par l'entremise du duc et de Roger de Merheim, et se déclare homme lige du duc contre tous, excepté contre l'Empire et, à certaines conditions, contre l'évêque de Liège.
- --- 1207, 9 février, Gelnhausen. Philippe [II], roi des Romains et Henri [Ier], duc de Brabant, conviennent du mariage du prince [Henri], fils de duc, et de la fille du roi [Marie]. Celle-ci devait être remise au duc de Brabant, ou à ses délégués, les comtes de Gueldre, de Juliers et de Hochstaden, à Sinzich, le quatorzième jour après la Pentecôte prochaine.
- --- 1208, Bruxelles. Rasse de Gavre et Clarisse, sa femme, avec le consentement de leurs fils, à savoir: Rasse, le jeune, Arnould et Philippe, résignent en mains de Henri [Ier], duc de Lotharingie, et de la duchesse Mechtilde, sa femme, à Bruxelles, tout le droit et action qui leur peut compéter sur l'alleu de Jodoigne. De plus, moyennant une rente de quarante livres monnaie de Flandre par an assignée sur Calais ou sur le domaine en Brabant au profit de Rasse, le jeune, par les dits duc et duchesse, Rasse, l'aîné, transporte au duc son alleu de [Borcht-] Lombeek, et le reprend de lui à hommage lige contre tous hommes hormis le comte de Flandre, le dit Rasse, le jeune, se constituant aussi à cette occasion homme lige du duc et de ses successeurs au duché de Brabant contre tous, sauf contre les comtes de Flandres et de Hainaut.
- --- 1209, 16 juin, Spire. Otton [IV], roi des Romains, sur la demande de l'abbesse de Nivelles, Berthe, casse et annule la donation de cette abbaye qu'il reconnaît avoir faite au duc Henri de Lotharingie sans droit ni raison, et confirme la possession du bourg de Nivelles et de ses dépendances à la dite abbesse.
- --- 1209, octobre. Eustache, prévôt, Hawide, doyenne, et tout le chapitre de Sainte-Waudru de Mons, à la demande de Henri [Ier], duc de Lotharingie et marquis d'Anvers, avoué et défenseur des biens qu'ils possèdent dans ses Etats, le font participant à leurs prières ainsi que la duchesse Mathilde, sa femme, et s'obligent à célébrer après leurs décès des anniversaires solemnels pour le repost de leurs âmes.
- --- 1209, 24 novembre, Louvain. Philippe, marquis de Namur, déclare qu'après le décès de son oncle paternel, Philippe [d'Alsace], comte de Flandre, il a repris la terre d'Alost et ses dépendances à hommage lige de Henri [Ier], duc de Lotharingie, au nom de ses père et mère, Baudouin, comte de Hainaut, et Marguerite, soeur du dit feu Philippe, et du consentement de son frère aîné, Baudouin, empereur de Constantinople.
- --- 1210. Henri [Ier], duc de Lotharingie confirme les lettres par lesquelles, au moment de prendre la croix et du déplacement du tombeau de son père [le duc Godefroid], il augmenta de deux livres monnaie de Louvain la donation de huit livres semblables faite jadis par son père à l'église Saint-Pierre de Louvain, à charge d'y célébrer à perpétuité un anniversaire pour le repos de leurs âmes: donation assignée sur le produit des étaux de la boucherie et de la halle aux draps.
- --- 1211, août, Louvain. Henri [Ier], duc de Lotharingie, octroie aux habitants de son avouerie de Neerijse, et à tous ceux qui s'y fixeront dans la suite, l'affranchissement de la redevance de gerbes, du droit de mortemain et de toutes aides et exactions, hormis des tailles qui seront dues lorsqu'il créera son fils chevalier, ou qu'il mariera sa fille, ou qu'il se rendra en pélerinage: à charge pour eux de lui payer de ce chef une redevance annuelle de douze livres à la Saint-Remi [1er octobre].
- --- 1213, 24 février. Henri [Ier], duc de Lotharingie, cède à titre de fief à son homme lige Godefroid de Bréda, la moitié des droits de tonlieux se prélevant sur l'Escaut et la Striene, à charge pour lui défendre les marchands naviguant sur ces eaux contre ceux qui les molestent et qui tenaient auparavant de lui ces droits en fief. Il lui donne en outre les fiefs de Schakerlo et Ossendrecht, à condition que ces fiefs soient tenus par lui-même ou par ses héritiers qui après lui seront seigneurs de Bréda ou de Schoten.
- --- 1213, 24 février, Louvain. Godefroid de Bréda fait connaître les conditions auxquelles le duc Henri [Ier de Lotharingie] lui a donné en fief la moitié des droits de tonlieu qui se perçoivent sur l'Escaut et la Striene ainsi que les fiefs de Schakerlo et d'Ossendrecht. Il s'engage, tant en son nom qu'au nom de ses héritiers qui après lui seront seigneur de Bréda et de Schoten, à les observer ponctuellement et à tenir ces fief à hommage lige du duc et de ses successeurs [au marquisat d'Anvers].
- --- 1213 [14 octobre]. Mention d'une seconde expédition de H[enri Ier], duc [de Lotharingie], de la prise de la ville de Tongres, de la bataille de Steppes près de Montenaken [le 13 octobre] et des représailles exercées contre les villes de Léau et de Landen par troupes de l'évêque Hugues [II de Pierrepont] et de Godefroid [lisez Louis II], comte de Looz.
- --- 1214, 2 septembre, Würselen. Frédéric [II], roi des Romains et de Sicile, promet à Henri [Ier], duc de Lotharingie, auquel il avait donné en fief la ville de Maastricht, de racheter cette ville du comte de Looz avant l'octave des Pâques prochaines, et constitue à cette occasion pour pleiges envers le dit duc les princes de l'Empire dont les noms suivent: Conrad, évêque de Metz et de Spire, chancelier de la Chambre impériale; Léopold, duc d'Autriche; Otton, duc de Méranie; Bernard, duc de Carinthie et le comte Albert d'Eberstein.
- --- Sans date [vers 1214?]. Henri [Ier], duc de Lotharingie, fait savoir que Betton de Stavenesse et Béatrix, sa femme, se sont engagés à lui céder sous bonne garantie tous droits qui leur peuvent compéter sur des biens situés à Tilburg, et qu'en échange il a promis de verser aux dits conjoints deux sommes d'argent, l'une de quatre-vingts marcs à assigner sur leurs biens de Zélande, l'autre de cent marcs à employer dans un délai de deux ans à l'acquisition de biens en Lotharingie, pour le tout être tenu en fief de lui duc et de ses successeurs par le dit Betton et ses decendants.
- --- [1215], 28 juillet, Aix-la-Chapelle. Frédéric II, roi des Romains, mande aux échevins et habitants de Freeren qu'il a confirmé au chapitre de Saint-Lambert la donation que son père, feu l'empereur Henri [VI], a faite de leur village au dit chapitre, et les invite à se conformer aux ordres du doyen de Saint-Lambert en ce qui concerne les droits à payer aux clercs desservant les deux autels fondés à cette occasion.
- --- 1216, Louvain. Henri [Ier], duc de Lotharingie, approuve la fondation faite de son temps, près de Louvain, d'une abbaye de femmes de l'ordre de Cîteaux, appelée Parc-les-Dames. Il déclare prendre sous sa protection les religieuses et leurs biens consistant en ce qui suit: une partie du parc de Rotselaar et leur première habitation; une part de la dîme de Meerbeek que leur donna H., femme du sénéchal; tous les biens de Regnier, proviseur de l'abbaye; et des parts dans les dîmes d'Erps, de Korbeek, de Tildonk et de Hamme.
- --- Sans date [entre 1216 et 1220?]. Fragment d'un document, intitulé: De constitucione Frederici imperatoris II. Super immunitate ecclesiarum et ecclesiasticarum personarum edita ipso tunc sub obediencia et devocione Sancte Romane ecclesie persistente, et commençant par les mots: Fredericus Dei gratia Romanorum imperator semper augustus ac. Jherusalem et Sicilie rex. Ad laudem sancte Romane ecclesie et sacri decus Romani imperii cupiens, ut ..
- --- 1217, septembre, Gembloux. Henri [Ier], duc de Lotharingie, confirme en faveur de l'abbaye de Gembloux, après avoir entendu Lambert de Sterrebeek, Wéric del Meiz, Godescalc d'Ambresin, Jean Sartel de Cortilet, Gérard de Repeumont, les dispositions qui restreignaient l'autorité des avoués de cette abbaye. Cette confirmation eut lieu à la suite de vexactions et de dommages causés à l'abbaye par Guillaume [de Louvain], frère du duc, et Marie, sa femme.
- --- 1217. Henri [Ier], duc de Lotharingie et marquis de l'Empire Romain, confirme les privilèges antérieurement octroyés par lui à l'abbaye de Villers, de l'ordre de Cîteaux, et déclare que tout sujet de plainte qui pourrait s'élever entre ses officiers et l'abbaye, ou l'un des moines, devra être soumis à son jugement et, en cas d'absence, remis jusqu'à son retour.
- --- 1219, 10 mai. La dame R. d'Audenaerde mande à Henri [Ier], duc de Lotharingie, qu'en présence de Rasse de Gavre, de Gérard de Ninove et de Gauthier de Bigard, elle a librement transporté à son fils, Arnould d'Audenarde, le fief qu'elle tient à hommage de lui duc, fief comprenant Ronquières et la moitié d'Asse, partie que Gilles de Kraainem tient d'elle en arrière fief, et l'avouerie de Wichelen et de Gijzegem.
- --- [1219], 27 décembre, Francfort [-sur-Mein]. Frédéric [II], roi des Romains et de Sicile, déclare qu'en vertu d'une sentence rendue à la diète de Francfort, approuvée par les princes de l'Empire et ratifiée par lui, Henri [Ier], duc de Lotharingie, est de droit tuteur des orphelins possesseurs de biens relevant de son duché.
- --- [1220], 29 avril, Francfort [-sur-Mein]. Frédéric [II], roi des Romains et de Sicile, déclare que la terre de Fologne, avec ses dépendances, appartient en entier à Henri [Ier], duc de Lotharingie, et commande à un chacun de lui en laisser la libre et paisible possession, sous peine d'en courir son indignation.
- --- Sans date [Francfort, 29 avril 1220?]. [Engelbert], archevêque de Cologne, déclare être intervenu à Francfort [-sur-Mein], à la confirmation au duc de Brabant [Henri Ier], par Frédéric [II], roi des Romains et de Sicile, du fief dont il avait jadis été gratifié par le feu roi des Romains, Philippe, oncle de Frédéric précité.
- --- 1220, avril. Otton, seigneur de Trazegnies, chevalier, fils de feu Gilles, en son vivant seigneur du dit lieu, renonce en faveur des frères de la milice du Temple à Valionpont, près de Nivelles, au droit de gîte, etc., que leur avait réclamé jadis feu son père en sa qualité de seigneur de la moitié du fief de Rognon en ne se réservant que le cens. Il leur reconnaît en outre le droit de prendre le bois mort et de faire pâturer leur bétail dans le bois de Nivelles, à charge de lui payer une redevance annuelle consistant en un pain et une poule.
- --- 1220, mai. Henri [Ier], duc de Lotharingie, confirme à l'abbaye d'Averbode, en se réservant le droit d'avouerie, la possession de la cour appelée Sterksel, comprise dans le domaine de Helmond et s'étendant entre Heugten, Hoenderboom et Schuurken: cense qui avait été acquise par l'abbaye de Herbert, seigneur de Heeze, et que le duc déclare prendre sous sa protection.
- --- 1220 juillet, Aalbertsberg. Guillaume [Ier], comte de Hollande, transporte à titre de dot à Marie, sa femme la ville de Dordrecht avec le droit de tonlieu et les revenus de ce lieu, la seigneurie de Dortflith et de Manland, la cour de Valkenburg, le moulin à eau de Syricseporch, le hoymanne de Scaldia, etc.
- --- 1220, 25 octobre, Viterbe. Le pape Honorius [III] confirme aux chanoines de Sainte-Gudule à Bruxelles le droit que leur a cédé le duc de Lotharingie [Henri Ier] de nommer à deux prébendes, à condition de conférer celles-ci à des personnes devant à tour de rôle célébrer la grand'messe, ainsi que la donation faite au chapitre par Arnould, doyen de Bruxelles.
- --- 1220. H[enri Ier], duc de Lotharingie, fait savoir que les biens suivants, tenus de lui en fief, ont été résignés, entre ses mains au profit de l'abbaye de la Cambre et qu'il en a investi celle-ci: 1° environ dix bonniers de terre par Henri, fils d'André, en présence d'Arnould de Bigard, Francon Clutinc, l'amman Henri et Grégoire, son frère, chevaliers, Henri Leonis et d'autres non dénommés; 2° environ deux bonniers de terre par Henri, fils de Ménard, par devant les témoins ci-après nommés: Jean de Zaventem, Gauthier Clutinc, l'amman Henri, chevaliers, Francon Porcera, etc.; 3° douze bonniers de terre par Juvenalis, présents comme témoins: Henri, fils du duc, Arnould de Bigard, Arnould d'Aarschot, Deizo de Helrode, Alard d'IJse, Rodolphe de Spont, etc.
- --- 1221, mars, Forest. Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Henri, son fils, donnent à l'abbaye de Forest le prénommé Biest et la ville neuve de la paroisse de Forest aux conditions stipulées dans les présentes lettres. Ils confirment en outre à la dite abbaye la possession de tous ses biens, tant ceux acquis par elle que ceux qui lui ont été donnés en aumône, et notamment: la dîme d'Anderlecht donné par Gerlac, frère de Godefroid, évêque d'Utrecht; la cour de Bouchout et ses appendances, don du susdit duc; quarante deux bonniers de terre à Dilbeek, don d'Olivier de Zottegem, de Perona, sa femme et Henri, leur fils; trois bonniers de pré à Groot-Bijgaarden et trois bonniers de terre arable à Uccle, don de Godefroid de Hal; demi bonnier de pré, don de Rimbaud de Glabbeek; un bonnier de pré, don d'Alstenoi de Pede; un idem etc., donné par Francon de Groelst, sa femme et sa fille pour l'anniversaire de Henri, leur fils et frère respectif; deux bonniers de pré, don de Jean de Sterrebeek, etc.
- --- 1221, avril, Tarente. Frédéric II, empereur des Romains et roi de Sicile, prend sous sa protection spéciale les frères de l'ordre Teutonique ou de Jérusalem établis dans l'empire, confirme les privilèges et biens dont ils jouissent, les exempte de toutes taxes et contributions, leur octroie le libre usage de l'eau, de pâture et d'affouage sur ses terres, et permet aux possesseurs de fiefs relevant de l'empire de les en doter.
- --- 1221, avril, Lierre. H[enri Ier], duc de Lotharingie, cède aux religieux de Tongerlo des prés de Mol, le droit de pêche dans la Nèthe, un alleu de noble homme Gauthier de Poederle, un alleu de Lambert dit Bruse, des biens de Henri dit prepositus sis à Oevel, et un alleu de Gérard de Baarle situé à Oeleghem.
- --- 1222, janvier, Limbourg. Waleran, duc de Limbourg, comte de Luxembourg et marquis d'Arlon, confirme les religieuses de Roermont, de l'ordre de Cîteaux, dans la possession du bois de Nygarin que leur avait donné jadis feu Robert, en son vivant évêque de Verdun, et leur promet, en qualité d'avoué, de les protéger contre ceux qui tenteraient de les troubler dans la paisible jouissance de cette donation.
- --- 1222, [8] mai, Aix-la-Chapelle. Henri [VII], roi des Romains, confirme à Henri [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, la possession de tous les fiefs que Philippe, roi des Romains, lui concéda en l'assemblée de Coblenz [le 12 novembre 1204] et que Frédéric [II] lui ratifia en celle de Francfort [le 29 avril 1220].
- --- 1222, 9 mai, Aix-la-Chapelle. Henri VII, roi des Romains, prend sous sa protection l'église Saint-Servais à Maastricht et lui confirme ses privillèges et franchises et notamment les exemptions accordées à ses serviteurs. Il ratifie en outre l'assignation que son clerc, le prévôt d'Aix-la-Chapelle et de Maastricht, lui a faite de la paroisse Saint-Jean au dit Maastricht.
- --- 1223, mai, Lierre. Accord conclu entre Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Godefroid de Schoten, aux termes duquel il est convenu que les château et ville de Bréda sont des alleux que feu Godefroid, son père, tint à hommage lige du duc avec son alleu sis au lieu-dit [Prinsen]hage; que Godefroid fils en fera autant; qu'il réparera à ses frais les abus commis en ce qui concerne le droit de conduit de l'Escaut et de la Striene; qu'en cas de besoin l'aide de duc lui est assurée, etc.: conditions que Godefroid de Schoten jura d'observer ponctuellement en scellant le présent accord avec les témoins ci-après nommés: Jean, prévôt d'Anvers; Gilles Berthout: Rasse de Gavre; Gauthier de Bierbeek; Gauthier de Kampenhout et son frère, Gilbert; Gauthier de Pulle; Arnould de Walhain; Bastien de Berlaar; Adam de Huldenberg; Gauthier Clutinc; maître R. et Gauthier et Jean, notaires.
- --- 1223, juillet. Henri [Ier], duc de Lotharingie, à la requête de Henri, abbé, et des religieux de Saint-Bavon à Gand, déclare que la ferme de Sombeken, sise sur le territoire de la paroisse de Boechout qui leur appartient, sera à perpétuité exempte du droit de gîte qui lui compète, et qu'il ne s'y réserve que l' avouerie dont il détermine les droits.
- --- 1224, 15 mars, Bruxelles. [Gérard], seigneur de Grimbergen, déclare que le duc de Lotharingie [Henri Ier] et lui s'en remettent à l'arbitrage d'Arnould d'Audenarde, de Guillaume de Grimbergen, frère de Gérard précité, d'Arnould de Wezemaal et de Gossuin de Gossoncourt, pour trancher les différends qui existaient entre eux au sujet de la consistance des biens que posséda Gérard, père du susdit Gérard, après le partage fait entre celui-ci et Gauthier Berthout [son frère]. Il fait savoir en outre qu'à Arnould, fils de l'oncle de lui, Gérard, le duc a promis de laisser la jouissance du compromis jadis conclu par lui avec le père du dit Arnould.
- --- 1224, 27 décembre, Louvain. Henri [Ier], duc de Lotharingie, fait savoir qu'il a donné en fief à Gauthier de Ligne et à Fastré, son frère, une rente de vingt marcs de Cologne par an, assignée pour une moitié sur la recette de Nivelles et pour une autre moitié sur celle de Jodoigne: rente que les deux frères devront se partager également et qui sera rédimible au prix de cent marcs pour chacun des deux frères.
- --- 1224. Simple mention des lettres patentes de l'an 1224, par lesquelles l'empereur Henri [VII] confirme aux religieux de l'abbaye de Gembloux la jouissance des privilèges et franchises à eux octroyés par diplôme daté de Francfort, 29 juin 947 [948?]: lettres patentes dont la copie fut certifiée conforme par le notaire Leubanniti.
- --- 1225, 3 février. Guillaume, comte d'Auvergne et Aléïde, jadis comtesse de Looz, renoncent à tous droits qui leur pourraient compéter sur les alleux et terres de Brabant, moyennant la promesse que leur a faite le duc de Lotharingie [Henri Ier], père d'Aléïde, d'une rente de deux mille livres de Louvain par an, ou de trois mille si les hommes du duc en décident ainsi.
- --- 1225, mars, Tervueren. Henri [Ier], duc de Lotharingie et marquis, donne à l'abbaye de La Cambre, pour le repos de son âme et des âmes de la duchesse Mathilde, sa femme, et de ses prédécesseurs, une reste de trois livres que lui doivent chaque année l'écoutète et les échevins d'Anvers et que les dits religieux pourront employer à l'achat de harengs pendant l'Avent et le Carême.
- --- 1225, mai. Jean [d'Apremont], évêque de Metz, fait savoir qu'en vertu d'une alliance contractée entre lui, d'une part, le duc de Brabant [Henri Ier] et son fils, d'autre part, il s'est obligé à assister ceux-ci contre le comte de Linange et son fils, veuf de la comtesse [Gertrude] de Dabo, et contre tous ceux qui détiennent des alleux que la comtesse, récemment décédée, possédait entre le Rhin et la Moselle; qu'en échange, le duc et son fils lui ont promis assistance contre ceux qui ont usurpé des fiefs que la comtesse défunte tenait de lui dans les mêmes parages; que pour régler leurs différends ils s'en rapportent à l'arbitrage de l'archevêque de Trèves et de Thierri, chevalier de Houffalize, au remplacement desquels, en cas d'empêchement, ils auront à pourvoir d'un commun accord.
- --- 1225, 1er octobre, Louvain. H[enri Ier], duc de Lotharingie, accorde aux habitants de Binswijk l'exemption de toutes exactions et du droit de tonlieu à Louvain, sous conditon de s'acquitter de certaines corvées concernant la rentrée de ses foins et le transport de son bois de chauffage, de ses armes en temps de guerre et des meules destinées à ses moulins, de la manière spécifiée dans les présentes lettres.
- --- 1226, 26 juillet. Rodolphe, grand-prévôt de Trèves et prévôt de Saint-Barthelémi de Liège, mande aux maïeur et échevins de Lincent qu'il a renoncé à tous droits qu'il prétendait lui compéter sur l'obédience de Lincent en faveur des chanoines de Saint-Barthelémi, et leur ordonne d'obéir dorénavant à ceux-ci comme à leurs vrais seigneurs.
- --- 1226. H[enri IV], duc de Limbourg et comte de Berg, à la requête des religieux de Villers en Brabant, abbaye de l'ordre de Cîteaux, leur permet de transporter les choses nécessaires à leur usage et à l'entretien de leur église à travers ses Etats, librement et sans payer des droits de tonlieu et de conduit.
- --- 1227, 14 septembre, Liège. Les écoutètes, échevins et habitants de Maastricht, tant ceux de l'évêque [de Liège] que ceux du duc [de Brabant], promettent d'observer ponctuellement les privilèges, libertés et droits de l'église Saint-Servais en cette ville, afin de faire régner une paix stable et perpétuelle entre le clergé et les bourgeois.
- --- 1227, 24 septembre, Huy. Hugues [de Pierrepont], évêque de Liège, Godefroid [de Fontaines], évêque de Cambrai et Gauthier, comte de Blois font connaître l'accord négocié par eux entre Henri [Ier], duc de Brabant, et Henri, son fils aîné, d'une part et Ferrand, comte de Flandre et de Hainaut, d'autre part.
- --- 1227, 24 septembre, Huy. Ferrand, comte de Flandre et de Hainaut, fait connaître l'accord conclu entre lui, d'une part, et Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Henri, son fils, d'autre part, par l'entremise de Hugues [de Pierrepont], évêque de Liège, de Godefroid [de Fontaines], évêque de Cambrai, et de G[authier], comte de Blois. Par cet accord le duc s'oblige à payer au comte les quinze mille livres déboursées par lui à l'évêque de Liège prénommé, plus huit cents livres de blancs par an pour la terre qu'à cette occasion il avait engagée au dit évêque: paiements en garantie desquels le duc met le comte en possession du château de Genappe, que le comte promet de restituer au duc après liquidation des sommes susdites, en constituant pour pleiges de sa promesse Arnould d'Audenarde, Gilles de Barbençon, Gauthier de Voormezele, Michel, connétable de Flandre, Eustache, chambellan, et Rasse de Gavre.
- --- 1228. Henri [Ier], duc de Lotharingie, pour le repos de son âme et des âmes de ses prédécesseurs et successeurs au dit duché, et de ses épouses Mathilde et Marie, fait don à l'abbaye de Parc-les-Dames de biens sis à Aarschot, au lieu-dit ten Bruke, acquis par lui en l'an 1221 de Jean de Helrode et des ses héritiers, tant de ses propres deniers que de ceux légués par feu le sénéchal Arnould de Rotselaar à la Terre-Sainte et aux croisés.
- --- 1229, mars. Arnould, abbé, et les religieux de Bonne-Espérance déclarent qu'ils ont cédé à Henri [Ier], duc de Lotharingie, une part dans la ferme de Courrière, et de ses dépendances, et qu'il a été décidé d'y établir une ville franche, dotée des lois et coutumes de Louvain, dont l'administration sera confiée à un maire, des échevins et des ministèriels, renouvelables d'année en année au jour des apôtres Philippe et Jacques [Ier mai], et dont les habitants jouiront d'un marché et seront exempte d'exactions, de tailles, etc.
- --- 1230, juillet, Wavre. Gérard, doyen de Saint-Jean de Liège, et ses covisiteurs donnent des statuts au chapitre de Saint-Pierre, de Louvain, pour la célébration du service divin; déclarent que les chanoines qui n'observeront pas l'obligation de résidence, ne recevront que le tiers de leur prébende; décident que les chanoines-prêtres et les possesseurs de vicairies ou de chapellenies, sont tenus de desservir en personne leurs bénéfices; etc.
- --- 1230, juillet. Jean [II], évêque de Liège, confirme les statuts données au chapitre de Saint-Pierre, de Louvain, par Gérard, doyen de Saint-Jean, de Liège, et ses covisiteurs, sur l'ordre du légat du Saint-Siège [Otton, cardinal-diacre du titre de Saint-Nicolas in carcere Tulliano, voyez la charte datée de Wavre, juillet 1230], et commet Godefroid, doyen du concile de Louvain, pour en assurer la stricte observation.
- --- 1231, 11 novembre, Louvain. Otton, comte de Gueldre, ayant reçu de son aïeul, Henri [Ier], duc de Lotharingie, une somme de deux mille marcs de Cologne en paiement de ses droits sur le comté de Rolduc, ainsi qu'il en avait été convenu naguères entre son père défunt, le comte Gérard [IV], et son aïeul prénommé, déclare renoncer à tous droits pouvant lui compéter sur le dit comté de Rolduc.
- --- 1232, avril. Arnould de Grimbergen fait savoir que par le conseil d'amis une convention a été conclue entre lui et Henri de Louvain, aux termes de laquelle ils ont décidé de donner à cens les terres vagues et incultes de leur seigneurie commune en vue de les transformer en terres arables, de se partager le produit de ces cens par égale portion, et de ce prêter aide et assistance l'un à l'autre contre tous ceux qui tenteront d'empêcher la mise à exécution de ce que dessus.
- --- 1232, 1er mai, Bruxelles. Composition mettant fin aux différends qui existaient entre Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Baudouin de Vucht, au sujet de biens allodiaux situés entre la Meuse et le Molengraaf que celui-ci reprend en fief du duc; de Vucht avec toutes ses appartenances, hormis ce qui relève du comte de Gueldre, que les deux parties tiendront chacun par moitié; de la jurdiction sur le Kempenland que Baudouin tiendra seul comme l'ont tenue son père et ses prédécesseurs; de leurs hommes respectifs ainsi que de ceux de Daniel de Vucht, frère de Baudouin.
- --- 1232, 31 août, Alost. Ferrand, comte de Flandre et de Hainaut, et la comtesse Jeanne, sa femme, font connaître les clauses du traité conclu par eux sous la foi du serment avec Henri [Ier], duc de Lotharingie, et Henri, son fils aîné: traité dont la durée sera de cinq ans, à prendre cours le 1er novembre suivant.
- --- 1232. Otton, prévôt d'Aix-la-Chapelle et de Maastricht, du constement de Frédéric [II], empereur, et de Henri, roi de Romains, son fils, cède au chapitre de Saint-Servais, de Maastricht, l'administration des biens de la prévôté de cette église hormis les cours de Tweebergen et de Mechelen, etc., aux conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- Sans date [vers 1232?]. [Henri Ier], duc de Lotharingie, exempte de toute exaction, taille, etc., les tenanciers, les biens et les moulins que les religieux de Villers possèdent à Thorembais et à Coquiamont, et confirme à cette abbaye la paisible possession des vingt-cinq bonniers de terre arable, sis à Jauche-la-Mauvaise que lui ont cédés Ode de Dongelberg et Gauthier, son parent [neveu].
- --- 1233, 10 avril, Louvain. Henri [Ier], duc de Lotharingie, confirme à l'abbaye de Villers la cession d'un fief sis à Tilly, qui lui a faite Marie [d'Orbais], dame de Perwez, du consentement de son mari, Baudouin le Karron, et de ses fils, Godefroid, Enguerrand et Guillaume, par-devant ses hommes de fief présidés par Arnould de Limal, chevalier, à ce spécialement délégué par lui.
- --- 1233, avril. Henri [ier], duc de Lotharingie, approuve et ratifie la cession faite en 1218 à l'abbaye de Parc-les-Dames, par feu le sénéchal Arnould de Rotselaar de toutes les dîmes qu'il possédait, nommément celles de Rotselaar, de Haacht, de Tervuren, de Vorselaar, etc.: cession qu'avait confirmée, cette même année 1233, Arnould, fils du donateur.
- --- 1233, 19 mai, Louvain. Thierri, comte de Clèves, comme suite à la convention passée entre lui et Henri [Ier], duc de Lotharingie, touchant le mariage de Thierri, son fils aîné, avec Elisabeth, fille du duc, assigne à celle-ci, à titre de dotation, cinq cents marcs argent de Cologne par an, dont deux cents sur les revenus du château de Tomberg en deça du Rhin, et de la cour d'Orsoy, deux cents sur ceux des cours de Calcar et de Wissel, et les cent autres sur ceux des cours de Ressen et de Wolferen, sous certaines conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- Sans date [avant 1234]. Henri [Ier], duc de Brabant, prend sous sa protection et sauvegarde les biens des frères de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem situés dans ses Etats, et ordonne que ceux qui croiront être en droit d'intenter quelque action contre les dits frères au sujet de leurs biens, le fassent devant lui, devant l'évêque diocésain ou la justice ordinaire.
- --- 1234, 18 mars, Lautern [Kaiserslautern]. Henri [VII], roi des Romains, à la requête du doyen d'Aix-la-Chapelle, Sibodo, et des autres chanoines de Saint-Servais de Maastricht, déclare que l'évêque de Liège n'a nulle juridiction sur l'église de Saint-Servais qui relève immédiatement de l'empire, ni sur ses chanoines et chapelains.
- --- 1234, 3 décembre. Henri [Ier], duc de Lotharingie, à la demande d'Alard d'IJse met l'abbaye de La Cambre en possession des biens que tient de lui le dit Alard et dont celui-ci a fait don à la dite abbaye pour le repos de son âme et des âmes de ses ancêtres, non y compris cependant les biens provenant de la succession de son père et les deux manses acquis par lui de la veuve de Henri, son fère.
- --- 1234, décembre. Henri [Ier], duc de Lotharingie, accorde aux habitants d'Overijse les libertés dont jouissent les bourgeois de Louvain, l'exemption complète du tonlieu dans les villes de Louvain, Wavre et Bruxelles, la jouissance dans la forêt de Soigne de l'usance appelée Sach avec droit d'y couper un arbre pour chacun des sept échevins et l'affouage coutumier dans la dite forêt pour les autres habitants, à condition de faire confectionner leurs draps chez eux et non au-dehors.
- --- [1235], 20 mai, Pérouse. Le pape Grégoire [IX] confirme les statuts donnés au chapitre de Saint-Pierre de Louvain par les délégués d'O[tton], cardinal-diacre du titre de Saint-Nicolas in carcere Tulliano et légat du Saint-Siège, le doyen de Saint-Jean de Liège et ses covisiteurs, en vue d'assurer la célébration du service divin.
- --- 1235, 27 mai, Cologne. Thierri, comte de Clèves, fait connaître l'accord négocié par lui entre les enfants de feu Florent [IV], en son vivant comte de Hollande, et leur mère, Mechtilde, fille du duc de Brabant [Henri Ier], au sujet du douaire de cette princesse, de l'avouerie de la Zélande, etc.: accord pour l'observation duquel se constituèrent pleiges pour le comte de Clèves prénommé, par-devant Henri, duc de Limbourg et Waleran, son frère, les personnes ci-après nommées: Henri et Roger de Kuik, frères; Arnould de Heusden; Daniel de Meerwijk; Bernard de Strunkede, Etienne Palster.
- --- 1235, 23 juin, Tervuren. Henri [Ier], duc de Lotharingie, prend les bourgeois de la Hulpe sous sa protection, ordonne aux maïeur et échevins de ce village de défendre les dits bourgeois de façon à ce qu'ils puissent jouir de leurs droits, et les déclare justiciables seulement devant leurs propres juges sauf en affaires d'héritages, de cens et de rentes.
- --- Sans date [après le 5 novembre 1235]. Notes portant que Henri [Ier] décéda à Cologne en 1235 [5 novembre], après un règne de cinquante-deux ans; que son fils, appelé Henri [II], lui succéda; que celui-ci fonda et dota une chapellenie, dite des Trois-Rois, en la cathédrale de Cologne à charge d'y célébrer à perpétuité un anniversaire pour le repos des âmes de ses prédécesseurs, chapellenie dont il octroya le droit de collation au doyen de cette cathédrale, et qu'il fit transporter le corps de son père de Cologne à Louvain, où il le fit inhumer dans l'église Saint-Pierre.
- --- Sans date [5 novembre 1235-1er février 1248]. Notes touchant Henri II, duc de Lotharingie et de Brabant, contenant les renseignements suivants: Henri II épousa en premières noces Marie, fille de Philippe II, roi des Romains, dont les deux autres filles se marièrent, l'une au roi d'Espagne ou de Castille, l'autre au roi de Bohême, et en secondes noces Sophie, fille de Louis, landgrave de Thuringe et de Hesse et de sainte Elisabeth. De son premier mariage il eut un fils qui lui succéda sous le nom de Henri III, et quatre filles, à savoir: Mathilde, femme du comte d'Artois et de Saint-Pol, frère du roi de France, avec qui elle procréa un fils, plus tard comte d'Artois sous le nom de Robert; Marie, femme de Henri [lisez Louis II], duc de Bavière; Béatrix, femme 1° de Henri, landgrave de Thuringe, plus tard de roi des Romains; 2° de Guillaume, comte de Flandre; Marguerite, abbesse de Valduc. Sa seconde femme le rendit père d'un fils, appelé aussi Henri, qui fut plus tard landgrave de Hesse, et d'une fille, du nom d'Elisabeth, femme du duc de Brunswick. Henri II régna pendant douze ans, décéda à Louvain en 1er février 1248, et fut inhumé dans l'église de l'abbaye de Villers.
- --- 1236, 29 janvier, Berlaar. Gilles Berthout, homme noble, cède à l'abbaye de Villers tous les biens et droits qu'il possède dans les villages de Vremde, Millegem, Broechem et Ouden, sauf les fiefs et la haute justice, pour la fondation dans un de ces villages d'un monastère de religieux de l'ordre de Cîteaux [depuis Saint-Bernard près de l'Escaut].
- --- 1236, 17 février. Henri [de Müllenark], archevêque de Cologne, s'oblige à payer à Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, sur la recette du tonlieu de Neuss, la somme de trois mille marcs de Cologne pour les arrérages du fief que feu son père, le duc Henri [Ier], avait relevé de l'Eglise de Cologne.
- --- 1236, 13 mars. Henri [II], duc de Lotharingie, donne à l'abbé de Villers, pour la fondation d'un monastère de l'ordre de Cîteaux sous le nom de Saint-Bernard, tout son domaine de Westmalle avec ses dépendances, ainsi que le bois de Hooidonk, en se réservant la haute justice dans le domaine et le droit de chasse au gros gibier dans le bois.
- --- 1236, mars. Henri [II], duc de Lotharingie, prend sous sa protection les religieux de l'abbaye de Villers avec tout ce qu'ils possèdent, et leur confirme la donation de biens à Vremde, Millegem, Broechem et Ouden, à eux faite pour la fondation d'un monastère de l'ordre de Cîteaux par Gilles Berthout, vassal de Gauthier Berthout.
- --- 1236, 23 juin, Lierre. Henri [II], duc de Lotharingie, déclare avoir vendu aux habitants de la banlieu de Lierre, au prix de quarante livres de Louvain, toutes les pâtures communes, vulgairement appelées veweyde, tant prés que marais, qui se trouvent des deux côtés de la Nèthe à partir de Lisp jsuqu'aux limites des wisagiis de Nijlen et, en aval de la Nèthe, vers Maasfort jusqu'au lieu-dit Lichdunck.
- --- 1236, 2 juillet. C[atherine], dame de Berlaar, fait savoir à Guillaume de Vremde, à Gérard Perreman, à Guillaume van den Vacken [?], et aux communs habitants de Vremde, Broechem, Ouden et Millegem, qu'elle a donné aux religieux de Villers, pour la construction d'un nouveau monastère de l'ordre de Cîteaux, ce qu'elle possède dans ces localités, en ne se réservant que le droit d'y exercer la haute justice, comme l'avait fait aussi Gilles, son fils défunt.
- --- [1236] 9 septembre, Hagenau. Frédéric II, empereur des Romains, confirme une sentence rendue par-devant son fils, le roi des Romains, par les archevêques de Mayence, Trèves et Cologne, les évêques de Bamberg, Metz, Spire et Toul, et divers princes, ducs, comtes et nobles, aux termes de laquelle il est déclaré que l'évêque de Liège n'a aucune juridiction à exercer sur l'église Saint-Servais à Maastricht, qui ne relève que de l'Empire.
- --- 1236, 10 novembre. Godefroid de Louvain fait savoir à tous que Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, son frère, lui a assigné un revenu annuel de mille livres de Louvain pour sa part dans la succession paternelle, dont six cents en argent et quatre cents en biens à tenir à hommage de lui et de ses successeurs au dit duché.
- --- 1237, janvier. Henri [II], duc de Lotharingie, fait savoir que Gauthier de Haacht, seigneur de Rijmenam, a transporté par-devant lui et ses hommes de fief au profit de l'abbaye de Parc-les-Dames deux parties de près, l'une de quatre bonniers sis dans le Scoubroc, l'autre d'un bonnier dans les Lata prata, et qu'il en a investi les dites religieuses à perpétuité.
- --- 1237, mars. Henri [II], duc de Lotharingie, fait savoir que, par-devant lui et témoins, Godefroid d'IJse a ratifié et confirmé la donation de biens sous La Cambre, faite à l'abbaye de ce nom par Alard d'IJse, chevalier, son frère, et que les biens patrimoniaux que celui-ci possède à [Over]ijse, au lieu-dit Vroneberga passeront après son décès au susdit Godefroid et à ses héritiers.
- --- 1237, 16 juillet. Hedwige, abbesse, et les religieuses d'Aywières font savoir que Béatrix de Rêves a transporté en mains du duc [de Lotharingie, Henri II] la terre de Rêves avec toutes ses appartenances qu'elle tient de lui en fief, et que le dit duc en a gratifié l'abbaye aux conditions spécifiées dans le présentes lettres.
- --- 1237, août. Arnould, seigneur de Wezemaal, fait connaître les clauses de l'accord conclu entre lui et Henri [II], duc de Brabant, au sujet de l'exercice du droit de justice sur les hommes habitant la terre [de Wezemaal] tenu par lui à l'hommage du dit duc et notamment sur les hommes de Saint-Pierre [de Louvain] y tenant résidence.
- --- Sans date [Entre 1237 et le 5 décembre 1244]. Commencement d'une lettre de Th[omas de Savoie], comte de Flandre et de Hainaut, à Henri [II], duc de Louvain, touchant la livraison qu'ils ont à se faire mutuellement de ceux de leurs sujets qui se sont rendus coupables d'homicide dans les Etats de l'autre, comme il a jadis été convenu entre le comte de Flandre et le duc de Louvain [non dénommés].
- --- 1238, 1er décembre, Louvain. Traité de paix conclu entre Henri [II], duc de Lotharingie, et Gauthier Berthout. Il y est question de la navigation entre Anvers et Malines; de l'hommage fait au duc par Gauthier pour tous les biens allodieux qu'il possède dans les Etats du duc, hormis Kievit (?); de leurs droits respectifs sur la forêt de Wavre, déterminés par Arnould de Wezemaal et Henri d'Attenhoven; des lettres de garantie à donner à Gauthier par le duc sous le témoignage de ses hommes, à savoir: le duc de Limbourg, le comte de Gueldre, le comte de Looz, Waleran de Limbourg, etc.; des contestations qui pourraient surgir entre eux et qui seraient à arbitrer par Gauthier Clutinc, Charles d'Aarschot, pour le duc, et par Henri de Heisbroek et Guillaume d'Eekhoven, pour Gauthier, et par Godefroid de Perwez comme surarbitre; du mariage du fils aîné de Gauthier, appelé aussi Gauthier, et de Marie, fille aînée de la soeur du duc [Adélaïde], comtesse d'Auvergne, et de leurs dotations respectives.
- --- 1238, 1er décembre. Gauthier Berthout, avoué de Malines, s'oblige à observer le traité de paix conclu par lui avec le duc de Brabant [Henri II] et constitue à cette occasion pour ses pleiges: Otton, comte de Gueldre, Godefroid de Perwez, Arnould de Diest, Arnould de Wezemaal, Henri de Heisbroek, Guillaume d'Eechove, et Nicolas, fils du [feu] seigneur Pelgrim, chevaliers.
- --- 1240, 6 juillet. Arnould, seigneur de Diest, fait savoir que Renaud, seigneur d'Argenteau, est tenu d'assigner à Henri [II], duc de Brabant, avant la Saint-Remi suivante, l'équivalent de la partie de son fief qu'il a vendue au couvent de Vivegnis et qu'à cette occasion le dit Renaud l'a constitué son pleige envers le duc.
- --- 1240, 6 juillet. Henri de Houffalize déclare que son neveu Renard d'Argenteau l'a constitué son pleige envers Henri [II], duc de Brabant, en raison de l'accomplissement de l'obligation qui lui incombe d'avoir à réassigner au duc l'équivalent de la partie de son fief qu'il a vendu à l'abbaye de Vivegnis.
- --- 1240,15 juillet [Anvers]. Accord mettant fin aux contestations qui existaient entre le maïeur Arnould, d'une part, et Hugues Nose, d'autre part, au sujet des pêcheries de Deuzel, Schijn et Olme appartenant à Godefroid de Bréda; de celles d'Ekeren et du Schijn, tenues de H[enri II], duc de Lotharingie, et des écluses.
- --- 1241, 13 février, Fulda. Conditions sous lesquelles Henri [Raspon], landgrave de Thuringe, s'oblige envers Conrad, abbé, et les religieux de Fulda, représentés par Simon de Schlitz, Henri de Molsberg et Albert de Neuenhof, chevaliers, à leur prêter aide et assistance contre Herman, évêque de Würzburg.
- --- 1241, 10 mars, Kreuzburg. Henri (Raspon), landgrave de Thuringe, comte palatin de Saxe et seigneur de Hesse, déclare avoir donné en dot à sa femme, Béatrix, fille du duc de Brabant [Henri II], les châteaux de Neuenberg et d'Eckartsberg, les villes de Sangerhausen et de Gotha, et le district de Bergere avec toutes leurs appartenances et dépendances.
- --- 1241, 13 avril, Liège. Frédéric [II], empereur des Romains, promet aux ducs Henri [II] de Brabant, Matthieu de Lorraine et Henri de Limbourg, aux comtes Otton de Gueldre, Arnould de Looz et Guillaume de Juliers, et aux barons Waleran de Limbourg et Henri de Heinsberg, de les défendre et protéger contre leurs ennemis, et de les comprendre dans le traité de paix qu'il pourrait conclure avec le pape Grégoire [IX].
- --- 1242, mars, Cologne. Conrad, comte de Kirburg dit Wildgrave, cède son château de Grumbach à Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, qui l'en réinvestit à charge pour lui et ses descendants de le tenir en fief relevant du duché de Brabant, lui assignant de plus, en acquit de ce dont lui est resté redevable le feu duc, son père, pendant quatre ans, vingt charretées de vin à Ober-Wesel.
- --- 1242, 15 juillet, Louvain. Guillaume, comte de Hollande, fait savoir qu'aux termes d'une convention conclue entre lui et son oncle, Henri [II], duc de Lotharingie, il a été statué qu'ils se livreraient mutuellement leurs sujets arrêtés pour vol dans leurs Etats respectifs, de sorte que chacun d'eux pourra mettre en jugement ses propres sujets.
- --- 1243, 7 juin. Thomas, abbé, et les religieux de Saint-Trond, accordent à leurs tenanciers de Halen et de Donk l'usage des prés situés entre Donk et Korpse, aux conditions spécifiées dans le présent acte, auquel furent appendus les sceaux de H[enri II], duc de Lotharingie et de Brabant, leur suprême avoué, de l'abbaye et de G., sénéchal du duc.
- --- 1243, 4 août. Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, prend sous sa protection et sauvegarde les religieux de Saint-Bernard et tous ce qu'ils possèdent, et les investit, à titre de bien allodial, d'un fief à Hemiksem, acquis par eux de Gossuin Boc, chevalier, qui le tenait de lui à hommage.
- --- 1244, 24 février, Ruremonde. Thierri, comte de Hochstaden, déclare qu'en exécution de la paix conclue par l'entremise de son oncle, Conrad, archévêque de Cologne, de son cousin le comte Otton de Gueldre et du comte de Saijn, entre lui et Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, il a cédé au dit duc le château de Dalhem avec tout ce qui en dépend, au prix d'une rente de cent marcs de Cologne par an et d'une somme de deux mille marcs semblables à payer une fois.
- --- 1244, 24 février, Ruremonde. Thierri, comte de Hochstaden, déclare s'être obligé envers Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, de déterminer sa mère, Marguerite [de Gueldre], à renoncer en faveur du duc, dans le courant du mois d'août prochain, à tout droit qu'elle pourrait faire valoir sur le château de Dalhem et ses appartenances.
- --- 1244, 24 février, Ruremonde. Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, déclare avoir acquis le château de Dalhem de Thierri, comte de Hochstaden, sous certaines conditions qu'il s'oblige à remplir ponctuellement, notamment: de lui assigner une rente de cent marcs de Cologne par an pour l'une moitié sur l'alleu de Heerlen, et pour l'autre moitié sur des terres situées entre l'Ahr et la Roer; de lui payer pour une fois et en deux versements égaux une somme de deux mille marcs de Cologne pour le paiement de laquelle se constituent cautions envers le comte de Hochstaden, les comtes de Saijn, de Gueldre et de Looz, ainsi que les communautés de Louvain, Bruxelles, Anvers, Tirlemont, Bois-le-Duc, et Léau, etc.
- --- 1244, 6 mars, Louvain. A la requête de Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, les villes de Louvain, Bruxelles, Anvers, Bois-le-Duc, Léau et Tirlemont, se constituent cautions pour lui envers Thierri, comte de Hochstaden, avec les comtes de Gueldre, de Saijn et de Looz, pour ce qui regarde l'exécution des clauses d'une convention conclue entre les dits duc et Thierri préqualifié au sujet du château de Dalhem.
- --- 1244, 14 avril, Gaasbeek. Marie [de Baucignies], femme de Godefroid de Louvain, frère du duc de Brabant, fait connaître l'accord conclu par elle avec l'abbé et les religieux de Ninove, au sujet du droit de justice leur compétant respectivement sur les habitants de l'alleu de Sint-Eucharis à Kattem, qui appartient à la dite abbaye.
- --- 1244, 16 mai. [Ode de Leez, nom laissé en blanc], abbesse, G[obert de Perwez], prévôt, B[ernard], doyen, et tout le chapitre de Nivelles font savoir de quelle manière sera partagé entre eux et le duc de Lotharingie et de Brabant [Henri II] le produit de leurs bois de Genappe, de Hez, de Bossut et de Foriest.
- --- 1244, 20 juillet, Leut-lez-Venlo. Henri, duc de Limbourg et comte de Berg, Otton, comte de Gueldre, et G., seigneur de Wassenberg, font connaître les clauses de la trêve conclue par eux, jusqu'au 2 février suivant inclus, entre G. [sic, lisez Conrad], archevêque de Cologne, Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, Henri, comte de Saijn, et leurs aidants, d'une part, et Guillaume, comte de Juliers, Waleran, son frère, et leurs aidants, d'autre part.
- --- 1244, 28 août. Arnould, seigneur de Diest, promet de se prononcer arbitralement avec Guillaume, seigneur d'Asse, avant le 1er octobre suivant en cas de non-empêchement légitime, sur le point de savoir si son parent Arnould, seigneur de Wezemaal, doit appartenir à Saint-Pierre [de Louvain], question au sujet de laquelle un différend s'était élevé entre son dit parent et Henri [II], duc de Lotharingie.
- --- 1244, 19 octobre, Kortenberg. Guillaume, chevalier de Grimbergen et seigneur d'Asse, déclare qu'Arnould, seigneur de Wezemaal, est homme de Saint-Pierre de Louvain. Cette déclaration fut faite par Guillaume prénommé en qualité d'arbitre choisi avec Arnould, seigneur de Diest, pour se prononcer sur ce point au sujet duquel il y avait désaccord entre Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, et le dit seigneur de Wezemaal, celui-ci se prétendant homme de Sainte-Gertrude de Nivelles, alors que le duc le disait être homme de Saint-Pierre de Louvain.
- --- 1245, 24 janvier. Les doyens et chapitres des églises Saint-Lambert, Saint-Pierre, Saint-Martin, Saint-Paul, Sainte-Croix, Saint-Jean, Saint-Denis et Saint-Barthelémi de Liège, se plaignent à Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, des continuelles vexations dont ses baillis font souffrir les habitants de Lincent, sujets de l'église Saint-Barthelémi, au point de forcer ces habitants à l'exil au grand dommage de la dite église.
- --- 1245, 23 juillet, Nivelles. Ode, abbesse de Nivelles, fait savoir que le chavelier Nicolas, seigneur de Familleureux, a renoncé, par-devant elle et les témoins ci-après nommés, sous certaines conditions, aux droits qu'il prétendait lui compéter sur les possessions de l'abbaye de Bonne-Espérance à Familleureux et à Courrière.
- --- 1245, septembre, Roesselberg [?]. Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, fait savoir que Louis de Berlaar dit Berthout a approuvé, par-devant lui et les témoins ci-après nommés, la donation de biens sous Vremde, Milleghem, Broechem et Ouden, faite par feu Gilles Berthout, son frère, pour la fondation d'un nouveau monastère de l'ordre de Cîteaux, depuis établi au lieu-dit Saint-Bernard, en réservant le droit de haute justice dans les localités précitées pour lui et son fère, Gauthier Berthout, et leurs successeurs.
- --- 1246, février. Substance des lettres lesquelles H[enri II], duc de Lotharingie et de Brabant, exempte les habitants de Kiel de toute taille et de tout service, sauf en cas d'expédition en terre sainte, de la création de son fils en qualité de chevalier, et du mariage de ses enfants. Il y est stipulé que les dits habitants payeront leur quote-part dans les tailles qui lui seront accordées par ceux d'Anvers, etc.
- --- 1246, 18 juin, Lyon. Sur protestation formulée par Godefroid, procureur du duc de Lotharingie et de Brabant [Henri II] contre l'octroi à Odoard, procureur de l'évêque de Cambrai, des lettres apostoliques datées aussi de Lyon, 14 juin précédent, Guillaume de Parme, chapelain et auditeur de pape Innoncent IV, lui accorde à cette occassion des lettres de non-préjudice en faveur du duc.
- --- 1246, 20 août. Jean et Baudouin d'Avesnes, fils de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, promettent, d'approuver et d'observer ce qui sera décidé entre leur fondé de pouvoir, Gilles d'Estrées, et Henri d'Attenhoven, député de Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, et du comte de Looz et de Chiny, touchant le mariage projeté entre lui, Jean prénommé, et Aleïde, soeur du comte de Hollande et nièce du duc.
- --- 1246, 27 septembre, Lyon. Le pape Innocent [IV] exempte les religieuses de Boneffe, abbaye de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Liège, de l'obligation de payer des droits de peage, de winage et de conduit pour les marchandises, telles que blés, vins, laines, bois, pierres, etc., nécessaires à leurs besoins.
- --- 1246, 11 octobre, Tervuren. Jean d'Audenarde déclare avoir promis au duc de Brabant [Henri II], de libérer le fief qu'il tient de lui près de Bruxelles, dans un délai de trois ans, de la rente de cinquante livres monnaie de Flandre par an qu'à sa requête il a assignée sur ce fief au profit d'Isentrude, fille de son frère, Gilles [seigneur d'Audenarde?], à l'occasion du mariage de celle-ci.
- --- Sans date [1246]. Note portant que, après la déposition de l'empereur Frédéric prononcée dans le concile de Lyon par le pape Innocent IV, Henri, landgrave de Thuringe, fut élu roi des Romains en 1246 par les élections de l'Empire; que les fils de l'empereur dépossédé, Conrad, roi des Romains, s'enfuit alors avec son armée à Francfort; que le susdit landgrave décéda peu de temps après et fut inhumé à Eisenach; et que sa veuve, Béatrix, fille de Henri II, duc de Lotharingie et de Brabant, se remaria à Guillaume [de Dampierre], comte de Flandre.
- --- 1246. Marie, jadis impératrice des Romains, fille de feu Henri [Ier], duc de Lotharingie, déclare que la cour de Sterksel, avec toutes ses appendances, qui est comprise dans son domaine de Helmond et qui s'étend entre Heugten, Hoenderboom et Schuurken, appartient en toute propriété à l'abbaye d'Averbode, suivant des lettres émanées de son père, du chapitre de Liège et de Herbert, seigneur de Heeze: terminant ainsi un différend qui s'était élevé entre les habitants de sa terre de Helmond et la dite abbaye au sujet d'une prairie marécageuse appelée Latbroek.
- --- Sans date [29 septembre 1247 - 8 novembre 1248]. Relation intitulée: De electione Wilhelmi comitis Hollandie in regem Romanum. On y lit: qu'à l'intervention du légat du pape Innoncent IV, Pierre Caputio, cardinal-diacre de Saint-Georges au voile d'or, et de son oncle maternel, Henri II, duc de Lotharingie et de Brabant, Guillaume fut élu roi des Romains le 29 septembre 1247 et créé chevalier près de Würingen au diocèse de Cologne; que plus tard il assiégea et prit Aix-la-Chapelle, où il entra le 31 octobre 1248 et fut couronné le lendemain, jour de la Toussaint; que ses oncles paternel et maternel, Otton, évêque d'Utrecht et le duc Henri précité, lui furent adjoints comme conseillers, et Lubbertus, abbé d'Egmond, choisi comme vice-chancelier. Il y est aussi fait mention de la vision de Boniface, évêque de Lausanne, qui fut enterré au monastère de La Cambre près de Bruxelles.
- --- 1247, 21 décembre, Louvain. Henri [II], duc de Lotharingie et de Brabant, déclare avoir donné en fief à Enguerrand de Perwez, son parent, les biens allodiaux que celui-ci possédait à Dongelberg du chef de sa femme [Agnès de Grimbergen], augmentés des droits du duc sur ce même village: le tout aux conditions spécifiées dans les présentes lettres, notamment moyennant renonciation par le dit Enguerrand au fief de dix livres par an qu'il tenait du duc à Bruxelles.
- --- 1248, 29 avril, du camp devant Kaiserswerth. Guillaume, roi des Romains, pour récompenser son parent Waleran de Limbourg des services par lui rendus, lui donne en engagère, au prix de douze cents marcs et sous réserve du droit de rachat, la ville de Duisburg à charge de laisser aux habitants la jouissance de leurs droits et coutumes.
- --- 1248, 11 décembre, Lyon. Le pape Innoncent [IV] accorde au roi des Romains confirmation des promesses faites par les prélats et chapitres des provinces allemandes au sujet des premiers fruits à payer aux bénéficiers nouvellement promus, pourvu que ces promotions soient exceptionnelles et ne portent aucun préjudice aux bénéficiers déjà nommés.
- --- Sans date [6 janvier 1249]. Récit de la réception de Guillaume, rois des Romains, par Albert le grand évêque de Ratisbonne et frère de l'ordre des Dominicains, dans le couvent de cet ordre à Cologne. A cette occasion Albert Magnus sollicita et obtint du roi un grand terrain à Utrecht pour y fonder un couvent de Dominicains.
- --- 1249, 27 avril, Louvain. H[enri III] duc de Lotharingie et de Brabant, fait savoir que, par-devant lui et ces hommes de fief, Godefroid d'Overijse, chevalier, fils de feu Henri dit Paruus, et Helwich, sa femme, ont, du consentement de leurs enfants, renoncé au profit des religieuses de La Cambre, abbaye de l'ordre de Cîteaux, à tout droit pouvant leur compéter sur les biens donnés à la dite abbaye par feu Alard d'Overijse, qui fut frère du susdit Godefroid.
- --- 1250, 10 janvier, Tervuren. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, octroie à ceux de ses tenanciers d'Ohain qui feront moudre leurs grains à son moulin dans ce village, l'exemption des droits de tonlieu dans tous ses Etats, et leur concède la faculté de prendre du bois sec dans la forêt de Soigne.
- --- 1250, 5 mars, Louvain. Le duc de Lotharingie et de Brabant [Henri III], après avoir examiné l'arbritage rendu par Gauthier Clutinic, Henri de Sterrebeek et Henri de Vilvorde, touchant les prêts et livrées de terre à restituer par lui a Hugues Nose, déclare accepter le dit arbitrage tel qu'il a été rendu et promet de s'y conformer.
- --- 1250, mars. H[enri de Gueldre], élu de Liège, du consentement du chapitre de Saint-Lambert acquiert de Godefroid de Perwez l'avouerie de Hoegaarden au prix de huit cents livres monnaie de Louvain: somme qu'il se procure en vendant cent vingt-cinq bonniers de bois situés dans les lieux-dits, Overbroek et Catwinkel; quatre-vingts bonniers des prairies dites Veweide à Otton de Schoor à Jean de Brulle, à Jean de Hoksem, à Gossuin d'Aalst, chevaliers, et frères du dit Gossuin; en inféodant quinze bonniers à Otton de Schoor précité, et en laissant d'autres parties à la communauté de Hoegaarden, le tout sous les conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- 1250, 17 mai, Bruxelles. Guillaume, roi des Romains, approuve les lettres par lesquelles Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, s'engage à prêter aide et conseil à M[arguerite], comtesse de Flandre et de Hainaut, dans le cas où lui, Guillaume et son frère Florent contreviendraient au traité de paix qui, par l'entremise de P[ierre de Collemedio], évêque d'Albano et légat du Saint-Siège, a été réformé entre eux et la dite comtesse au sujet de la Zélande.
- --- 1250, août. Thierri, chevalier, seigneur de Fauquemont, et Berthe, sa femme, font don aux religieux de Villers en Brabant, abbaye de l'ordre de Cîteaux, d'un terrain situé sur le territoire de Geleen près de la forêt vulgairement appelée Li Graite, pour y bâtir une ferme, et leur accorde en outre l'exemption de tout droit de tonlieu pour dix charretées de marchandises par an, et le droit de pâture sur les terres communes pour le bétail de la ferme à construire: le tout du consentement et sous la garantie de leurs vassaux ci-après nommés: Gossuin de Born, Arnould de Stein, Arnould d'Elsloo et Alexandre de Wijlre, chevaliers.
- --- 1251, 10 mars, Louvain. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, approuve et confirme, à la requête de Guillaume, abbé, et des religieux du monastère d'Inden, la vente par eux faite à l'abbesse et aux religieuses de Parc-les-Dames lez Louvain, de l'ordre de Cîteaux, de vingt-quatre bonniers de marais situés près de Kumtich.
- --- 1251, 11 mars, Louvain. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, à la demande de Guillaume, abbé, et des religieux du monastère d'Inde, confirme et garantit la vente de vingt bonniers de marais, situés près de Kumtich, faite par eux aux religieuses de Parc-les-Dames lez Louvain, abbaye de l'ordre de Cîteaux.
- --- 1251, 16 mai, Tervuren. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, donne à l'abbaye de Parc-les-Dames lez-Louvain, de l'ordre de Cîteaux, environ neuf bonniers de terres vagues à Wommersom pour les réduire en culture et environ vingt autres semblabes bonniers pour servir de pâture commune au bétail de la dite abbaye et des habitants de Wommerson: se réservant sur ces biens un cens annuel de trente sols monnaie de Louvain que l'abbaye devra lui payer.
- --- 1251, 28 juin. Henri, seigneur de Bréda, reconnaît devoir Henri [III], duc de Brabant, neuf cents livres monnaie de Louvain, dont il promet de s'acquitter en trois versements annuels de trois cents livres semblables chacun: somme par lui due au duc pour les biens féodaux à lui échus par décès de ses père, frère et neveu.
- --- 1251, 17 novembre, Ghoy. Otton, seigneur de Contrecoeur, quitte à ses hommes de Meerbeke, pour un terme de trois ans à prendre cours à la Noël suivante, les cens et redevances qu'ils lui doivent annuellement à cette date, et constitue à cet effet le duc [de Brabant, Henri III] pleige pou lui envers les dits hommes de Meerbeke.
- --- 1251, 13 décembre. Les juges, échevins et bourgeois de la ville et franchise de Cologne font connaître les clauses et articles du traité d'amitié et de bon voisinage conclu par l'entremise d'Otton, comte de Gueldre, entre Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, et les hommes de ses Etats, d'une part, et les bourgeois et marchands de Cologne, d'autre part.
- --- 1251, 13 décembre, Louvain. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, fait connaître l'accord conclu, par la médiation d'Otton, comte de Gueldre, entre lui et ses sujets, d'une part, et les bourgeois et marchands de la ville et franchise de Cologne, d'autre part, au sujet de leurs relations commerciales.
- --- 1251, 13 décembre, Louvain. Otton, comte de Gueldre, fait connaître l'accord amiable négocié par lui entre son parent Henri [III], duc de Brabant, d'une part, et l'oncle du dit duc, Godefroid de Louvain, d'autre part: accord en vertu duquel celui-ci renonce, moyennant paiement d'une rente de soixante livres monnaie de Louvain par an, à toutes réclamations qu'il pouvait faire valoir à charge de son neveu.
- --- 1252, 23 janvier. L'official de Cambrai fait savoir que le chapitre de Cambrai, d'une part, et Guillaume, recteur de l'église de Herent, d'autre part, se sont soumis à l'arbitrage de l'évêque de Cambrai, pour trancher les différends qui existaient entre eux au sujet des dîmes de la cure de Herent, etc.
- --- 1252, 4 octobre. L'archevêque de Reims, [T]h[omas de Beaumetz], à la requête du comte de Gueldre et des comtesses de Flandre et d'Artois, ordonne à ses officiaux de surseoir à l'exécution de la sentence d'excommunication prononcée contre Guilaume, clerc et notaire du duc de Brabant, et ses aidants, parce que le duc [Henri III], lors malade à Péronne, ne pouvait se passer des services du dit notaire.
- --- 1253, 28 février, Compiègne. Otton, comte de Gueldre, promet de garantir Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, de tous frais et dépens que lui pourrait occasionner le fait de s'être constitué garant pour lui envers Aubert de Hangest, qui s'était porté pleige pour lui d'une somme de quatre mille livres de Paris, due par lui Otton au roi de France pour le relief du comté de Ponthieu.
- --- 1253, 19 juillet. Jean de Nesle, chevalier, seigneur de Falvy, déclare que la somme de deux cent vingt livres tournois que le duc de Brabant [Henri III] lui devait pour le comte de Soissons, lui a été payée au nom du duc par sire Amis de Rameru, bourgeois de Compiègne, auquel il en donne quittance.
- --- 1253, 9 octobre, Tervuren. Otton, comte de Gueldre, déclare que Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, lui a racheté au prix de trois milles livres de Louvain les deux tiers de la rente de trois cents marcs de Collogne par an qui jadis avait été assignée en dot à ses feus père et mère sur les tonlieux de Maastricht, d'Anvers et de Jodoigne.
- --- 1254, 24 mars, Grave. Renaud [de Pierepont], chevalier, frère de comte de Bar, Amandée, seigneur de Montfaucon, Gérard de Vallery, Joffroi, seigneur de Beaumont et Simon, seigneur de Clermont, se constituent pleiges pour leur seigneur Th[ibaud II], comte de Bar, envers Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, du remboursement d'une somme de huit mille marcs de Cologne, le marc compté pour douze sols, payable en deux versements égaus, l'un au 11 novembre 1254, l'autre aux octaves de pâques immédiatement suivant.
- --- 1254, 21 juillet, Louvain. Arnould, seigneur de Wezemaal, déclare que la donation de deux parts de la grande dîme de Westerloo et du patronat des églises de Westerloo et d'Olen, faite par son fils aîné Arnould à l'abbaye de Tongerlo, a été confirmée à son instante demande par le duc de Brabant [Henri III].
- --- 1254, 9 août. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, fait savoir que Jean de Ghissenench, chevalier et Helwige, sa femme, ayant transporté en ses mains les biens qu'ils possédaient à Kampenhout, biens que Godefroid, doyen de Saint- Pierre de Louvain avait acquis d'eux pour en faire don aux prévôt et religieux de Sainte-Gertrude en cette ville, investit ceux-ci des dits biens dont il conventit en alleu la partie que tenaient de lui en fief les conjoints prénommés, auxquels il reconnaît le droit de racheter le tout au prix de huit cent deux livres monnaie de Louvain jusqu'au quinzième jour après la Chandeleur de l'an 1255.
- --- 1255, février. Les échevins d'Anvers certifient que, pour le repos de leurs âmes, Wilmar et Gérard d'Eeckhoven et Arnould dit Amman, chevaliers, et leurs cohéritiers du tonlieu d'Anvers ont accordé à perpétuité l'exemption du tonlieu en cette ville pour les vins et autres choses destinés à l'abbaye de Saint-Bavon à Gand.
- --- 1255, 21 mars, Genappe. Arnould, comte de Looz et de Chiny, déclare avoir apposé son sceau aux lettres par lesquelles Henri [III], duc de Brabant, Gérard [de Marbais], seigneur de Breucq, et Guillaume de Perwez, fils ainé du seigneur de Perwez, qui est présentement appelé Gérard, se sont portés cautions du paiement de la rançon exigée par Guillaume, roi des Romains, pour la libération de Renaud Bar.
- --- 1255, 22 mars. Alard, seigneur de Rêves, fait savoir à Henri [III], duc de Brabant, son suzerain, et à Otton de Trazegnies, comme mambour de l'héritier de Trazegnies, son seigneur, que par-devant lui et ses hommes de fief Gilles de le Haye, son vassal, a transporté au profit de l'abbaye de Bonne-Espérance le droit lui compétant sur la moitié du patronage de l'église, des dîmes grande et menue, des douaires et des hommes de Gouy [-lez-Piéton], hormis son droit de chevauchée sur les hommes qui habitent les dites douaires: transport qu'il leur demande de vouloir faire ratifier et confirmer par leurs hommes respectifs.
- --- 1255, 28 mars, Latran. Le pape Alexandre [IV], à la requête d'Aywières, abbaye de l'ordre de Cîteaux, au diocèse de Liège, leur accorde l'exemption de tous droits de péage, winage, conduit, etc., en ce qui concerne le blé, le vin, la laine, le bois, le fer, les pierres, et autres choses qui leur sont nécessaires.
- --- 1255, mars, Genappe. Waleran, duc de Limbourg, et Juette de Clèves, sa femme, du consentement d'Odon, sénéchal de Rolduc, de Thierri de Scheewijk et d'autres, accordent aux religieux de Villers en Brabant, abbaye de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Liège, l'exemption à Rolduc de tous droits, de tonlieu et autres, pour sept chariots par an de marchandises destinées à leur usage.
- --- 1255, mai. Les écoutète, bourgmestres, jurés et habitants de Saint-Trond déclarent qu'aux termes d'un accord conclu entre eux et leur grand avoué, Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, ils se sont obligés envers celui-ci à le servir en armes, comme le font les habitants de Diest et de Malines, dans certaines circonstances déterminées, en réservant en tout le droit de leur seigneur, l'évêque de Liège.
- --- 1255, 18 décembre, Bruxelles. Gauthier Berthout, seigneur de Malines, déclare que Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, lui a payé mille livres de vieux blancs: paiement moyennant lequel il renonce à perpétuité à la rente féodale de mille livres semblables par an qui lui a été assignée sur la ville d'Anvers à l'occasion de son mariage avec Marie [d'Auvergne], nièce du dit duc.
- --- 1255, Galoppe. Waleran, duc de Limbourg, promet sous la foi du serment d'aider Elisabeth, veuve de son parent Gérard, en son vivant seigneur de Wassenberg, à se maintenir en possession des biens situés en deçà de la Roer tant féodaux qu'allodiaux, à elle jadis donnés en présence de lui et de ses hommes de fief par le dit feu Gérard du consentement de son fils aîné, Gérard, depuis seigneur de Wassenberg.
- --- 1256, 15 octobre, Bruxelles. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, à la demande de son parent, Florent, tuteur de Florent [V], comte de Hollande, fils du feu comte Guillaume [II], en son vivant roi des Romains, promet que si le dit tuteur ou son neveu viclait ou enfrignait la paix conclue à Péronne, à l'intervention de [Saint-] Louis, roi de France, entre eux, d'une part, et Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, et ses fils, Gui, comte de Flandere, et Jean de Dampierre, d'autre part, il soutiendrait ceux-ci jusqu'au redressement des attentes portées à la paix par la partie adverse.
- --- [1256, 15 octobre] Bruxelles. Florént, régent de Hollande, atteste qu'à sa requête son parent, Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, a donné à Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, et à ses fils, Gui, comte de Flandre, et Jean de Dampierre, les lettres, datées des mêmes lieu et jour, dont il reproduit intégralement le texte.
- --- 1257, 21 mars, Louvain. Florent, régent de Hollande, promet à son parent Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, que lui, Florent, Otton, comte de Gueldre, Jean d'Avesnes, Godefroid de Perwez, Gérard, seigneur de Marbais, et Gérard de Marbais, fils de celui-ci, rendront avant la Pentecôte suivante leur sentence arbitrale au sujet des faits commis à Saint-Trond par l'élu de Liège, Henri [III], en contravention de la paix récemment conclue par lui à Bruxelles avec le duc prénommé.
- --- 1257, 29 mai, Viterbe. Le pape Alexandre [IV] par lettres apostoliques ordonne à tous archevêques, évêques, abbés, prieurs, doyens, archidiacres et autres prélats ecclésiastiques, d'excommunier toutes personnes soumises à leur autorité que occasionneront des dommages aux frères hospitaliers de l'ordre Teutonique ou qui les empêcheront de jouir de l'exemption de droits de tonlieu et autres pour la choses nécessaires à leur entretien.
- --- 1257, 3 juillet, Louvain. Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, fait savoir que son parent Thierri dit Loef, fils de Thierri, comte de Clèves, lui ayant prêté hommage lige contre tous hommes hormis l'empereur et le comte de Hollande, il lui a assigné sur la recettes du tonlieu de Tiel une rente de cinquante marcs de Cologne par an: rente rédimible à perpétuité au prix de cinq cents marcs semblables et pour laquelle son nouveau vassal lui a transporté, à charge de le tenir en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, un alleu d'une valeur de plus de cent marcs de Cologne par an qu'il possède sur le territoire vulgairement appelé Heszehusghewert près de Lobith au-de-là du Rhin.
- --- 1257, 10 août, Bois-le-Duc. Baudouin, naguère seigneur de Vucht, déclare avoir vendu à Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, tous les biens, tant fiefs qu'alleux, qu'il possède entre la Molengraaf et la Meuse, ceux qui lui appartiennent à Oosterbeek et qu'il assigna à Mathilde, sa soeur, dame d'Ooien, lors du mariage de celle-ci à titre d'hypothèque que le duc pourra racheter au prix de trois cent cinquante marcs de Cologne quand bon lui semblera.
- --- 1257, 16 octobre, [Burgos]. Alphonse, roi des Romains et de Castille, commet Henri [III], duc de Brabant et de Limbourg, à la garde et à la défense des vassaux, cités, villes, villages, terres et droits de l'Empire, depuis le Brabant jusqu'au Rhin, notamment Aix-la-Chapelle, Sinzig, Landskron et Kaiserswerth, et depuis les limites du diocèse de Trêves en suivant le Rhin jusqu'à la mer, avec les villes de Duisburg, Dortmund, etc.
- --- 1258, 20 mars, Louvain. Waleran [IV], duc de Limbourg, transporte à Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, au prix de six cents marcs de Cologne payable à Maastricht en trois versements de deux cents marcs chacun le 24 juni 1258, le 1er octobre suivant et le 13 avril 1259, tous les biens allodiaux qu'il possède au comté de Dalhem et que le comte de Hochstaden tenait jadis en fief de [Henri IV, duc de Limbourg] son père défunt.
- --- 1258, 20 mars, Louvain. Henri [III], comte de Luxembourg, Gérard, son frère, Adolphe, comte de Berg et Guillaume [IV], comte de Juliers, à la sollicitation pressante de leur parent, Waleran [IV], duc de Limbourg, promettent de faire exécuter par lui et es ayants-cause, en les y contraignant au besoin, la convention conclue ce même jour entre leur dit parent et Henri [III] duc de Lotharingie et de Brabant.
- --- 1258, [Avant le 24] mars. L'évêque de Cambrai [Nicolas III des Fontaines], à la requête d'Aëlis, dame d'Audenarde, et de Jean, son fils, approuve la donation faite à l'hôpital de Lessines par Gilles d'Audenarde, pour le repos de son âme, d'une rente de cent sols de blanc par an qu'il tenait en fief de la dite dame et de son fils à Bois de Lessines.
- --- 1258, 4 avril, Middelburg. Godefroid, seigneur de Kruiningen, déclare avoir prêté hommage et juré fidélité à Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, qui l'a gratifié à cette occasion d'une somme de deux cents livres de vieux blancs, pour laquelle il a assigné au duc une rente de vingt livres semblables par an, sur son alleu de Wissendunch qui lui et ses descendants tiendront en fief du duc et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1258, 30 avril, Duiveland. Gérulphe et Henri, chevaliers, seigneurs de Kats, déclarent avoir promis sous serment d'aider et servir fidèlement dans l'exécution de sa tâche Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, que leur parente, Aléïde [de Hollande], veuve de Jean d'Avesnes, s'était adjoint pour gouverner la Hollande et la Zélande jusqu'à la majorité du fils de feu Guillaume, en son vivant comte de ces pays et roi de Romains.
- --- 1258, 22 septembre. Les fils du comte de Clêves, Thierri et Thierri Loef, ayant soumis à l'arbitrage de C[onrad de Hochstaden], archevêque de Cologne, Henri [de Vianden], évêque d'Utrecht, et Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, le différend existant entre eux et le comte de Gueldre, déclarent que si les deux prélats ne pouvaient se rendre à Nimègue pour y rendre leur sentence au jour indiqué, ils s'en remettraient au jugement du duc seul, sauf en tout leur honneur et leurs héritages.
- --- 1258, 5 octobre. Arnould, seigneur de Kraainem, sénéchal de Brabant, se reconnaît redevable de deux cent six livres et neuf sols monnaie de Louvain envers Gilbert de Kampenhout, son parent: somme pour laquelle celui-ci, Ghislain, fils d'Everdey d'Anvers et autres amis s'étaient constitués ses pleiges et dont il promet de les tenir indemnes.
- --- 1258, 21 octobre, Ségovie. Alphonse, roi des Romains, de Castille, etc., promet au chevalier Gauthier de Houtain et à maître Jean de Nivelles, recteur de l'église de Baulers, fondés de pouvoir de Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant: de payer à ce prince, à Paris, par l'entremise du maître de l'Ordre teutonique, Thierri de Prusse, ou quelqu'un d'autre, deux sommes de mille livres tournois chacune, l'une destinée au duc personnellement, l'autre mise à la disposition de celui-ci pour attirer dans son parti des nobles; d'indemniser le duc et ses aidants des dommages qu'ils pourraient essuyer en guerroyant contre le comte Richard, que se dit roi des Romains; de ne pas renoncer à l'Empire sa vie durant; de le comprendre dans les traités de paix à conclure; et de se rendre en personne pardeça le plus tôt que faire se pourra.
- --- 1259, 12 juillet, Bois-le-Duc. Henri [de Vianden], évêque d'Utrecht, promet d'exécuter la sentence que Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, rendra au sujet du différend existant entre lui et son Eglise, d'une part, et le comte de Gueldre [Otton], d'autre part. Il déclare en outre consentir à ce que le duc soutienne celui-ci, dans le cas où il manquerait à sa promesse.
- --- 1259, 22 juillet, Louvain. Arnould, seigneur de Wezemaal, et Aléïde, comtesse d'Auvergne, sa femme, promettent de restituer au duc de Brabant [Henri III] les lettres en vertu desquelles ils jouissent d'une rente de cent livres par an sur l'étang de Duras, si le duc édicte avant le 1er octobre suivant la défense pour les hommes de leur terre de se fixer désormais à demeure dans les villes franches de son duché.
- --- 1260, 5 janvier. Henri [III], élu de Liège, déclare s'être réconcilié avec Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, et promet de se conformer à la sentence arbitrale que rendront sur leurs différends Otton, comte de Gueldre, frère de l'élu, Eustache, seigneur de Roeulx, Gérard de Marbais, Gérard, sénéchal de Brabant, Thierri, seigneur de Fauquemont, et les archidiacres de Liège, maître Godefroid et Engelbert d'Isenburg.
- --- 1260, 9 mars. Marie, jadis impératrice des Romains, sur le conseil de frère Jean de Bruxelles, moine de Clervaux, du chevalier G. d'Enghien [?], son parent, de maître Thierri de Zwijndrecht et de frère Gauthier, son chapelain, ratifie et approuve le testament qu'elle avait précédemment fait à Bois-le-Duc, et dont elle avait institué exécuteurs son neveu Henri [III], duc de Lotharingie et de Brabant, d'Henri Nose, abbé de Saint-Bernard, de l'ordre de Cîteaux, et de d'Alard de Tervuren, abbé de Parc, de l'ordre de Prémontré.
- --- 1260, 14 juin. Arnould, chevalier, seigneur de Wezemaal, et Aléïde, ex-comtesse d'Auvergne, sa femme, cèdent au duc de Lotharingie et de Brabant [Henri III] le comté de Boulogne avec tous les droits qui leur pouvaient compéter sur ce comté ou être dévolus à Aléïde précitée par sa soeur Marie, jadis impératrice, héritière de leur cousine germaine, la comtesse Mathilde de Boulogne.
- --- 1260, Prémontré. Jean, abbé de Prémontré et le chapitre général de l'ordre de ce nom remercient le duc de Brabant [Henri III] de sa bienveillance pour les monastères existant dans ses Etats, et lui accordent la participation à toutes les prières et bonnes œuvres faites par les membres de l'Ordre.
- --- Sans date [1218-1243]. L[othaire], comte de Wied fait savoir à Henri [I], duc de Brabant, que dorénavant il tiendra à hommage de lui tous les biens que Gérard, chevalier de Bingen, tient en fief de lui comte: hommage qu'à l'avenir ses successeurs au comté de Wied prêteront aussi aux successeurs du duc en Brabant.
- --- 1261, 26 juillet, Kortenberg. Alliance conclue entre les villes de Louvain et de Bruxelles, ayant pour but l'oubli de leurs querelles passées, l'obligation d'arranger à l'amiable les dissensions futures, l'aide à se prêter mutuellement en vue de s'assurer la jouissance de leurs droits et privilèges respectifs, et le devoir de faire respecter les droits naturels de leurs véritables respectifs, et le devoir de faire respecter les droits naturels de leurs véritables seigneurs à la succession au trône ducal.
- --- 1261, septembre. Guillame [IV], comte de Juliers, fait connaître les clauses de la sentence arbitrale prononcée par lui sur les différends qui existaient entre l'abbesse de Burtscheid, de l'ordre Cîteaux, d'une part, et Arnould, avoué de Burtscheid, père de Jean, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs sur Burtscheid et le Kamernorst, bois, situé à proximité de ce village.
- --- 1261, 12 octobre, du château de Louvain. Aleïde, duchesse douairière de Lotharingie et de Brabant, approuve, en qualité de régente du pays et de tutrice de ses enfants, la donation des dîmes de Rotselaar faite aux religieuses de Parc-le- Dames, abbaye de l'ordre de Cîteaux, par Arnould, seigneur de Rotselaar et sénéchal de Brabant, du consentement de Béatrix, sa femme.
- --- 1261, 18 octobre. L'évêque de Cambrai [Nicolas de Fontaines] ordonne aux abbé et prieur d'Afflighem, au doyen du chapitre de Bruxelles, aux doyens de la chrétienté d'Alost et de Bruxelles et aux curés d'Anderlecht et de Forest d'inviter la duchesse de Brabant à retirer, dans les sept jours, sous peine d'être exommuniée, les gardiens qu'elle avait établis dans les biens du monastère de Forest.
- --- 1261, 23 octobre. Les doyens des chapitre et chrétienté de Bruxelles mandent à l'évêque de Cambrai [Nicolas III des Fontaines] qu'ils ont exécuté l'ordre qu'il leur a donné, et qu'à cet effet ils se sont rendus à Louvain où, ne pouvant avoir accès auprès de la duchesse, ils se sont acquittés de leur tâche devant les portes de son château.
- --- 1262, 28 mai, Viterbe. Le pape Urbain [IV] accorde aux religieuses de Florival, abbaye de l'ordre de Cîteaux au diocèse de Liège, l'exemption de tous droits de péage, vinage, conduit, etc., pour ce qui concerne le transport par eau et par terre des blés, vins, laines, bois et autres choses nécessaires à leur usage.
- --- 1262, 17 décembre. Guillaume Habbaert, écoutète, Jean Bode et Baudouin de Beke, échevins, d'Anvers, font savoir à Henri, seigneur de Boutersem, sénéchal de Brabant, que le dommage souffert par Gilbert de Kampenhout comme pleige d'Arnould de Crainhem se monte, suivant le témoignage sous serment qu'en firent devant eux des personnes dignes de foi, à la somme de deux cents livres de Louvain.
- --- 1263, septembre. Ivain de Winge, chevalier, fait savoir que, par-devant lui et ses hommes de fief, Nicolas Toleman, de Vonderen, et Jean dit de Zichem ont vendu et transporté les biens qu'ils tiennent de lui en fief au profit des religieux de Parc, abbaye de l'ordre de Prémontré, qui en ont été adhérités.
- --- 1264, 15 janvier [ou 20 janvier 1265]. Henri [III], évêque de Liège, et Otton, comte de Gueldre, son frère, après avoir pris l'avis des barons et des villes du Brabant, nommément: le seigneur de Perwez, Gauthier Berthout, [seigneur] de Malines, Louis, châtelain de Bruxelles, Arnould, seigneur de Rotselaer, Arnould de Walhain, Henri, seigneur de Boutersem, etc., commettent les chevaliers Libert van der Dussen et Robert Brisetête, pour s'assurer si les revenus des ville et bailliage de Jodoigne et des lieux voisins de Genappe suffisent au paiement du douaire de trois mille cinq cents livres de Louvain par an, qui avait été assigné sur ces recettes à la duchesse Aléïde par le feu duc de Brabant, Henri [III], son mari.
- --- 1264, 13 juillet. Le prévôt des églises collégiales de Nivelles et d'Anvers [Gobert, nom laissé en blanc] de Perwez, déclare consentir à un échange de droits entre le chapitre de Notre-Dame d'Anvers, d'un part, et A[léïde], duchesse de Lotharingie et de Brabant, et ses enfants, d'autre part, touchant la collation des prébendes en cette église.
- --- Sans date [En décembre 1265?]. Acte émané de Barthelémi, archidiacre d'Amiens, chapelain et auditeur du pape [Clement IV], touchant l'octroi de lettres apostoliques a Elie de Polleyo, procureur général de l'ordre des Templiers, en faveur de la commanderie de Valionpont: octroi contre lequel avait protesté le clerc Mathias Theatinus, procureur agissant au nom de la duchesse de Lotharingie et de Brabant [Aléïde] et de son fils.
- --- 1266, 18 mars. J[ean de Conteio], prévôt, E. [Gilles de Lageri] doyen et archidiacre, et le chapitre de Saint-Lambert à Liège, ordonnent au doyen du concile de Jodoigne, à Henri, curé de Tirlemont et au curé de Houtain de procédér à une enquête sur les dommages que les frères Arnould et Gérard de Wezemaal, chevaliers, ont causés à ceux du chapitre de Saint-Barthelémi à Liège dans le village de Lincent, franc alleu de ce chapitre.
- --- 1266, 10 avril. Le curé de Houtain et H., curé de Tirlemont, rendent compte à J., prévôt, au doyen-archidiacre et à ceux du chapitre de Saint-Lambert à Liège, du résultat de l'enquête faite par eux au sujet des dommages soufferts par ceux du chapitre de Saint-Barthelémi à Liège dans leur franc alleu de Lincent de la part des frères Arnould et Gérard de Wezemaal, chevaliers.
- --- 1266, 16 août. Waleran, duc de Limbourg, et la duchesse Juette, sa femme, octroient aux religieuses de l'église Saint-Jean-Bapiste à Burtscheid, abbaye de l'ordre de Cîteaux, exemption de tous droits de tonlieu et autres à Galoppe et à Ubach pour toutes choses nécessaires à leur usage, et demandent en retour de participer aux prières et bonnes oeuvres des dites religieuses.
- --- 1266, 6 octobre. Thierri, seigneur de Heinsberg, déclare être devenu vassal d'Aléïde, duchesse de Brabant, et du duc, son fils, au prix de mille livres monnaie de Louvain: somme pour laquelle une rente de cent livres semblables par an lui a été assignée par elle sur la recette de Maastricht et, en cas d'insuffisance de cette recette, sera à assigner sur quelqu'autre au dire des hommes nobles ci-après nommés: G[authier] Berthout, seigneur de Malines; Henri, seigneur de Boutersem; Adam de Haren et Godefroid Luscus.
- --- 1266, 18 novembre. Engelbert, archevêque de Cologne et archichancelier du Saint-Empire en Italie, promet, sous certaines conditions, d'aider et assister dès ce jour et pendant quatre ans consécutifs à prendre cours aux Pâques suivantes, la duchesse de Brabant, Aléïde et ses enfants, envers et contre tous, hormis l'Empire.
- --- 1267, 14 mai, Kortenberg. Les échevins, jurés et communs habitants de Louvain renoncent à élever aucune plainte au sujet des dommages qui leur ont été causés par la duchesse de Lotharingie et de Brabant [Aléïde], ses fils et leurs adhérents, et prennent l'engagement de ne jamais rien leur réclamer de ce chef.
- --- 1267, 24 mai, Cambrai. Nicolas [III, de Fontaines], évêque de Cambrai, fait savoir que Henri [IV], fils aîné de Henri [III], a cédé ses droits sur le duché de Brabant et ses dépendances à Jean, son frère puîné, en présence de lui, des abbés Henri d'Affligem, Bernard de Villers et Alard de Parc, abbayes respectivement des ordres de saint Benoît, de Cîteaux et de Prémontré; d'Isabelle, abbesse séculière de Nivelles; de Baudouin d'Avesnes, seigneur de Beaumont; de Gauthier, seigneur d'Enghien; Gauthier Berthout, seigneur de Malines; d'Arnould, seigneur de Wezemaal; d'Arnould, seigneur de Walhain; de Regnier, seigneur de Wezemaal ; d'Arnould, seigneur de Walhain; de Regnier seigneur de Falais, chevaliers, de bourgeois et d'habitants du dit duché.
- --- 1267, 3 juin, du château de Strafford-lez-Londres. Richard, roi des Romains, donne pouvoir à l'évêque de Cambrai [Nicolas III de Fontaines] et à Baudouin d'Avesnes, son chancelier et parent, pour approuver en son nom la cession faite par Henri [IV] de tous ses droits sur le duché de Brabant et de Lotharingie en faveur de son frère puîné, Jean, et recevoir de celui-ci le serment d'hommage et de fidélité, qu'il aura à lui renouveler en personne dès qu'il se rendra en Allemagne.
- --- 1267, 16 juin, Viterbe. Le pape Clément IV ordonne à l'écolâtre de l'église Notre-Dame, à Maastricht, de faire observer strictement la sentence d'excommunication portée par les doyen et chapitre de Saint-Barthelémi de Liège contre les frères Arnould et Gérard de Wezemaal, qui avaient empiété sur leurs droits [à Licent?].
- --- 1267, 19 juin. Thierri, seigneur de Fauquemont, déclare être devenu homme lige de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, marquis du Saint-Empire, qui lui a assigné à cette occasion une rente de deux cents livres monnaie de Louvain par an sur la recette du pont de Maastricht: rente rédimible au prix de deux mille livres semblables et pour laquelle lui ou son descendant devra reprendre en fief du dit duc ou de son successeur des biens allodiaux d'une valeur équivalente.
- --- 1267, 22 juin. Thierri, seigneur de Heinsberg, fait savoir que Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, marquis du Saint-Empire, dont il est devenu homme lige, lui a assigné à cette occasion une rente de cent livres monnaie de Louvain sur la recette de la halle au drap, du pont, du tonlieu et du tonlieu sur les draps du Louvain: rente rédimible et pour laquelle, en cas de rachat, il devra assigner au duc, à charge des les tenir en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, des biens allodiaux d'une même valeur.
- --- 1267, 3 août. Les doyen et chapitre de Saint-Barthelémi de Liège, d'une part, et Gérard de Wezemaal, chevalier, d'autre part, soumettent à l'arbitrage de Guillaume de Rotselaar, chanoine de Saint-Lambert, et d'Amèle, chanoine de Saint-Denis au dit Liège, et de Robert de Limont, chevalier, comme surarbitre, les différends qui existent entre eux au sujet de leurs droits respectifs à Lincent.
- --- 1267, 8 septembre. Thierri, seigneur de Fauquemont, promet à Aléïde, duchesse de Lotharingie et de Brabant, et de Jean [Ier], son fils, duc de Brabant, de les servir à partir de ce jour avec toutes ses forces contre Henri [III], évêque de Liège, Otton, comte de Gueldre, son frère, et leurs aidants, sous réserve que ce soit à leurs frais s'il doit passer la Meuse et se diriger vers le Brabant. Il s'engage en outre envers eux à ne rien négliger pour récupérer la ville de Maastricht en stipulant ses conditions.
- --- 1268, 9 janvier, Liège. Les doyen et chapitre de Saint-Barthelémi de Liège font aux arbitres Guillaume de Rotselaer, chanoine de Saint-Lambert, et maître Amèle, doyen de Saint-Denis de Liège, l'exposé des dommages et frais que Gérard de Wezemaal, chevalier, leur a occasionnés à Lincent depuis plus de quatre ans: exposé que contredit Gérard prénommé.
- --- 1268, 21 janvier, Lincent. Sentence arbitrale prononcée par Guillaume de Rotselaar, chanoine de Saint-Lambert, et maître Amèle, doyen de Saint-Denis de Liège, sur les différends qui existaient entre les doyen et chapitre de Saint-Barthelémi de Liège, d'une part, et Gérard de Wezemaal, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs à Lincent: sentence rendue dans ce village, en présence de Rasse de Liedekerke, le jeune, Gauthier de Golart, Robert de Folx[-les-Caves] et Guillaume de Wamont, chevaliers; Henri, curé de Thisnes et Jean, chapelain de l'église de Hallet.
- --- 1268, 18 mai. Nicolas [III] de Fontaines, évêque de Cambrai, et Baudouin de Avesnes, seigneur de Beaumont, demandent à tous hommes de fief et tenanciers de Lotharingie et de Brabant de donner une solution définitive à ce que contiennent les lettres de Richard, roi des Romains, respectivement datées de Strafford, 3 juin 1267 et de Londres, 21 juin 1267, en reconnaissant pour leur seigneur légitime le duc Jean [Ier], en faveur de qui le duc Henri [IV], son frère aîné, avait renoncé à tous ses droits sur le duché de Brabant, et en prêtant au dit duc Jean l'hommage lui dû.
- --- 1268, 7 juin. Jean Berthout, fils aîné de Louis, approuve et confirme la donation de biens sous Vremde, Ouden, Millegem et Broechem, faite jadis par son oncle défunt, Gilles Berthout, en vue de la construction d'un nouveau monastère de religieux de l'ordre de Cîteaux, qui à été construit depuis sous le nom de Saint-Bernard.
- --- 1268, 6 juillet, Valdieu. Waleran, duc de Limbourg, prend les religieuses de Robermont sous sa protection et sauvegarde, leur confirme les privilèges que leur octroyèrent ses prédécesseurs au duché de Limbourg, Henri et Waleran, et le don du bois de Nigenriu que leur fit feu Robert (1), en son vivant évêque de Verdun, et les affranchit de toutes impositions quelconques.
- --- [1268], 16 août, Cambrai. Richard, roi des Romains, fait savoir que Henri [IV] à résigné ses droits sur le duché de Lotharingie et de Brabant en faveur de son frère puîné, Jean; que cette résignation, faite du consentement de la duchesse Aléïde, des nobles et des communautés de ce duché, a été acceptée par lui; et qu'il a investi du dit duché Jean préqualifié qui lui en a prêté le serment d'hommage et de fidélité.
- --- 1269, 22 avril, Saint-Trond. Henri, seigneur de Boutersem et Rasse de Kortessem, châtelain de Kolmont, choisis comme arbitres, le premier par Aléïde, duchesse de Brabant, et ses enfants, le second par Henri [III], évêque de Liège, rendent leur sentence arbitrale, par laquelle ils mettent à néant les réclamations que les parties en cause pouvaient faire valoir à la charge l'une de l'autre.
- --- 1269, 4 mai. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, assigne à Guillaume, seigneur de Hornes, pour tenir le tout de lui avec haute et basse justice selon droit féodal de Brabant: le village de Loon-op-Zand avec toutes ses appartenances comprises entre le bois d'Udenhout et le lieu-dit den Grondelosen Merken; le Merendijc s'étendant en déça de Waalwijk et de Baardwijk jusqu'au bourg situé entre Tilburg et Loon-op-Zand; le tiers de la dîme de Tilburg, et les terres arables, bois et prés d'Udenhout.
- --- 1269, 22 mai. Quatre lettres de H[enri III], comte de Luxembourg, respectivement adressées au duc de Limbourg, au comte de Juliers, au comte de Berg [?] et au seigneur de Heinsberg, par lesquelles il leur fait savoir qu'en garantie de l'observation de l'accord conclu par lui avec Waleran, seigneur de Fauquemont, au sujet de Marville et d'Arrancy, il a mis le château d'Arlon en mains du duc de Limbourg dont il le tient à hommage, pour que celui-ci en inventisse le dit seigneur de Fauquemont dans le cas où il faillirait à ses engagements; le requérant de ne pas le soutenir en telle occurrence, mais au contraire d'aider le seigneur de Franquemont.
- --- 1269, 22 mai. Simple mention de cinq lettres de Waleran, seigneur de Fauquemont et de Montjoie [les noms des destinataires sont omis], par lesquelles il mande à ceux-ci qu'il a mis en mains du duc de Limbourg, dont il les tient à hommage, les châteaux de Montjoie et de Bütgenbach, pour en investir H[enri III], comte de Luxembourg, dans le cas où il contreviendrait à l'accord conclu par lui avec ce dernier au sujet de Marville et d'Arrency: les requérant non seulement de ne pas l'aider en tel cas, mais au contraire de soutenir contre lui le comte de Luxembourg.
- --- 12[70?], [2] décembre. Adolphe [VII], comte de Berg, prie Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, de faire payer pendant trois ans, à prendre cours à la Saint-André suivant, la rente de soixante marcs par an qu'il tient de lui en fief, à son parent Frédéric, seigneur de Reifferscheid auquel il est redevable d'une somme de montant.
- --- 1270, 7 décembre. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, invite Siger, seigneur de Wavre de faire en sorte que les religieux de Parc, abbaye de l'ordre de Prémontré, puissent paisiblement jouir à Wavre, pour leurs marchandises, de l'exemption de tous droits de tonlieux et autres, par eau et par terre, qui leur a été concédée par les empereurs et les ducs de Brabant.
- --- 1270, 11 décembre. Godefroid [sic. Au dessus de ce nom figure celui de Frédéricus, d'une autre main et d'une autre encre], seigneur de Reifferscheid, cède à J[ean Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, pour les reprendre et tenir de lui à hommage, tous les biens allodiaux qu'il possède à Würm près de Randerath.
- --- 1271, mai. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, fait savoir que Francon de Wijgmaal a transporté de son consentement le droit qu'il possède sur la dîme de Wijgmaal aux religieuses de Parc-les-Dames, représentées par maître Regnier; transport qui se fit par-devant Nicolas vanden Steen, bourgeois de Malines et receveur du duc, et les hommes de la cour allodiale: Jean de Woluwe, fils du chevalier Adam, Gauthier dit Liefkint, Rasse de Tervuren dit de Dilbeek et Jean de Tervuren, clerc.
- --- 1271, 10 septembre. Gullaume, seigneur de Hornes, déclare reprendre de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, des biens allodiaux sis à Blaartem, d'une valeur équivalente de ceux qu'il y tient déjà en fief du duc, pour tenir à perpétuité le tout à hommage du duc Jean et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1273, 31 mars. Le chapitre de Cologne rappelle à Aléïde, duchesse, et à son fils Jean, duc de Brabant et de Lotharingie, que l'archevêque de Cologne, Engelbert, avait, pendant la vacance du décanat, conféré à un prêtre nommé Herman le bénéfice de l'autel des Trois Rois, jadis fondé et doté par le duc Henri Ier. Il les prie de faire payer à cet ecclésiastique les revenus de cette chapellenie, qui étaient séquestrés depuis six ans.
- --- 1273, août. Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, et Gui, son fils, comte de Flandre et marquis de Namur, donnent quittance à Jean [Ier], duc de Brabant, d'une somme qui leur était due en raison du contrat de mariage de feu Guillaume, fils de Marguerite, en son temps comte de Flandre, et de Béatrix, dame de Courtrai, tante du dit duc.
- --- 1273, 28 octobre. Gerlac, seigneur de Limburg, chevalier, promet de transporter à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, avant la fête de Pâque suivante, partie de ses biens allodieux d'une valeur de trente marcs de Cologne par an, pour le reprendre et tenir de lui et de ses successeurs à hommage.
- --- 1273, 1er novembre, Cologne. Rodolphe, roi de Romains, à la requête des doyen et chapitre de Saint-Servais de Maastricht, confirme, en les reproduisant, les lettres qui leur ont été octroyées par l'empereur Frédéric II, respectivement datées d'Aix-la-Chapelle, 28 juillet 1215, et de Hagenau, 9 september [1221?].
- --- 1274, 15 avril, Bois-le-Duc. Renaud, comte de Gueldre, promet à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, que si Albert de Wilre, chevalier, et ses complices, son parent Jacques et Thierri de Leuth, accusés de la mort du chevalier Regnier de Heeze, refusent de comparaître le 25 juillet suivant en la ville de Sint Oedenrode par-devant les arbitres ci-après nommés: Gauthier de Berthout, seigneur de Malines, Henri, seigneur de Boutersem, Robert de Heusden, Guillaume, seigneur de Bronkhorst, Gérard, seigneur de Batenburg, et Guillaume, seigneur de Herwen, il leur interdira le séjour dans ses Etats et livrera leurs biens au duc ou à son mandataire.
- --- 1274, 22 mai. Les justiciers et la communauté de Gand promettent aux justicier, échevins et communs habitants de Bruxelles de ne pas accueillir chez eux les foulons, tisserands et autres hommes de métier qui auront contrevenu aux droits, libertés et coutumes de la ville de Bruxelles ou qui en empêcheront l'observation, et leur font connaître les amendes qu'encourront ceux qui recevront chez eux ou soutiendront semblables hommes de métier.
- --- 1275, 6 juin. Arnould de Louvain, seigneru de Bréda, déclare s'être présenté par-devant Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, monseigneur de Louvain, frère de lui Arnould, Gauthier Berthout, seigneur de Malines, son cousin, Henri d'Asse, Gilles Berthout, et autres ses pairs, pour les prier et requérir de l'obliger et contraindre à accomplir les conventions jadis arrêtées entre lui et Béatrix veuve de Gilles d'Attenhoven, dame de Hellebeek, et ses hoirs.
- --- 1275, 8 septembre. Philippe de Bolanden déclare que Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, dont il est devenu vassal, lui a assigné de ce chef une rente de cent cinquante livres de Louvain par an, rente en échange de laquelle il a repris du duc, pour les tenir en homage de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, divers biens allodiaux d'une valeur équivalente, les uns dépendant du château de Sternberg, les autres gisant aux lieux-dits Restere et Salzig.
- --- 1275, 5 décembre. Nicolas de Souburg, bailli de la Hollande méridionale, fait savoir que, par le conseil des hommes du comte de Hollande, notamment du chevalier Nicolas de Kats, il a été convenu avec Giles Berthout et autres hommes du duc de Brabant [Jean Ier], d'accorder des sauf-conduits jusqu'au 24 juin 1276 à tous Brabançons qui se rendront en Hollande et à tous Holllandais qui auront à faire en Brabant, en vue d'arriver à l'apaisement des différends qui jusqu'à ce jour existaient entre les deux pays.
- --- 1276, 2 août. Winemar de Gymnich, chevalier, et Jeanne, sa femme, font connaître les conditions auxquelles ils ont acquis le château de Kerpen, avec tout ce qui en dépend, de Béatrix, dame de Kerpen, sœur du dit Winemar, moyennant cession notamment de leurs biens de Buschfeld, Liblar, Erp et d'une rente à Unsenich au profit de la dite Béatrix et de ses enfants; Alexandre, l'aîné, Jean, Godefroid, Emond, Sophie, Marguerite et Blenzha.
- --- 1275, 5 août, Nivelles. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, renonce en faveur de Nicolas de Familleureux, chevalier, à tout droit de justice qu'il prétendait lui compéter sur la terre de ce seigneur, en se réservant toutefois l'exercice de la justice en la Cour de Courrière: concession moyennant laquelle le dit Nicolas s'est constitué vassal du duc tant en son nom qu'au nom de ses descendants.
- --- 1276, 21 août. Nicolas, chevalier, seigneur de Familleureux, déclare renoncer à tout droit de juridiction sur le territoire de Courrière et les appendances de la cour de ce lieu, et consent à ce que l'église de Bonne-Espérance use paisiblement et héréditairement des voies et chemins de cette localité, comme elle en a usé jusqu'alors.
- --- 1276, 22 août. Jean [Ier], duc de Brabant, fait savoir que Nicolas, chevalier, seigneur de Familleureux, a par-devant lui et ses hommes de fief reconnu n'avoir aucun droit de juridiction sur le territoire de Courrière, et avoir en gré l'usage que ceux de l'église de Bonne-Espérance font et ont fait jusqu'alors des voies et chemins du dit Courrière.
- --- 1277, 17 février, Cologne. Sifrid, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, donne pleins pouvoirs aux députés de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, Henri, seigneur de Boutersem et le frère Wolfard de l'Ordre Teutonique, pour négocier en son nom avec les comtes de Juliers, de Berg, de La Mark, et leurs alliés une trève, fixer un jour pour traiter de la paix et prendre toutes autres dispostions en vue de conclure une paix durable.
- --- 1277, 22 février, Brühl. Sifrid, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, remercie Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, de lui avoir envoyé le seigneur de Boutersem et le frère Wolfard, ses députés, auxquels il a donné pleins pouvoirs pour entamer des négociations de paix avec le comte de Juliers, l'avertit qu'avec la complicité de celui-ci les Brabançons sont encore journellement dévalisés et rançonnés au pays de Juliers, et le prie de lui dire si, oui ou non, il peut compter sur son aide et assistance pour mettre ce tyran à la raison, ne voulant rien entreprendre sans lui.
- --- [1277], 23 février, Lechenich. Sifrid, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, informe les magistrats et bourgeois de Louvain, de Bruxelles et des autres villes du duché de Brabant, de l'inefficacité des peines que ne donnent le frère Wolfard et le seigneur de Boutersem, députés du duc de Brabant [Jean Ier], pour arriver à la conclusion d'un accord entre lui, archevêque, et le comte de Juliers, celui-ci ne voulant souscrire à aucun arrangement et continuant à se conduire ouvertement en véritable défenseur de ceux qui dévalisent les marchands, etc.
- --- 1277, 20 mars, Viterbe. Gérard, écolâtre de Parme, chapelain papal et auditeur des lettres contredites, en exhibant deux bulles de pape Jean XXI, datées de Viterbe 7 mars 1277, adressées respectivement au doyen de Saint-Martin d'Utrecht et à l'écolâtre de Notre-Dame de Tongres en faveur de la maison des Vieux-Joncs pour contraindre au paiement des cens dus à cette maison ceux qui en étaient redevables, déclare que ces bulles ont été contredites par Louis de Wavre, clerc, fondé de pouvoir de Jean [Ier], duc de Brabant: contradiction qui fut levée, après que la partie adverse eut promis que ces bulles ne nuiraient en rien aux officiers du duc.
- --- 1277, 18 avril. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, déclare que Renaud, Pierre et Simon, respectivement abbé, prieur et cellérier de Cornélimünster à Inde, ont en qualité de procureurs des religieux de cette abbaye transporté tous les biens qu'elle possède à Puurs et ses appartenances au profit de Félicité, dame douarière de Perwez, représentée par Henri de Perwez, son fils: transport fait par-devant lui, duc, et les hommes de fief ci-après nommés: Godefroid, frère du duc, Henri, dit de Louvain, seigneur de Herstal; Gauthier Berthout, seigneur de Malines; Josse de Leefdaal; Jean, seigneur de Wavres; Bernard de Moustirs; Léon de Beersel; Gauthier Volckaert, chevaliers.
- --- 1277, 4 mai, Viterbe. Gérard, écolâtre de Parme, chapelain papal et auditeur des lettres contredites, en exhibant la bulle précédente, signifie que cette bulle a été contredite par Louis de Wavre, procureur du duc de Brabant [Jean Ier], et acceptée enfin, après que le dit évêque eût promis qu'elle ne porterait point préjudice aux officiers du duc de Brabant.
- --- 1277, 10 mai, Viterbe. Gérard, écolâtre de Parme, chapelain papal et auditeur des lettres contredites, en exhibant la bulle du 13 avril, signifie qu'un contradiction a été élevée contre cette bulle par Louis de Wavre, procureur du duc de Brabant [Jean Ier]; contradiction qui fut retirée, après promesse faite par ceux de Pitsemburg de ne pas se prévaloir de cette bulle contre les officiers du dit duc.
- --- 1277, 30 mai. Les juges, échevins, conseillers et bourgeois de la ville et siège royal d'Aix-la-Chapelle font savoir que Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, est, après l'empereur, leur premier avoué, comme l'ont été de tous temps ses prédécesseurs. Ils promettent de le reconnaître pour tel et de suivre ses conseils et ordonnances, afin de gagner ses bonnes grâces.
- --- 1277, 19 octobre, Saint-Jean d'Acre. Frère Bonacursus de l'ordre de saint Dominique, archevêque de Tyr et vicaire du patriarcat de Jérusalem et de l'évêché de Saint-Jean d'Acre, et le frère du même ordre, Gailardus, évêque de Bethléem, délivrent un vidimus de la bulle du 29 mai 1257: vidimus qu'à la requête de frère Jean, premier précepteur de la maison de l'ordre teutonique à Jérusalem, ils firent dresser par Jean, clerc de Saint-Jean d'Acre et notaire public, en présence de Nicolas et de Michel, respectivement archidiacre et trésorier de Saint-Jean d'Acre, du frère dominicain Jean, et d'Augustin, chanoine de Bethléem.
- --- 1278, 10 janvier, Cologne. Sifridus, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, consent, avec l'assentiment de son chapitre, ce que Waleran, duc de Limbourg, et Cunégonde, fille d'Otton, margrave de Bandebourg, sa femme, jouissent des fiefs mouvants de l'église de Cologne dont le dit Waleran avait doté sa femme lors du mariage et que celle-ci continue à en jouir au cas où son mari viendrait à décéder sans laisser postérité de leur union.
- --- 1278, 10 janvier, Cologne. Sifrid, archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, énumère les biens assignés en dot par Waleran, duc de Limbourg, à Cunégonde, sa femme. Ces biens étaient les suivants: les château, ville et terre de Wassenberg, les château et terre de Sprimont, les villages d'Epen [?] et de Lövenich, une rente féodale de soixante marcs de Cologne, une autre de cent marcs sur Aix-la-Chapelle, tous les biens qu'il possède à Honnef, les villages de Vallendar [?], Rödern et Tenholt [?], la ville de Duisburg, et les villages de Galoppe et Uach. Sifrid déclare avoir investi la duchesse Cunégonde de ceux des fiefs susnommés qui relevaient de son Eglise. Quant aux autres son mari devait lui en assurer la possession dans le délai d'un an et un jour.
- --- 1278, 25 janvier, Westminster. Eléonore, reine d'Angleterre, dame d'Irlande et duchesse de Guyenne, Robert [Burnell], évêque de Bath et Wells, Edmond, frère du roi d'Angleterre, comte de Champagne, Edmond [d'Allemagne], comte de Cornouailles, Guillaume de Valence, comte de Pembroke, Henri de Lascy, comte de Lincoln et connétable de Chester, et Antoine Bek approuvent les conditons arrêtées entre Edouard [Ier], roi d'Angleterre, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, touchant le mariage de leurs enfants [Marguerite d'York, fille aînée du roi, et Jean, fils du duc].
- --- 1278, 27 juin. Félicité, dame de Hoboken, veuve de Godefroid, en son vivant seigneur de Perwez, vend aux religieux de Saint-Bernard pour le repos de son âme et de l'âme de son fils, Henri de Perwez, récemment décédé, et au prix de mille quarante livres de Louvain, petite monnaie, l'alleu de Puers tel qu'elle l'avait acquis jadis de l'abbaye de Saint-Corneille d'Inde, à l'exception d'un bonnier de terre arable, d'un bonnier de pré, d'une redevance et d'un cens, respectivement de soixante poulets et de douze deniers par an, dont elle avait naguères augmenté le fief que Gauthier de Ruisbroek tient de l'abbaye de Saint-Bernard.
- --- 1278, 28 juin. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, déclare que Félicité de Perwez, dame de Hoboken, a reconnu par-devant lui et les hommes de fief ci-après nommés, à savoir: Godefroid, son frère, Henri de Louvain, seigneur de Herstal, Gérard, seigneur de Marbais, Arnould, seigneur de Walhain, et Gauthier Volkaert, chevaliers, avoir donné en aumône aux religieux de Saint-Bernard la dîme qu'elle possède à Puers, et de plus avoir vendu aux dits religieux tous ses autres biens situés dans ce village, à l'exception d'un bonnier de terre arable, d'un bonnier de pré, de soixante, à l'exception d'un bonnier de terre arable, d'un bonnier de pré, de soixante poulets et de douze deniers monnaie de Louvain de cens par an dont elle a gratifié Gauthier de Ruysbroeck en augmentation du fief qu'il tient de la susdite abbaye.
- --- 1279, 5 février, Compiègne. Henri de Lacy, comte de Lincoln, Jean de Vescy et Otton de Granson, chevaliers, promettent sous serment de veiller loyalement à l'accomplissement ponctuel des clauses du traité que venait d'être conclu, sur leur conseil et avec leur assentiment, entre Edouard [Ier], roi d'Angletere, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, touchant le mariage de leurs enfants respectifs [Marguerite d'York et Jean de Brabant].
- --- 1279, 5 février, Compiègne. Henri de Lacy, comte de Lincoln, déclare que, comme fondé de pouvoir d'Eduard [Ier], roi d'Angleterre, il a juré en l'âme du roi, sur les saints Evangiles, d'Observer et accomplir pontuellement toutes les clauses des convenances de mariage arrêtées entre le dit roi et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, touchant le mariage de leurs enfants [Marguerite d'York et Jean de Brabant].
- --- 1279, 24 mars. Jean dit sire d'Audenarde, seigneur de Rosoit, déclare avoir reporté en mains de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, la rente de cent livres de Brabant, la rente de cent livres de Brabant qu'il tient de lui à hommage sur le moulin à brai de Bruxelles, hormis vingt livres de la dite rente que tient de lui en fief sa soeur, Marie [de Baucignies], dame de Gaasbeek et de Baucignies, veuve de Godefroid de Louvain: partie de rente que le duc peut aussi racheter aux conditions spécifiées dans le présent acte.
- --- 1279, 24 mars. Jean dit sir d'Audenarde, seigneur de Rosoit, déclare avoir relevé Ronquières et tout ce que tient de lui en fief Gauthier, seigneur d'Enghien, à hommage de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, en présence de Gauthier de Ligne, Arnould d'IJse, Arnould de Wijnegem, Leon d'Aa, Gauthier de Zottegem et Jean [de] Lose, hommes de fief du duc.
- --- 1279, 27 mars. Jean, dit sire d'Audenarde, seigneur de Rosoit, prie Henri Prochiaen, receveur de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, de remettre la somme de quatre cents livres lui due pour certain achat que lui a fait le dit duc, à Godefroid de Vianden, son cher fils, ou au délégué de celui-ci.
- --- 1279, 14 juin. Jean dit sire d'Audenarde, seigneur de Rosoit, aux termes d'un accord conclu entre lui et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, déclare de nulle valeur la charte en vertu de laquelle ses ancêtres tinrent à hommage de ceux du duc le fief de Bruxelles, en promettant de la lui remettre s'il parvient à la retrouver.
- --- 1279, 7 août. Renaud, comte de Gueldre, autorise Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, à prélever annuellement sur le produit du tonlieu de Lobith cinq cent cinqante marcs esterlins jusqu'à la concurrence d'une somme totale de dix-huit cent vingt livres monnaie du Louvain: montant de celle prise jadis par le comte de Clèves des sujets du dit duc.
- --- 1279, 8 août. Gérard de Luxembourg seigneur de Durbuy, déclare que si son cousin Waleran, duc de Limbourg, ne se conforme pas aux conventions arrêtées entre lui et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, par la médiation des comtes de Flandre et de Luxembourg, il prendra contre lui le parti du duc Jean jusqu'à l'accomplissement de ses engagements par le duc Waleran.
- --- 1279, 8 août. Henri [III], comte de Luxembourg déclare qu'il aidera Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, contre Waleran, duc de Limbourg, si celui-ci n'observe pas la convention négociée entre lui et le duc Jean, par l'entremise de lui, comte de Luxembourg prénommé et de Gui, ocmte de Flandre et marquis de Namur.
- --- 1279, 28 août, Wankum. Sifrid, archevêque et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, font connaître les clauses du traité conclu par eux avec Renaud, comte de Gueldre, et Thierri, comte de Clèves, pour un terme de trois ans à prendre cours le 24 juin 1280, en vue de rétablir et de conserver la paix, tant par eau que par terre dans le pays situé entre le Rhin et la Dendre.
- --- 1279, 27 septembre, Blerik. Henri, comte de Kessel, fait savoir que, du consentement de son frère, Waleran, prévôt de la cathédrale de Münster, il a vendu à Renaud, comte de Gueldre, au prix de quinze cents marcs de Cologne, son comté de Kessel, avec le château de ce nom et toutes les appartenances.
- --- 1280, 22 avril, Aix-la-Chapelle. Les justiciers, échevins, conseillers et bourgeois de la ville et siège impérial d'Aix-la-Chapelle, déclarent reconnaître pour leur suprême avoué, après l'empereur, Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, et ses successeurs au dit duché, comme l'ont été aussi de tous temps ses prédécesseurs. De plus, ils promettent de donner au duc toute aide contre un chacun, hormis l'empereur.
- --- 1281, 24 mars. Marie, comtesse de Vianden, dame de Grimbergen et de Perwez, promet d'observer les clauses de l'arbitrage de Gauthier Berthout, fils aîné du seigneur de Malines, rendu sur les différends qui existaient entre elle et les religieux de Saint-Bernard, au sujet de leurs droits respectifs à Puers.
- --- 1281, 3 avril. Nicolas de Condé, seigneur de Beloeil et de Morialmé, fait savoir que, pour les trois tonneaux de vin du Rhin par an que Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant lui a donnés en fief sans de ce chef le devoir servir selon le droit féodal de Brabant, il a repris à hommage du duc tout ce qu'il possède au village de Cour [-sur-Heure], avec obligation d'avoir à y ajouter ce qui manquerait pour valoir par an soixante livrées de terre au blanc.
- --- 1281, 24 mai, Nivelles. Elisabeth, abbesse de Nivelles, fait savoir que, par-devant elle et ses hommes de fief ci-après nommés, Nicolas, chevalier, seigneur de Familleureux, et Nicolas, son fils aîné, ont renoncé en faveur de l'église de Bonne- Espérance à tous droits qu'ils pourraient faire valoir sur la cour de Courrières et ses dépendances, à la réservé du cens de cinq sols monnaie de Louvain que la dite église leur doit annuellement pour la terre de Ravussart.
- --- 1281, août, Bruxelles. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, fixe les droits de l'avoué de l'abbaye de Gembloux, après avoir pris connaissance du résultat de l'enquête qu'il fit faire par le chevalier Francon Briseteste et Jean de Lose de Bruxelles sur le contestations qu'eurent alors à ce sujet l'abbé Arnould et les religieux de Gembloux, d'une part, et l'avoué Arnould, chevalier, seigneur de Walhain, d'autre part.
- --- 1281, 18 octobre. Thierri, seigneur de Heinsberg, déclare avoir prêté hommage à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, pour la rente féodale de cent livres monnaie de Louvain par an, et s'être engagé à le servir de ce chef comme le font le comte de Gueldre, le seigneur de Fauquemont et autres seigneurs d'entre Meuse et Rhin.
- --- 1282, 25 mars, Oppenheim. Rodolphe, roi de Romains, confirme au doyen et chapitre de Saint-Servais de Maastricht la donation d'un pont sur la Meuse, avec droit d'y lever un péage, que son prédécesseur Conrad [III] leur avait faite par lettres données à Maastricht le 22 juin 1139 dont il reproduit le texte intégralement.
- --- 1282, 1er avril. Arnould de Julémont, le jeune, chevalier, sénéchal du Limbourg, reconnaît être redevable envers Lybotte de Kokerul, citoyen de Liège, du chef d'un prêt et de l'acquisition d'un cheval, d'une somme de cent soixante-douze marcs dix sols monnaie de Liège qu'il promet de lui payer le 31 mars 1283 et dont il constitue pour ses pleiges: Arnould de Julémont, chevalier, son père, Arnould de Margraten, Henri d'Ophain, Jean de Tilff et Henri, son frère, Jean des Prez, Werotte de Grace, Weron de Chênée, Weron le Budron, Jean Fronghu, son frère, et Hanoscal de Huy.
- --- 1282, 9 avril, Oppenheim. Rodolphe, roi des Romains, confirme aux doyen et chapitre de Saint-Servais de Maastricht les privilèges que ses prédécesseurs, les empereurs Henri IV et Frédéric II, leur ont octroyés respectivement à Aix-la- Chapelle en 1087 et à Apricena en décembre 1232 par lettres dont il reproduit les textes.
- --- 1282, 10 avril, Oppenheim. Substance de la charte par laquelle Rodolphe, roi des Romains, à la demande des doyen et chapitre de Saint-Servais, de Maastricht, confirme la distinction qui existait entre les habitants des paroisses de Saint-Jean et de Notre-Dame, en cette ville, par rapport à leur sujétion à la banalité des deux moulins à braie y existants.
- --- 1282, 4 mai. Béatrix, jadis dame de Kerpen, et ses fils, Alexandre, l'aîné, Arnould, Jean, Emond et Godefroid, surnommés de Buschfeld, agissant tant en leur nom qu'au nom de leurs sœurs non dénommés, font connaître les clauses de l'accord conclu entre eux et Wennemar de Gymnich, leur frère et oncle respectif, au sujet de la vente du château de Kerpen et de ses appendances, à savoir: Pfaffendorf, Glessen [ou Glesch?], Hindshoven, Bindshoven, Binchoven, etc., par l'entremise de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, et Gérard de Marbais.
- --- 1282, 17 décembre, Cologne. Sifrid, archevêque de Cologne, archichancelier de l'Empire pour l'Italie, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, font connaître les clauses du traité d'alliance par lequel ils se promettent mutuellement aide et assistance contre leurs ennemis entre la Meuse, le Rhin et l'Ahr, hormis contre Rodolphe, roi des Romains.
- --- 1282. Mention de lettres de cette date, en vertu desquelles le duc Jean [Ier] de Brabant dota la chapellenie de Boitsfort d'une rente en argent, chapons et seigle, d'une valeur de trente-deux livres de 40 gros monnaie de Brabant par an, à prendre sur la recette de Rode (-Saint-Genèse) et d'Alsemberg.
- --- 1283, 22 janvier. Adolphe [VII], comte de Berg, mande à Jean [Ier], duc de Brabant et de Lotharingie, que pour acquitter certaine dette contractée par lui envers Guillaume de Conink, bourgeois de Bruxelles, et les héritiers de son associé, Siger, il leur a permis de toucher pendant deux ans la rente de soixante marcs par an qu'il tient de lui en fief: le priant en conséquence de consentir à cet arrangement.
- --- 1283, 17 février, Bâle. Rodolphe, roi des Romains, donne à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, des lettres de non-préjudice du fait qu'il renonce temporairement au droit de percevoir annuellement soixante charrettes de vin, à la possession de la ville de Nimègue et à la souveraineté et au droit régalien en l'église Sainte-Gertrude à Nivelles.
- --- 1283, 20 avril. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, remet aux religieux de Val-Dieu, les redevances qu'ils lui devaient au château de Dalhem du chef de terres qu'ils tenaient de lui à Warsage, moyennant paiement d'une somme de trois cent cinquante marcs de Liège qu'il emploie à acquérir du couvent de Burtscheid, le village de Saint-André et ses dépendances.
- --- 1283, 3 août. A[dolphe VII], comte de Berg, prie le duc de Brabant [Jean Ier] de vouloir investir en son nom, du fief qu'il tient mouvant du duché de Limbourg, le frère Erwin et le chevalier Engelbert dit Ruselpaffe qu'il lui envoie à cet effet ne pouvant, par suite de ses infirmités, se présenter en personne devant lui.
- --- 1283, 2 octobre. Jehan [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, et Henri de Louvain, seigneur de Herstal, reconnaissent que Hugues de La Ruelle, citoyen de Liège leur a prêté cent quarante marcs monnaie de Liège: somme qu'ils promettent de lui rembourser le 30 novembre suivant en constituant à cette occasion pour leurs pleiges Guillaume de Hemricourt, Gauthier de Warfursée, Ivain de Meldert, chevaliers, et Guillaume Lambute, qu'ils s'obligent à tenir indemnes de ce fait.
- --- 1283, 13 octobre. Simple mention de deux rôles, liés ensemble, contenant copie de lettres du comte du Gueldre [Renaud Ier], relatives aux plaintes formulées par lui contre plusieurs alliés du duc de Brabant [Jean Ier] pour manque de parole envers lui, etc., etc. La lettre la moins ancienne, signalée comme y étant reproduite, est de la date surindiquée.
- --- 1283, 20 octobre. Jean [de Flandre], évêque de Liège, fait savoir que, sous la foi du serment, il a contracté une alliance avec Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, dans le but de s'entr'aider envers et contre tous, hormis l'empereur, le comte de Flandre, et ceux avec lesquels des accords ont été conclus avant ce jour.
- --- 1283, 4 novembre. Jean [de Flandre], évêque de Liège, désigne Pierre, prévôt de Béthune, comme arbitre chargé d'aplanir tous différends existants ou à venir netre son évêché et le duché de Brabant, conformément à l'accord conclu à ce sujet entre lui et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant.
- --- 1284, février, Maastricht. Henri de Louvain, seigneur de Herstal; Gauthier Berthout, seigneur de Malines, chevalier; Pierre, prévôt de l'église de Béthune, et Guillaume de Rotselaar, chanoine de Saint-Lambert de Liège, font connaître l'accommodement élaboré par eux en vue de mettre fin aux différends qui existaient entre Jean, évêque de Liège, et le chapitre de Saint-Lambert, d'une part, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs de juridiction de la ville de Maastricht.
- --- 1284, février, Maastricht. Henri de Louvain, seigneur de Herstal; Gauthier Berthout, seigneur de Malines, chevalier; Pierre, prévôt de l'église de Béthune; et Guillaume de Rotselaar, chanoine de Saint-Lambert, de Liège, décident que dans toute la ville de Maastricht, sans exception, l'époux survivant conservera l'usufruit des biens du conjoint décédé et gardera la propriété des meubles, sauf en cas de dispositions dernières du défunt à ce contraires, de paiement de dettes à effectuer et de l'existence d'enfants auquels ces biens doivent suivre.
- --- 1284, février. Jean, évêque de Liège, B[urchard], prévôt et les doyen [Jean des Canges], archidiacre et chanoines de Saint-Lambert, d'une part, et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, d'autre part, approuvent et s'obligent à observer dorénavant inviolablement l'accommodement élaboré au sujet de leurs droits respectifs à Maastricht par les quatres arbitres ci-après nommés: Henri de Louvain, seigneur d'Herstal; Gauthier Berthout de Malines, le père; chevaliers; Pierre, prévôt de l'église de Béthune, et Guillaume de Rotselaar, chanoine de Saint-Lambert.
- --- 1284, 25 mars [Liège]. L'official de Liège fait savoir à tous et nommément au chevalier Conon, sénéchal de Limbourg, que suivant le témoignage de plusieurs prêtres, diacres, chanoines et doyen du concile de Hozémont et de quelques laïcs dignes de foi, le village de Lincent n'appartient ni au duc de Brabant ni au seigneur de Herstal, mais a tout temps été possédé comme franc alleu par le chapitre de Saint-Barthélemi, de Liège, qui y exerce le droit de haute et basse justice, et que les habitants de ce village, Gossuin de Florchewit, Baudouin Balloie, et d'autres sont hommes de ce chapitre.
- --- 1284, 5 avril. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, confirme aux religieux de Parc, la paisible possession de leurs biens, notamment: ceux de Vinkenbosch situés de l'un et de l'autre côté de la rivière jusqu'au moulin de Broek, les moulins de Robrechtsvoorde et de Heverlé, les cours de Corréal, de Stockel, d'Eegenhoven, de Schoonderbueken, de Rode sous Léau, de Runkelen, de Landen, de Veldonk et de Vossem; leur octroie et à leurs serviteurs l'exemption des droits de tonlieu, winage et autres dans toute l'étendue de ses Etats; leur accorde les droits d'affouage et de pacage dans le bois de Loo; et les prend avec leurs tenanciers à Langendale, etc., sous sa protection et sauvegarde.
- --- 1284, 29 juin. Frère Erwin, commandeur de l'Ordre de l'Hôpital de Jérusalem à Neuenburg, reconnaît que Gauthier Volkaert, receveur de Brabant, lui a compté vingt-cinq marcs d'esterlins valant quarante-cinq petites livres monnaie de Louvain: somme dont l'avait gratifié le duc [Jean Ier de Lotharingie et de Brabant].
- --- 1284, 30 juin. Adolphe [VII], comte de Berg, se reconnaît payé de la somme de cinq cents marcs d'esterlins, valant neuf cents petites livres monnaie de Louvain, payée par le receveur de Brabant, Gauthier Volkaert, au frère Erwin, commandeur de l'Ordre de l'Hôpital Saint-Jean de Jérusalem à Neuenburg.
- --- 1284, juin. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, défend à ses officiers de Louvain, de Bruxelles, de Nivelles, d'Anvers et de Tirlemont, de lever les droits de péage ou de tonlieu sur les chariots et les chevaux des religieux de Parc-lez- Louvain, et leur ordonne de veiller à ce qu'aucune atteinte ne soit portée aux privilèges de ces religieux par nul chevalier, bourgeois ou habitant du duché de Brabant.
- --- 1284, 28 novembre, Bruxelles. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, assigne à son frère, Godefroid, seigneur de Vierson, pour sa part dans la succession de leur père, feu le duc Henri [III], trois mille livrées de terre au tournois, quatre tournois comptés pour un esterlin, en haute et basse justice, en cens, en rentes, en terres, près, bois, etc., de villes et de villages d'Aerschot, Betekom, Weert, Langdorp, Testelt, Messelbroek, Rillaar, Nieuwrode, Houwaart,Tielt, Sichem, Bekkevoort, Molenbeek, Wersbeek, Waanrode, Miskom, Bierbeek, Melin, Hamme, Nethen, Nethen-Weert-Saint-George, Vaalbeek et le château de ce lieu, la Haute-fôret, Ottenburg, Gelrode; sur le tonlieu de Wavre, le bois de Meerdaal, le bois appelé de Spreedt, le bois de Bircuyt et le petit bois de Vaalbeek; sur les recettes de Tirlemont et de Louvain: le tout sous les conditions et réservés stipulées dans les présentes lettres.
- --- 1284, 21 décembre. Mention des lettres par lesquelles le duc Jean [Ier] de Lotharingie et de Brabant donne ce jour là à cens aux héritiers de feu maître Adrien van der Ee neuf bonniers de prés, bois et pâturage, à joindre à leur cense à Overijse, appelée la cense de la Deect, que tint auparavant feu Rasse Serarnt.
- --- 1284. Mention d'une rente de dix livres de Louvain par an sur la recette de Tervuren et de Vilvorde, que le duc Jean [Ier] donna cette année à Michel de Lombeek, fils de feu Michel, auquel elle avait primitivement été assignée par le duc Henri de Brabant. Cette rente fut possédée plus tard par Jean de Helbeek le 6 septembre 1370; Gilles van der Balet en 1395; Iwain van der Balct, fils du dit Gilles; .. Hinckaert; Philippe, fils du précédent, et Jeanne Hinckaert, fille de feu Philippe.
- --- 1285, 2 mars. Waleran, seigneur de Montjoie et de Fauquemont, déclare avoir promis à Jean [Ier], duc de Brabant, de maintenir les droits du duc à Aix-la-Chapelle et de faire observer les conventions conclues entre lui et les bourgeois de cette ville, aussi longtemps qu'il exercera la charge d'écoutète en ce lieu.
- --- 1285, 6 mars, Bruxelles. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, se déclare l'avoué et le protecteur de Gauthier, abbé, et des religieux de Grimberghen, et leur confirme la possession de leurs biens, notamment: ceux dont les gratifièrent Godefroid, comte de Vianden, Marie, la mère de celui-ci, Léon d'Aa et les seigneurs de Grimbergen; les cens de Woelmont, Nieuwenrode, Amelgem, Bist, Poddegem et Eversem; les cultures de Boechout, Lovegem, Bornem et Vroeneveld [?]; ce qu'ils possèdent dans les villes et villages ci-après, Grimbergen, Strombeek, Wemmel, Wolvertem, Vilvorde, Machelen, Haren, Sterrebeek, Louvain, Anvers, Bruxelles, Anderlecht, Pede, Ruisbroek, Diegem, Neder-Over-Heembeek, Elewijt, Eppegem, Ramsdonk, Beigem, Hombeek, Humbeek, Hingene et Haasdonk; le moulin de Tange, etc.
- --- 1286, 5 août. Substance de l'accord conclu entre Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, et la cité de Liège, au sujet de la haute avouerie de cette cité que prendront le duc et ses successeurs au duché de Brabant. Il y est stipulé, entre autres chosés, que si le duc acquiert l'avouerie que tient en fief Baudouin de Beaumont dans un délai de douze ans à prendre cours de cette date, qu'alors la cité lui allouera un subside de trois mille livres monnaie de Louvain, et qu'elle lui paiera en attendant trois cents livres semblables par an.
- --- 1286, 5 octobre. Mention de lettres patentes de cette date, par lesquelles le duc Jean Ier de Brabant assigna sur la recette de Bois-le-Duc une rente féodale de trente livres monnaie de Louvain au profit du chevalier Fastré de Geffen: rente qui échut depuis à Daniel de Rosemont, qui la vendit au secrétaire [du duc] Pierre de Tielt.
- --- 1286, 2 décembre. Renaud, comte de Gueldre et duc de Limbourg fait connaître les clauses du traité d'alliance conclu par lui avec Waleran, seigneur de Montjoie et de Fauquemont, et déclare s'en rapporter au dire de Gui [de Dampierre], comte de Flandre, et d'Isabelle, sa femme, pour ce qui concerne le montant de la somme qu'il a à payer de ce chef au dit Waleran.
- --- 1287, 6 mars. Thierri, comte de Clèves, fait connaître les clauses de la nouvelle alliance d'amitié contractée par lui avec Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant: alliance aux termes de laquelle il s'engageait à aider le duc envers et contre tous, hormis le roi des Romains et Florent, comte de Hollande, et sans de ce chef devoir envahir les terres de son frère, Thierri Loef, de l'archevêque et de l'Eglise de Cologne, de Thierri, seigneur de Heinsberg, son oncle, de Henri [IV], comte de Luxembourg, de Waleran [seigneur de Ligny], frère de celui-ci, et du seigneur de Fauquemont, ses parents.
- --- 1287, 21 mars. Henri Berthout, seigneur de Duffel et de Zelem, veuf de Mahaut, en son temps dame de Zelem, et fils de feu Henri, en son vivant seigneur de Duffel, déclare avoir cédé aux religieux de Grimbergen, les tenanciers qu'il possède à Saint-Nicolas [?], à Putte, à Rijmenam et à Keerbergen, avec tout ce dont ils lui sont redevables, les dîmes de Zellaar et de Wuines [?] dans les paroisses de Rymenam et de Nekkerspoel, etc., , aux conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- 1287, mai. Sentence rendue par les hommes de fiefs du duc de Brabant [Jean Ier] après nommés, à la semonce de Gilles van den Berge, maïeur de Tirlemont, et en présence de Rixon d'Avendoren, chevalier, Henri Panhuis, l'aîné, Gauthier de Ham, Gauthier de Runkelen, Regnier fils de Matthias, Robert van den Driessche et Gauthier fils de dame Catherine, échevins de cette ville, touchant la vente de ses biens allodiaux et féodaux par le chevalier Gauthier de Winde, prisonnier au château de Kerpen, pour ce procurer l'argent nécessaire à sa libération.
- --- 1287, 21 mars. Henri Berthout, seigneur de Duffel et de Zelem, veuf de Mahaut, en son temps dame de Zelem, et fils de feu Henri, en son vivant seigneur de Duffel, déclare avoir cédé aux religieux de Grimbergen, les tenanciers qu'il possède à Saint-Nicolas [?], à Putte, à Rijmenam et à Keerbergen, avec tout ce dont ils lui sont redevables, les dîmes de Zellaar et de Wuines [?] dans les paroisses de Rymenam et de Nekkerspoel, etc., aux conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- 1287, mai. Sentence rendue par les hommes de fiefs du duc de Brabant [Jean Ier] après nommés, à la semonce de Gilles van de Berge, maïeur de Tirlemont, et en présence de Rixon d'Avendoren, chevalier, Henri Panhuis, l'aîné, Gauthier de Ham, Gauthier de Runkelen, Reginier de fils de Mathias, Robert van den Driessche et Gauthier fils de dame Catherine, échevins de cette ville, touchant la vente de ses biens allodiaux et féodaux par le chevalier Gauthier de Winde, prisonnier au château de Kerpen, pour se procurer l'argent nécessaire à sa libération.
- --- 1287, 7 juillet. Waleran, seigneur de Fauquemont, et Philippine, sa femme, renonce au profit de Renaud, comte de Gueldre, à tout le droit qui leur pouvait compéter sur certaines sommes d'argent que le feu seigneur de Kuik et sa femme, sœur de la susdite Philippine, lui devaient pour cause du douaire de celle-ci.
- --- 1287, 12 juillet. Guillaume [sic, lisez Waleran], seigneur de Montjoie et de Fauquemont, déclare que Renaud, comte de Gueldre et duc de Limbourg, en attendant qu'il aie payé à Conon de Lontzen, les sommes dont il lui est redevable, a investi celui-ci de la charge de sénéchal [?] de la terre de Limbourg et lui a confié la garde des château et terre de Herve.
- --- 1287, 12 juillet. Guillaume [sic, lisez Waleran], seigneur de Fauquemont, fait savoir que Renaud, comte de Gueldre et duc de Limbourg, pour récompenser Conon de Lontzen et Henri, son fils, des services qu'ils lui avaient rendus, a octroyé au dit Henri l'office de châtelain de Sprimont, en lui assignant sur la recette de cette terre, à titre de fief, une rente de cinquante livres monnaie de Louvain par an.
- --- 1287, 11 décembre. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, accorde à Gauthier, abbé, et aux religieux de Grimbergen, ainsi qu'à leurs sucesseurs, divers privilèges, et déclare que les taxes qu'ils auront à payer dans l'avenir ne pourront être supérieures à celles exigibles des religieux de l'abbaye de Dielegem.
- --- 1288, 7 janvier. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, en considération des services que lui à rendus Jean, chevalier, seigneur d'Arkel et de Gorinchem, accorde à perpétuité aux habitants de Gorinchem la franchise des droits de tonlieu par eau et par terre dans toute l'étendue du duché de Brabant.
- --- 1288, 15 janvier, Bois-le-Duc. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, cède à perpétuité aux habitants de Littoijen les communs pâturages dont ils ont usé jusqu'alors et qui sont situés sur le territoire de ce village, aux prix de deux cent dix livres monnai de Louvain plus un cens annuel et perpétuel de quatre deniers monnaie de Cologne, chaque denier compté pour deux deniers et obole monnaie de Louvain, et aux autres conditions pour lui stipulées.
- --- 1288, 13 mai, Tirlemont. Adolphe [VII], comte de Berg, donne quittance à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, d'une somme de deux mille cent quarante livres de Louvain qu'il a payée en déduction de celle dont il lui est redevable, à ses députés, le frère Erwin, commandeur de l'ordre de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem à Neuenberg, et Herman, chevalier de Tomberg.
- --- 1288, 7 septembre. Louis Waldbott, chevalier, et Gertrude, sa femme, déclarent que Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, leur a donné quatre-vingts marcs de Cologne, somme pour laquelle ils lui ont assigné une rente de huit marcs semblables sur leurs biens allodiaux de Millingen, Arnhem et Vuirvar, pour la tenir, eux et leurs descendants ou ayants-droit, en fief du dit duc et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1288, 12 septembre, devant Fauquemont. Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant promet de payer à Roric de Millen, chevalier, avant le 8 septembre 1289, cinquante marcs de Brabant, somme pour laquelle le dit chevalier lui devra assigner sur ses biens allodiaux, à l'intervention de Gérard, comte de Weilnau et Craton de Greifenstein, chevaliers, une rente de cinq marcs semblables par an que lui et ses descendants devront tenir en fief du duc et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1288, 21 septembre. Gérard, comte de Weilnau et le seigneur Craton de Greifenstein, attestent que le chevalier Roric de Millen a assigné en rente sur ses biens allodiaux de Millen les cinquante marcs monnaie de Brabant qu'il a reçus de Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant: rente que lui et ses héritiers tiendront en fief du duc et de ses successeurs.
- --- 1288, 25 septembre. Substance de deux lettres, liées ensemble, par lesquelles Waleran, seigneur de Fauquemont et de Montjoie, déclare avoir été commis par Gui, comte de Flandre et marquis de Namur, à la garde des châteaux de Rolduc, de Limbourg et de Sprimont, qui appartiennent à Renaud, comte de Gueldre et qui avaient été donnés par celui-ci en gage à Conon de Lontzen pour certaine somme d'argent qu'il lui devait: somme d'argent qui lui avait été payée par le seigneur de Fauquemont de la part du comte de Flandre prénommé.
- --- 1289, Ier avril. Everard, comte de La Mark, et Werner, prévôt de l'église Saint-Géréon de Cologne, promettent de faire acquérir par Robert, fils aîné du comte de Virneburg, aussistôt que celui-ci aura été payé de la somme de trois cents marcs de Cologne lui due par préstation d'hommage à Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, des biens allodiaux d'une même valeur pour les tenir à perpétuité en fief du dit duc et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1289, 19 août, Paris. Phiippe [IV dit le Bel], roi de France, déclare qu'aux termes du traité de paix conclu entre Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, d'une part, et Gui [de Dampierre], comte de Flandre, d'autre part, il a été convenu que le duc remettra son prisonnier, Renaud, comte de Gueldre, entre les mains de lui, roi, qui sera tenu de le relivrer au duc si la paix ne se conclut par entre parties avant le 16 octobre suivant.
- --- 1289, 15 octobre, Paris. Renaud [Ier], comte de Gueldre, s'en remet à Philippe [le Bel], roi de France, pour prononcer sur le droit que lui comte peut ou doit avoir au duché de Limbourg et sus les autres différends qui existent entre lui et Jean [Ier], duc de Lotharingie et de Brabant, notamment au sujet de sa rançon, du paiement de dommages de guerre, de la cession des châteaux de Duisberg, de Sprimmont, de Herve et de Wassenberg avec leurs dépendances, etc.; soumet au jugement de G[ui de Dampierre], comte de Flandre, son beau-frère, et du duc de Brabant prénommé les débats existant entre lui et les comtes de Hollande, de Juliers, de Berg et de Clèves, alliés du dit duc; garantit le paiement de tout ce qu'il doit, et notamment au prévôt d'Aix-la-Chapelle, à Gérard de Juliers et à Si[ge]bert de Daanraadt, en constituant à cette occassion pour ses pleiges, avec leur assentiment, Thibaut, évêque de Beauvais, Jean, évêque de Troyes, Gui, comte de Flandre, Jean, comte de Dammartin, Jean, comte de Roucy, Jean, seigneur de Picquigny, Jean, châtelain de Lens, les frères Guillaume et Enguerrand, Jean, comte de d'Albemarle, Guillaume, seigneur de Fiennes, Jean, vicomte d'Amiens, Baudouin, fils du comte de Guines, Baudouin, frère du dit comte de Guines, Gérard de Boubers, Jean, seigneur de Haveskerke, Jean , seigneur de Créquy, Jean, seigneur de Clères [?], Thibaut de Trie, Guillaume de Crépy [ou Crespin?], Jean de Crépy [ou Crespin?], seigneur de Renty, Gui de Noyelle, Guillaume, seigneur de Lianne ou de Caïeu [Cahen ou Kain?], Henri de Fiefs [ou Fieffes?], Gilles de Haveskerke, Guillaume de Planques [?], seigneur de Heuchin, Philippe de Créquy [?], Regnier de Trie, Jean de Vervins, Jean, seigneur de Colembert, Ancelme de Caïeu [Cahen ou Kain?], Mathieu de Caïeu [même observation], Guillaume de Caïeu [même observation], seigneur de Senarpont, chevaliers; Gui le Bouteiller et Godefroid de Lesignan écuyers: pleiges qui s'obligèrent en outre, avec Robert, fils aîné du comte de Flandre, comte de Nevers, Guillaume de Flandre, aussi fils du comte Gui, Jean, seigneur de Dampierre, et tous ceux qui appendirent leurs sceaux aux présentes lettres, à ne donner ou fournir aide quelconque au comte de Gueldre contre le duc de Brabant, au cas où le comte enfreindrait la sentence à rendre par le roi de France précité.
- --- 1289, 15 octobre, Paris. Renaud [Ier], comte de Gueldre, ratifie et approuve la sentence rendue le même jour et en la même ville par Philippe [le Bel], roi de France, sentence dont il reproduit intégralement le texte des chartes, et promet sous serment de s'y conformer et d'en observer toutes les clauses.
- --- 1289, 4 décembre. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, par une cédule attachée à la charte de privilège accordée aux habitants de Duisbourg par Henri [Ier], un de ses prédécesseurs au duché de Brabant, confirme en faveur des habitants de ce village la dite charte [datée de Tervuren, 8 octobre 1226], et analysée sous le n° 27 des chartes.
- --- 1289, 23 décembre. Louis, seigneur de Randerath, déclare tenir le château et le village de Randerath en fief de Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, de la même manière que feu Gérard, seigneur de Randerath, son aïeul, les tenait jadis à hommage de Henri, duc de Limbourg et comte de Berg.
- --- 1289, 24 décembre. Waleran, prévôt de Munster et seigneur de Heimbach, transporte à Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Limbourg et de Brabant, le bien allodial de son château de Bruggen consistant en terre arable et un moulin, qu'il reprend en fief du dit duc, à condition que, s'il meurt sans laisser postérité, ce fief passera au légataire désigné par lui.
- --- 1290, 12 février. Godefroid et Emond du Kerpen, frères, renoncent à toutes réclamations qu'ils ont élevées ou pourraient faire valoir à charge de Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et constituent pour pleiges de cet engagement leurs oncles, Arnould de Bachem, Arnould de Gymnich, Jean de Gymnich et Wenemar de Gelsdorp, chevaliers.
- --- 1290, 22 mars. Jean [IV], évêque de Liège, promet à ces vassaux de Hoegaarden de les régir de la même manière que ses vassaux du pays de Liège; déclare que les tenanciers y habitant ne seront justiciables que des échevins de Hoegaarden et de ceux de Liège, sauf pour les cas d'homicide, de vol, d'incendie, de rupture de trèves, de rapines et de rapt; s'oblige à ne jamais leur imposer de taille, de précaire, d'exaction d'aucune espèce sans leur consentement; et s'engage à ne vendre, céder ni aliéner cette localité en aucun cas.
- --- 1290, 12 mai. Jacques, seigneur d'Orchimont, écuyer, et Agnès, sa femme, reconnaissent tenir à hommage lige de Jeanne, comtesse de Rethel, le château d'Orchimont, le ban d'Oisy, les Auneaux et quelques autres seigneuries mentionnées dans leurs lettres, qui contiennent aussi la déclaration de plusieurs fiefs tenus d'eux.
- --- 1290, 19 mai. Gerlac, seigneur de Dollendorf, donne quittance à Jean [Ier], duc de Lotaringie, de Brabant et de Limbourg, d'une somme de quarante marcs de Cologne qu'il avait à lui payer pour le comte de Juliers, en le priant de verser cette somme à Godescalc, chevalier, sénéchal du comté de Juliers.
- --- 1290, mai. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, conclut une convention avec l'abbesse, le prévôt, le doyen et le chapitre de Sainte-Gertrude, de Nivelles, au sujet des bois de Nivelles. Il y est stipulé que l'usufruit et l'usage de ces bois appartiendront à l'avenir par moitié au duc et au chapitre de Sainte-Gertrude, mais que ce dernier en conservera la propriété.
- --- 1290, 12 juin, Biervliet. Florent [V], comte de Hollande, s'oblige à tenir Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, indemne du fait de s'être constitué garant pour lui envers Gui, comte de Flandre et marquis de Namur, de l'accomplissement de la promesse qu'il a faite au comte de lui fournir des lettres de vassalité avant le 8 aôut suivant ou, en cas de manquement à sa promesse d'aller en ôtage à Gand.
- --- 1290, 18 septembre. A[dolphe VII], comte de Berg, prie Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, de payer, à valoir sur ce dont il lui est encore redevable, trois cents marcs à Conrad, son frère , prévôt et archidiacre de Cologne: somme dont il l'acquitte par les présentes lettres.
- --- 1291, 25 janvier, Rolduc. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, concède à Arnould de Julémont, chevalier, en augmentation du fief qu'il tient de lui, pour être possédé par lui et ses descendants à perpétuité, la cour d'Epen avec toutes ses appendances et appartenances: en déclarant que si Arnould venait à décéder sans laisser postérité de sa femme, Jutte, soeur de Henri de Mulrepas, seigneur de Rimburg, sa veuve en pourrait jouir sa vie durant.
- --- 1291, 24 février. Henri de Geroldstein, transporte au duc de Brabant [Jean Ier], pour le tenir en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, sa ferme de Bleidenstadt avec toutes ses dépendances, valant cent marcs et plus, et gisant dans les domaines d'Adolphe, comte de Nassau, qui approuva cette inféodation et appendit aux présentes lettres son sceau avec celui de Henri prénommé.
- --- 1291, 2 [ou 9?] mars, [Tirlemont]. Rixe d'Avendoren, Gauthier van Runkelen, Gauthier van Ham et Regnier van Houtem, échevins de Tirlemont, font savoir que hommes de Wulmersom et de Haekendover, nommément: Jean de Custer, d'Over-Hespen, Otton Veren Mariensone et Jean Gringaerdssone de la même localité, Regnier de Zayere de Wulmerson, Francon de Binkom, Godefroid de Wulmersom et Jean de Racourt, tenanciers de Robert van den Driessche, bourgeois de Tirlemont, ont déclaré que, par-devant eux et leur seigneur, Henri van den Berghe, de Meldert, a transporté au profit de Gilles van den Berghe, qui en avait été investi par eux avec toutes les formalités de droit, le bien que le feu frère Henri van Houtem avai tenu du seigneur de Linter avec l'assentiment de Gauthier, curé de Houtam.
- --- 1291, 22 juin. Les justicier, échevins, jurés et bourgeois de la ville de Middelburg ont promis et promettent à Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, d'obliger Antoine van den Vliete, Baudouin Symonssone, Hugues den Ghouwere, Guillaume fils de Guillaume de Koudekerke, Henri Manden, Simon Barthelémi et Alard Everdeyssone, à se rendre en la ville d'Anvers pour se mettre à la disposition du duc, qui devra les livrer à la justice du comte de Hollande dans les quinze jours après l'arrivée de celui-ci en Zélande.
- --- 1291, juillet. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, donne des statuts et des privilèges aux monnayeurs de Bruxelles et de Louvain, ainsi qu'à leurs ouvriers, en fixant le nombre de ceux-ci à quatre-vingt-dix pour tout le Brabant: cinquante à Bruxelles et quarante à Louvain.
- --- 1291, juillet. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait savoir à Jacques Thibault, son clerc, et à Renard de le Haye, son varlet, que la maison de la Trinité d'Orival doit, en vertu de ses privilèges, jouir de la franchise de toutes tailles. Il leur ordonne en conséquence de prendre les mesures nécessaires de concert avec le bailli de Nivelles pour qu'il en soit ainsi.
- --- 1292, 14 janvier. S[imon Matifas de Bucy], évêque de Paris, et G[ui des Prez], évêque de Noyon, qui, avec l'évêque de Münster [Everard de Diest], avaient été chargés par le pape de se prononcer sur la dispense de mariage sollicitée par Henri, comte de Luxembourg, et Marguerite, fille de Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, mandent à S[ifrid], archevêque de Cologne et archichancelier de l'Empire pour l'Italie, qu'ils ont invité leur collègue de Münster à se trouver le 11 février suivant à Cambrai pour procéder à l'exécution de leur tâche.
- --- 1292, 17 janvier. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, mande à l'écoutète d'Anvers qu'il a examiné l'enquête faite au sujet des droits de juridiction que Henri de Wilre prétend lui compéter au village de Wuustwezel, et qu'il a constaté et reconnu que ce seigneur y a droit de justice jusqu'au sang, sauf dans les cas qu'il détermine.
- --- 1292, 9 février. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, détermine les droits, cens, rentes, etc., dont jouiront respectivement à Wavre, leur vie durant, Jean, chevalier, jadis seigneur de ce lieu, et Alice, sa femme: en déclarant que cette terre passera à lui, duc, ou à celui qu'il en aura adhérité, pour une moitié après le décès de l'un de ces conjoints, et pour la seconde moitié après la mort du survivant.
- --- 1292, 17 mars. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, permet aux religieux de Parc, abbaye fondée par son prédécesseur le duc Godefroid, de tenir des bêtes de somme à leur moulin de Heverlee pour le transport de la farine libres de tout droit d'entrée et de sortie tant à Louvain que partout ailleurs, et de construire un nouveau moulin près de l'abbaye avec faculté de pouvoir effectuer les travaux à ce nécessaires au lieu de Robrechtsvoorde.
- --- 1292, 27 mars. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et Adam, seigneur de Landwijk et de Horst, font connaître les dotations accordées par eux à Marguerite de Tervueren, fille [bâtarde] du duc et à Jean, fils d'Adam, à l'occasion de leur mariage. Le duc assigne à sa fille cinq cents livres monnaie de Louvain payables après la celebration du mariage, et en retient à son service, comme varlet, son futur gendre. Le père du celui-ci lui donne toute la terre de Horst, telle qu'elle lui est échue par la mort de Mahaut, fille de son frère, et celle de Saint-Trond, de Brustem et d'Aalst, à charge pour Jean, futur époux, de payer à Catherine, femme de monseigneur de Horst, trente-cinq livres de Louvain par an tant qu'elle vivra, etc.
- --- 1292 [Avant le 30 avril]. Landchaertere ou loi criminelle donnée par Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, aux habitants de l'ammanie de Bruxelles avec le consentement de ses vassaux et des habitants du pays. Le duc y fixe le nombre des valets, soit à pied, soit à cheval, que chacun de ses baillis et maires pourra avoir à son service; et déclare en outre qu'aucun de ses officiers, "hauts ou bas", ne pourra plus occuper de fonctions dans l'ammanie et que les lieutenants-maïeurs et forestiers ou sergents devront être élus par les habitants de la juridiction.
- --- 1292, 30 avril. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, de l'avis de ses vassaux et des bonnes gens du pays accorde aux habitants de la mairie de Tirlemont une landcoere ou loi criminelle en grande partie semblable à celle octroyée par lui aux habitants de l'ammanie de Bruxelles.
- --- 1292, avril. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et Jean, son fils, confirment leurs libertés et franchises aux religieuses de Parc-les-Dames et les autorisent à acquérir des biens en Brabant, à condition de solliciter au préalable leur agrément à cet effet et de ne posséder des habitations que dans le sept chefs-villes suivantes: Louvain, Bruxelles, Anvers, Bois-le-Duc, Tirlemont, Nivelles et Léau.
- --- 1292, 2 juin. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme aux religieux de Saint-Bernard, les libertés qui leur ont été accordées par ses prédécesseurs et la paisible possession de leurs biens, leur défendant de posséder plus d'une habitation dans le villes ci-après nommées: Louvain, Bruxelles, Anvers, Bois-le-Duc, Tirlemont, Nivelles et Léau.
- --- 1292, 30 juin, Aix-la-Chapelle. Everard, comte de La Mark, Jean, seigneur de Kuik, Craton, seigneur de Greifenstein, et Louis, vicomte de Rheinhofen [?], choisis comme arbitres par A[dolphe de Nassau], roi des Romains, et par Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, font connaître leur sentence arbitrale aux termes de laquelle le duc devait recevoir du roi des Romains l'investiture du duché de Limbourg dans la quinzaine suivante.
- --- 1292, 15 juillet. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, accorde aux religieux de Parc le droit de faire prendre par leurs forestiers ou sergents des gages pour tous dégâts causés aux biens de l'abbaye, et de faire détenir par eux le bétail qui leur aura causé du dommage, jusqu'à indemnisation de tels dommages par le propriétaire de ce bétail.
- --- 1292, 16 juillet. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme aux religieux de Grimbergen, toutes leurs possessions, et décide que dorénavant ils auront à lui demander son consentement pour de nouvelles acquisitions à faire, et ne pourront posséder plus d'une demeure dans chacune des sept villes suivantes: Louvain, Bruxelles, Anvers, Bois-le-Duc, Tirlemont, Nivelles et Léau.
- --- 1292, 1er septembre, Cologne. Adolphe, roi de Romains, approuve, renouvelle et confirme les fiefs, droits, libertés, concessions, collations et sentences octroyés par ses prédécesseurs à Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Limbourg et de Brabant, et aux ducs, ses prédécesseurs, et à leurs vassaux, et notamment par l'empereur Frédéric.
- --- 1292, 15 septembre, Cologne. Adolphe, roi des Romains, approuve, renouvelle et confirme les fiefs, droits libertés, collations, concessions et sentences accordés par ses prédécesseurs, et notamment par le roi Rodolphe et par l'empereur Frédéric avant sa déposition par le Saint-siège, à Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, aux prédécesseurs du duc et à leurs vassaux.
- --- 1292, 22 septembre, Cologne. Adolphe, roi des Romains, assigne à Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en garantie du remboursement des seize mille marcs de Cologne qu'il lui a prêtés pour les besoins de l'Empire, les tonlieux et revenus du château de Kaiserswerth, d'Aix-la-Chapelle, de Sinzig, de Dortmund, de Duisburg et des forteresses, villes et terres de l'empire situées entre la Moselle et la mer.
- --- 1292, 8 octobre. Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, promet et s'oblige à payer à Everard, comte de Katzenelnbogen, deux mille livres monnaie de Louvain en versements annuels, au jour de la purification, de deux cents des dites livres sur la recette de Bruxelles: somme pour laquelle le dit comte, et après lui ses descendants et ayants droit, devront tenir le château de Stadecken en fief des ducs de Brabant.
- --- 1292, 15 octobre. Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, promet, d'une part, d'indemniser Gui [de Dampierre], comte de Flandre et de Namur, son oncle, de tous frais et dommages qu'il aurait à supporter si, contrairement à l'engagement pris par Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, son cousin, celui-ci ne lui livrait pas la veille du 24 juin 1293, le château du Quesnoy qu'il a en sa garde, en constituant pour ses pleiges envers le comte de Flandre, le duc et son frère, Godefroid de Brabant, seigneur d'Aerschot et de Vierson, avec l'assentiment de ceux-ci; d'autre part, d'en faire de même à l'égard du duc et de son frère prénommés, dans le cas où, du chef de s'être constitués ses pleiges envers le comte de Flandre, ils subiraient quelconques coûts ou dommages, en constituant à cette occasion comme cautions envers eux ses frères, Bouchard, évêque de Metz et Guillaume, évêque de Cambrai, qui déclarent à ce consentir en appendant à cette charte leurs sceaux avec le sien, charte qui fut aussi scellée par Philippine, comtesse de Hainaut.
- --- 1292, 18 novembre. Adolphe, roi des Romains, établit Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en qualité d'avoué principal, gouverneur et juge suprême, tant sur eau que sur terre, dans les contrées s'étendant de la Moselle jusqu'à la mer et de l'autre côté du Rhin vers la Westphalie. Il ordonne à tous ses sujets de reconnaître le duc comme tel et de lui obéir.
- --- 1292, décembre. Mention de lettres de cette date par lesquelles le duc Jean Ier de Brabant donna à Gauthier Hauweel et à ses hoirs une rente de vingt livres tournois par an, payable sur la recette de Tirlemont: rente possédée plus tard par Antoine de Rotselaar et en dernier lieu par les héritiers de Francon van Halle.
- --- 1293, 10 janvier. Constantin de Lisenkirchen, bourgeois de Cologne, fait savoir qu'en déduction de la somme due par Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, à Tilman dit Loysekanne, trois cents livres monnaie de Brabant lui ont été payées par Jean, seigeur de Kuik au nom de Tilman prénommé et à valoir sur ce que lui doit le duc.
- --- 1293, 30 avril. Waleran, seigneur de Montjoie et de Fauquemont, promet que les frères Jacques et Henri de Haeret, de Liège, acquerront avant la Pentecôte suivante [17 mai] des biens allodiaux au pays de Limbourg ou de Dalhem d'une valeur de trois cents marcs monnaie de Liège, pour les reprendre en fief de Jean [Ier], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg.
- --- 1293, 1er août. A[dolphe VIII], comte de Berg, prie Jean [Ier], duce de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, d'assigner, à valoir sur le premier paiement qu'il aura à lui faire, une somme de quatre-vingt-quinze marcs de Cologne au profit de Gérard Schoonweder, bourgeois de Cologne, en acquit de semblable somme dont lui comte était redevable envers les héritiers de feu Albert de Schildergassen, en son vivant aussi citoyen de Cologne.
- --- 1294, 3 mai-1312, 27 octobre. Note succincte sur Jean II, duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, qui décéda au château de Tervueren, après un règne de dix-huit ans, et fut inhumé dans l'église Sainte-Gudule à Bruxelles. De sa femme, Marguerite, fille d'Edouard [Ier], roi d'Angleterre, il laissa un fils, appelé Jean comme lui, qui lui succéda.
- --- 1294. Mention de lettres du duc Jean [Ier ou II?], datées comme dessus, par lesquelles fut constituée une rente de quarante livres cinq sols et onze deniers par an sur la recette d'Overijse, de Hoeilaart et de La Hulpe: rente que possédèrent Jean Sausset de Bossut et après lui les héritiers de Henri de Rampelberg.
- --- 1295, 5 janvier. Gauthier de Laethem fait savoir que le duc [Jean II de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg], en échange des vingt livres par an qu'il tenait de lui en fief à Vilvorde, lui a transporté douze bonniers de terre arable à Meldert et assigné les vingt livres par an ailleurs: en conséquence de quoi il donne pour lui et ses héritiers quittance au dit duc.
- --- 1295, 25 janvier. Jean, seigneur de Cuijk, déclare que feu Gilles van den Berge, en son vivant sénéchal de Brabant, lui a payé de la part de Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, une somme de deux mille livres de Louvain à déduire de celle dont lui était resté redevable le feu du duc Jean [Ier].
- --- 1295, 12 août. Jean, comte de Saijn, fait savoir qu'il a transporté à Jean [II], duc de Lotharingie, de Limbourg et de Brabant, pour la reprendre à perpétuité en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, la moitié de sa cour à Bedersdorf avec toutes les dépendances qu'il avait acquis du couvent de Notre-Dame d'Utrecht.
- --- 1295, 24 août. Jean, seigneur de Reifferscheid, chevalier, déclare que, pour une somme de quatre cent cinquante marcs de Cologne que Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg s'est obligé à lui payer, il a repris son alleu de Bedbür [sur Erft] avec toutes ses dépendances à hommage du dit duc, et de plus lui à donné quittance de tous frais et coûts qu'il pourrait avoir à supporter à Cologne comme pleige de son père, le feu duc Jean [Ier] de Brabant.
- --- 1295, 11 octobre, Londres. Lapus Bourecato, bourgeois et marchand de Florence, reconnaît avoir reçu pour et au nom de Donat de Veluto, marchand de la même ville, par l'entremise d'Arnould de Jks, chevalier, six mille livres de noirs tournois, somme dont Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, était redevable au dit de Veluto.
- --- 1296, 10 janvier. Jean Berthout, chevalier, et Jean, son fils aîné, seigneur de Nekkerspoel, affranchissent Gauthier, abbé et les religieux de Grimbergen, de toutes corvées à eux dues en raison de leur cense de Keerbergen et de tout ce qui en dépend, sauf à devoir leur fournir en temps de guerre un chariot avec quatre chevaux et un conducteur. Ils accordent en outre au dits religieux divers autres avantages, et leur confirment la paisible jouissance des biens qu'ils possèdent sous leur juridiction.
- --- 1296, 24 janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme, aux religieux de Parc, la possession de tous leurs biens à Parc, à Vinkenbos des deux côtés du ruisseau jusqu'au moulin de Broek, les moulins de Robrechtsvoorde et de Heverlee, les fermes de Corréal, de Stokkel, d'Egenhoven, de Schoonderbuken, de Rode-lez-Léau, de Runkelen, de Landen, de Veldonk et de Vossem; leur accorde et à leurs serviteurs exemption de tous droits, de tonlieu et autres, dans ses Etats; leur concède le droit d'affouage et de pacage dans le bois de Loo; et prend sous sa protection et sauvegarde les dits religieux et leurs tenanciers de Longendale et d'ailleurs.
- --- 1296, janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare que dorénavant les frères et sœurs d'aucun ordre mendiant ne pourrant s'établir sur le territoire et la franchise de Bruxelles sans son consentement et celui des échevins et des doyen et chapitre de Sainte-Gudule de cette ville.
- --- 1296, 16 février. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et Waleran, comte de Juliers, prennent pour arbitres de leurs différends Waleran, seigneur de Montjoie et de Fauquemont, Jean, seigneur de Kuik, Gerlac, seigneur de Dollendorf, Florent Berthout, seigneur de Berlaar, Jean, seigneur de Reifferscheid et Godescalc de Seligheim, tous chevaliers, en les chargeant d'élaborer entre eux un traité d'aide mutuelle par la même occasion.
- --- 1296, 10 mai [Bruxelles]. Accord conclu entre le magistrat de Bruxelles et les béguines de la Vigne en cette ville, à l'intervention des doyens, Thierri de Lose et Jean, fils de feu Everwin [?] Wisselaar, et des huit du métier des tisserands, au sujet du salaire à payer aux béguines s'occupant du travail de la laine etc.: accord en vertu duquel les béguines furent placées sous la juridiction de la dite gilde.
- --- 1296, 22 juin. Henri, seigneur de Blâmont, fait savoir que, moyennant assignation à son profit d'une rente de deux cents livres de petits tournois noirs par an, il est devenu vassal de Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et qu'en cas de la dite rente il devra acquérir des biens d'une valeur de deux mille livres semblables en sa terre de Blâmont ou ailleurs, pour les tenir à perpétuité en fief du dit duc et de ses successeurs au duché de Brabant.
- --- 1296, 30 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait savoir que, sur les trente-trois mille livres tournois assignée par son père, le feu duc Jean [Ier] de Brabant, à Marquerite, sa fille [aînée], à l'occasion de son mariage avec Henri [IV], comte de Luxembourg, il reste dû à celui-ci vingt mille livres semblables: somme pour laquelle il lui assigne deux mille des dites livres par an sur diverses recettes du pays de Brabant, en se réservant le droit de racheter le tout en une fois.
- --- 1296, 25 novembre. Jean Berthout de Berlaar, chevalier, et Jean, son fils aîné, ratifient la donation de biens à Vremde, Millegem, Broechem et Ouden naguères faite par leur oncle, feu Gilles Berthout, aux religieux de Saint-Bernard confirment à ceux-ci la paisible possession des biens qu'ils possèdent dans leurs domaines en les exonérant de tout services, etc., etc.
- --- 1296, 29 novembre. Jean Berthout de Berlaar, chevalier, et Jean, son fils aîné, après avoir confirmé la paisible possession de la cour de Vremde et d'autres biens situés dans leurs domaines aux religieux de Saint-Bernard en les exonérant de tout service, promettent aux dits religieux de prier Jean Berthout, seigneur de Malines, leur souverain seigneur, lorsqu'il aura atteint l'âge requis pour ce faire, de vouloir approuver et ratifier les lettres confirmatives qu'ils leur ont données à cette occasion.
- --- 1296, novembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, après avoir pris connaissance du résultat de l'enquête faite par le sénéchal de Brabant, Otton de Walhain, chevalier, au sujet du droit de juridiction que Nicolas de Familleureux, chevalier, prétendait lui compéter à Courrière, cour apppartenant aux religieux de Bonne-Espérance, déclare que Nicolas de Familleureux n'y possède aucun droit et que l'abbaye lui doit seulement cinq sols monnaie de Louvain par an pour les soixante bonniers de terre arable qu'elle tient de lui à cens au lieu-dit Raoulsart.
- --- 1297, 17 mars. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare que les habitants de Steenbergen au pays de Bréda doivent jouir de la franchise de tonlieu sur l'Escaut à Anvers, sauf du riddertol et du droit de conduit sur l'Eendracht, entre Vosmeerhil [?] et Boschoofd [?], hormis de l'eerscapstol (=heerschapstol) ou redevance du dixième poisson que payaient aussi ceux de Bergen-op-Zoom.
- --- 1298, janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, prend sous sa protection et sauvegarde les biens que les religieux de Forest possèdent dans ses Etats ou y acquerront dans la suite, ordonne à ses officiers de leur en assurer la paisible jouissance, et se déclare leur avoué.
- --- 1298, 8 février, Malines. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, prend sous sa protection les biens que possèdent ou acquerront dans ses Etats les religieux de Saint-Bernard, ordonne à tous ses officiers de leur en assurer la paisible jouissance, et permet aux dits religieux d'acquérir encore des cens et rentes jusqu'à concurrence d'une somme de cinquante livres par an.
- --- 1298, février. [Jean II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, prend sous sa protection et sauvegarde les religieux de Tongerlo, dont il est l'avoué, leur confirme les libertés et immunités que lui et ses prédécesseurs leur ont octroyées, ainsi que la paisible jouissance des biens qu'ils possèdent à Tongerlo, Westerlo, Olen, Oevel, Herentals, Herenthout, Nijlen, Broechem, Oelegem, Emblem, Schilde, Wijnegem, Deurne, Halle, Duffel, Malines, Diest, Schaffen, Vissenaken, [paroisse de Saint-Martin], Vissenaken [paroisse de Saint-Pierre], Waaiberg, Tirlemont, Winden, Outgaarden, Beauvechain, Webbekom, Bekkevoort, Vorst, Meerhout, Winkelom, Brustel, Lichtaart, Retie, Wersbeek, Schoonbroek, Berlaar, Ravels, Geel, Turnhout, Hapert, Hoogeloon, Eersel, Bergeik, Beers, Tilburg, Enschot, Loon-op-Zand, Waalwijk, Drunen, Alphen, Goorle, au lieu-dit Ludensvort, Klein-Zundert, Kalmthout, Essen, Nispen, Roosendaal, Woensdrecht, Ossendrecht, Brecht, Voorschoten, Viersele et Herselt.
- --- 1298, 16 mars. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme aux religieuses de Parc-les-Dames la jouissance de leurs biens qu'il prend sous sa protection et sauvegarde, approuve, ratifie et renouvelle les privilèges que leur ont accordés ses prédécesseurs, et ordonne à tous ses officiers de les préserver de molestations et vexations.
- --- 1298, mars. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, mande à ses officiers et à tous ceux que la chose peut concerner, qu'il a confirmé aux religieux de Heilissem la possession de tous leurs biens indistinctement, et nommément les suivants: la maison qu'ils possèdent dans la rue Longue, à Tirlemont; les biens que le chevalier Baudouin d'Eliksem leur donna dans la localité de ce nom; le ruisseau appelé Harbeka, qui traverse l'enclos de leur monastère; le droit de pêche dans la Gete depuis le pont de Linsmeau jusqu'à celui de Crimont; le Steinbergh, terrain inculte situé au sortir d'Op-Heilissem; leurs biens près de Vechel et Campine, ceux lez-Dongelberg, qui appartinrent à maître Lambert, avocat de la cour de Liège, et à d'autres; ceux qu'ils tiennent à Villers-le-Peuplier et qu'ils acquirent du chevalier Otton de Walhain, etc.
- --- 1298, mars, Lierre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme aux religieux de Villers, la paisible jouissance des biens qu'ils possèdent dans ses Etats, en réservant pour lui et ses successeurs le droit d'avouerie; ratifie et approuve les privilèges qu'ils ont obtenus de lui et de ses prédécesseurs; et ordonne à ses officiers de les préserver de toutes vexations et molestations.
- --- 1298, 24 avril. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, autorise l'établissement à Anvers d'une foire aux chevaux qui se tiendra le samedi, et déclare que ceux qui dorénavant voudront devenir bourgeois de cette ville auront à payer aux échevins une redevance de vingt sols de Louvain, petite monnaie coursable en Brabant.
- --- 1298, 15 mai. Note portant: que Thibaud [?] d'Einatten tient au nom des héritiers d'Ange Hoen, chevalier, la maison appelée Daelhof et trois marcs sur les six et six vieux gros de rente héritable que doivent par an au duc les habitants de Wilre, Montenaken et Heukelom; que Philippe vander Wiegen fut adhérité de ces biens par lettres du duc de la date susdite à la suite d'une action intentée par lui contre Alice de Burlis, fille de Guillaume, et que ces mêmes biens furent acquis d'Ange Hoen par Jean de Vlijtingen, qui les tient en fief.
- --- 1298, mai. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, prend sous sa protection et sauvegarde les religieux d'Averbode et leur confirme la possession des biens qu'ils ont notamment à Testelt, Messelbroeck, Wahenges, Louvain, Tirlemont, Lommel, Vriesputten, Sterksel, Blarendonk, Kuilensrode, Tulder, Aele, Veerle, Wezemaal et Balen-Scheps.
- --- 1298, 6 novembre, Louvain. Jean [II], duc de Brabant et de Limbourg ordonne à ses officiers et justiciers de laisser les frères de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans la libre et paisible possession des censes et biens qu'ils possèdent en Brabant et de n'exiger d'eux aucun exaction ou corvée, soit en chariots, chevaux, etc.: l'exemption de toute corvée leur ayant été octroyée par son père, son aïeul et ses ancêtres.
- --- 1298. Substance des lettres par lesquelles le duc Jean II de Brabant donna en fief à Everard, comte de La Mark, quatre cents livres de paiement, dont trois cents sur la recette de Lierre et cent sur celle de Tirlemont: rentes redimibles au denier dix et dont le capital était à remployer en achat d'héritages à tenir en fief du dit duc et de ses successeurs au duché de Brabant. Le susdit comte de La Mark obtint encore, aux mêmes conditions, deux cents livres de noirs tournois sur la dite ville de Lierre.
- --- 1299, 1er janvier. Jean [II], duc de Brabant, de Lotharingie et de Limbourg, déclare qu'à l'avenir Gérard, abbé, et les religieux de Grimbergen, ainsi que leurs successeurs, ne pourront être astreints à payer des aides, tailles et autres exactions, plus importantes que celles dues par l'abbaye de Dieleghem. Il leur concède en outre divers privilèges.
- --- 1299, 29 avril. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, accorde aux abbé et religieux de Tongerlo le droit de disposer des bruyères de Kalmthout et d'Essen, et déclare que les habitants de ce deux villages et de celui de Hamme, autre domaine de l'abbaye, ne payeront de tailles et exactions que lorsque les barons de Brabant concéderont au duc la faculté d'imposer leurs vassaux.
- --- 1300, 28 janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en récompense de services à lui rendus par les religieux de l'abbaye de Tongerlo, et notamment de ce qu'ils lui avaient laissé pratiquer un chemin public dans leur alleu de Broechem au lieu-dit Moll, leur accorde l'exemption du droit de gîte pour ses chiens à Eeuwen et à Kalmthout, la rémission d'un cens, etc., aux conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- 1300, février. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, prend sous sa protection les religieux d'Averbode; approuve et ratifie les donations à eux faites; leur confirme la jouissance des biens qu'ils possèdent dans ses Etats, et notamment à Testelt, à Messelbroek, à Wahenges, à Sterksel et à Lommel; les gratifie de cinquante bonniers de bruyères, situés près du chemin menant de Eksel au dit Lommel, et d'une maison avec ses appartenances et terres sise à Mienchele in Baenle Skeeps; etc.
- --- 1300, 27 mars, Boitsfort. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait don à Pierre de Braine, receveur de son oncle, Godefroid de Brabant, pour en prendre possession après le décès de Beunon dit Beusart de Blocry, chevalier, qui les tient à vie, et pour les tenir à perpétuité en fief de lui et de ses successeurs, la maison de Bourlamont avec tous les biens qui en dépendent, à la réservé de la haute justice seulement. Il donne en outre héritablement en fief au dit Pierre son moulin et son vivier à Ohain, ainsi que soixante-douze sols de cens par an, dit cens des caules.
- --- 1300, 14 août, Nimègue. Wicbold, archevêque de Cologne, archichancelier de l'Empire pour l'Italie, conclut pour sa vie durant une alliance offensive et défensive avec Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg; délègue Ludolphe de Dicka, chanoine de Cologne, Gerlac, seigneur de Dollendorf, Jean, seigneur de Reifferscheid, et le chevalier Herman de Hadamar pour aplanir à l'amiable avec Godefroid de Brabant, seigneur d'Aarschot et de Vierson, Florent Berthout, Arnould de Wezemaal et le chevalier Gilles Berthout, choisis comme arbitres par le duc tous différends qui dans la suite pourraient s'élever entre le dit duc et lui et compromettre leur dite alliance; enfin, s'en remet au duc et à Godefroid de Brabant précités pour se prononcer arbitralement, avant la Noël de cette année, sur le conflit existant entre lui et Gérard, comte de Juliers, à mois qu'Albert [Ier d'Autriche], roi des Romains, ne se fût acquité de cette tâche d'ici à la Saint-Remi.
- --- 1300, 18 octobre, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en augmentation du fief de quinze bonniers de terre, situés près de sa maison de Beersel, qu'à repris de lui à hommage Godefroid de Halbeke, octroie à celui-ci le droit de garenne dans les bois dits in de Laach, in den Laer et de Overste deet et annuellement soixante muids de charbon et deux cents monceaux de bois à prendre dans la forêt de Soigne.
- --- 1300, 22 octobre. Hugues, évêque de Liège, cède à Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, pour lui et ses successeurs jusqu'à la troisième génération, les droits et la juridiction que l'Église de Liège possédait à Malines et à Heist et qu'avaient usurpés Jean Berthout de Malines et ses ancêtres.
- --- 1301, janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en récompense des services que lui rendent les religieux d'Averbode exempte du droit de gîte leur alleu de Wahenges ainsi que celui de Sterksel, avec tout ce qui y appartient entre Hohghotenraede, Hoenderboom et Swerken, ne se réservant que le droit d'avouerie.
- --- 1301, 5 mai, Maastricht. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, à la requête d'Arnould de Wittem, chevalier, son vassal, qui voulait légalement doter sa femme, Aléïde, fille de Rasse de Schönau, chevalier, d'Epen avec toutes ses dépendances, bien tenu en fief de lui duc, ayant en présence de Godefroid de Brabant, son oncle, de Waleran, seigneur de Montjoie et de Fauquemont, de Florent Berthout, et d'autres chevaliers, de Renard de Bongard, de Gérard de Wittem et d'autres écuyers, pris l'avis du chevalier Jean de Haasdal sur la manière de procéder à ce transport conformément au droit féodal brabançon, commet Guillaume de Kemnade et Conrad Prick, chevaliers, pour s'acquitter de cette tâche.
- --- 1302, 1er avril. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, décide, d'un commun accord avec les échevins et bonnes gens de Bruxelles que tout habitant de cette ville qui désire prolonger une trève prise ou donnée par lui, doit en faire la demande avant l'heure de midi du jour de l'expiration de la dite trève.
- --- 1302, 24 mai. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait savoir q'il a assigné sur ses biens à Berg-lez-Campenhout, une rente perpétuelle de cinquante livres monnaie de Bruxelles par an au profit de Godefroid de Berg et de sa femme, à charge pour le dit Godefroid et ses descendants ou ayants-droit de la tenir en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, en échange de la cession que lui ont faite les dits conjoints de leurs droits sur le vivier de Saint- Josse-ten-Noode.
- --- 1302, 11 juillet. Note sur Godefroid de Brabant, frère du duc Jean Ier de Brabant, intitulée: "De domino Godefrido fratre Johannis ducis prefati et de obitu eiusdem". Il y est dit que Godefroid, seigneur d'Aarschot, de Vierson, de Zichem, etc., prit part à la bataille de Wörringen et fut tué dans la bataille des Eperons d'or avec Jean, son fils, les barons de Wezemaal, de Boutersem et de Walhain, les chevaliers Arnould d'Eekhout et Jean, son fils, messire Laurent Volkaert, le fils du seigneur de Walhain, messire Henri de Wilre, messire Arnould van der Hofstad avec quatre de ses neuveux, messire Geldolphe de Wijnegem, messire Guillaume de Redingen, et un grand nombre d'hommes d'armes.
- --- 1303, janvier. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en récompense des services que lui ont rendus à ses prédécesseurs les bourgeois de Genappe, leur accorde divers privilèges, libertés et immunités, et notamment le droit d'être jugés d'après les lois et les coutumes de la ville de Louvain.
- --- 1303, 22 mai. Mention des lettres de cette date, par lesquelles le duc Jean [II] de Brabant assigna à Gauthier vanden Houte, en augmentation du fief qu'il tenait de lui, une rente de vingt livres de paiement sur la recette de Bois-le-Duc: rente que maître Martin van Roode acquit plus tard de Henri, fils de feu Barthelémi Polslouwers.
- --- 1303 [29 mai]. Mention de lettres de cette date, par lesquelles le duc Jean [II] de Brabant fit don à Siger de Saint-Géry d'une rente de vingt muids de froment sur la recette de Bruxelles, à charge de la tenir en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant: rente que plus tard Guillaume de Herzele transporta au couvent de Sainte-Claire à Bruxelles.
- --- 1303, 25 juillet. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en récompense des services que lui a rendus son frère [naturel] Jean Meeuwe lui fait don, pour les tenir à perpétuité en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, de tous les biens situés à Dongelberg et dans les environs, dont feu Guillaume de Dongelberg avait joui sa vie durant.
- --- 1303, 14 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, autorise le chevalier Guillaume de Kessel à construire un moulin à vent entre Kessel et Maren en augmentation du fief qu'il tient de lui à hommage, et défend de construire à l'avenir aucun autre moulin entre ces localités sans le consentement du dit chevalier et de ses ayants-droit.
- --- 1303, 19 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, accorde aux bourgeois de Bruxelles des lettres de non-préjudice du fait de lui avoir promis leur aide pour son expédition contre le Hainaut: promesse qu'il reconnaît lui avoir été faite par grâce spéciale et non par droit.
- --- 1303. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en récompense des services que lui a rendus Jean Meeuwe, son frère [naturel], et en raison de l'hommage qu'il vient de lui prêter, fait don au dit a Jean de tous les biens et droits, hormis la haute justice, que tiennent à Wavre et ses appendances et appartenances, leur vie durant, Jean de Wavre, chevalier, et Alice, sa femme, aux conditions spécifiées dans les présentes lettres.
- --- 1303. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, donne à Jean Meeuwe, son frère [naturel], pour le tenir à perpétuité en fief de lui et de ses successeurs au duché de Brabant, tout ce qu'il possède à Wavre et ses appendances, ainsi que les biens et droits qui doivent échoir à lui, duc, après le décès de Jean de Wavre, chevalier, et d'Alice, sa femme, en ne se réservant que le droit de souveraineté et les lombards de cette ville.
- --- 1304, mars. Mention de lettres de cette date, par lesquelles le duc Jean [II], de Brabant assigna aux religieux d'Auderghem dix livres dix sols monnaie de Louvain par an sur le moulin à brai de Bruxelles, en compensation de la "moinsvalue" de la grange de Moorsel et de terres y appartenantes qu'il avait échangées contre des biens de la dite abbaye.
- --- 1304, 9 avril. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en augmentation du fief que tient de lui le chevalier Henri de Meldert et en acquit de certaines sommes d'argent dont il lui est encore redevable, cède au dit Henri van Meldert les cens qu'il prélève à Meerhout et Vorst en Campine et le droit de justice hormis de haute justice qu'il se réserve.
- --- 1304, 6 septembre. Guiducci, fils de feu Adyne, marchand et bourgeois de Lucques, déclare que sur les cinquante-huit mille livres que lui doit Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, quarante et un mille lui ont été assignés par le dit duc sur la ville de Malines: somme pour laquelle il donne provisionnellement quittance.
- --- 1305, 27 février, devant Lille. Philippe [le Bel], roi de France, déclare assigner sur le trésor de Paris une rente de deux mille cinq cents petits tournois noirs par an au profit de Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, qui venait de se constituer son vassal lige contre tous hommes, hormis le roi d'Angleterre et son fils, le comte de Flandre et autres parents et seigneurs.
- --- 1305, 27 mars, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, étant entré en possession de la terre de Dongelberg et de ses appartenances et droits signeuriaux par le décès de Guillaume, seigneur de ce lieu, en investit Jean Meeuwe, son frère [naturel] en réservant telles parties de cette terre assignées en douaire à la duchesse Marguerite, sa femme et en ordonnant aux hommes de fief de cette seigneurie de reconnaître le dit Jean Meeuwe pour leur légitime seigneur et de lui prêter comme tel l'hommage dû.
- --- 1305, 30 juin. Les écoutète et échevins de la cour de Lenculen font savoir que Mechtilde, veuve de Jean de Swaef, en son vivant échevin de la dite cour, et Jean, son fils, ont déclaré par-devant eux que leur dit feu mari et père tenait jadis du duc de Brabant la ferme dite des Hertoygenhacker [Tsertoghenacker], comprenant diverses parties de terre situées dans différents endroits.
- --- 1305. Mention de lettres datant de cette année, par lesquelles le duc Jean [II] donna au chevalier Henri de Meldert et à ses hoirs toutes les rentes en argent, amendes et forfaitures lui dues à Meerhout et à Vorst dans la mairie de Tirlemont, en se réservant le droit de haute justice. Cette rente féodale fut tenue plus tard par le seigneur de Diest.
- --- 1306, 27 janvier, Louvain. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, se réserve le droit de chasser le lièvre, le lapin, la perdrix, etc., sur les terres allodiales que possède l'abbaye de Tongerlo au village de ce nom, à Westerlo, à Herselt, à Alphen, à Kalmthout, etc., dont il est l'avoué.
- --- 1306, 21 février. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare s'être engagé sous serment à rétablir les membres des sept lignages de Bruxelles dans les droits et privilèges dont ils jouissaient du temps de ses prédécesseurs, notamment en ce qui regarde l'élection des échevins et l'administration de la ville, et qu'au cas où quelques troubles se produiraient à cette occasion, il ne pourrait conclure de paix avec les perturbateurs sans l'assentiment de ceux des lignages.
- --- 1306, 4 mars. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait connaître la décision prise par lui quant à l'arrangement des différends existant entre les membres des sept lignages de Bruxelles et leurs alliés d'une part, et les habitants de cette ville d'autre part. Les mesures prises concernent la réorganisation de la gilde, la fabrication du drap et d'autres étoffes, les droits de mesurage, de pesage, etc., etc.
- --- 1306, 4 mars. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare avoir promis à ceux des sept lignages de Bruxelles et à ceux qui leur sont apparentés, que si du chef de l'avoir aidé à punir les perturbateurs de la ville il leur fût occassionné quelque dommage, de n'accorder ni trève ni merci, ni accommodement quelconque aux auteurs de tels dommages, avant qu'ils ne les aient dédommagés à leur entière satisfaction.
- --- 1306, 12 mars [Bruxelles]. Les membres des sept lignages de Bruxelles et ceux qui leur sont apparantés, les maîtres de la commune, échevins, jurés et conseillers, les métiers et toute le communauté de cette ville, déclarent se soumettre à ce que décidera le duc [Jean II] pour empêcher à l'avenir que de nouveaux troubles se produisent en la dite ville, et promettent d'observer et de faire exécuter ce qu'il ordonnera.
- --- 1306, 17 avril. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare que le habitants des villages de Kessel, Maren et Alem devront, sous peine d'amende, faire moudre leurs grains au moulin à vent qu'il a autorisé le chevalier Guillaume de Kessel à construire entre ces localités en augmentation du fief qu'il y tient de lui à hommage.
- --- 1306, 28 mai. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, en échange de la moitié du moulin à eau de Weert que lui a cédée Baudouin van den Eekhoven, fils de feu Gérard, chevalier, donne au dit Baudouin le droit de grute et de la balance à Bois-le-Duc, plus une rente de cent quatre-vingts livres sur le droit de tonlieu et de conduit dans cette même ville, en se réservant la faculté d'en opérer le rachat quand bon lui semblera au taux fixé dans les présentes lettres.
- --- 1306, 12 juin. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, à qui s'étaient remis du soin d'aplanir la discorde régnant entre eux, d'une part les membres des sept lignages de Bruxellles, à savoir: Serhugs, Sweerts, Sleeuws, de Rodenbeke, Serroelof, Uten Steenwege, de Coudenberg, et ceux y apparentés, d'autre part la communauté de cette ville, rétablit les familles patriciennes dans la jouissance de leurs anciens droits et prérogatives, assure aux échevins sortants le choix de leurs successeurs sous approbation de sa part, défend à ceux, des métiers de se réunir sans autorisation, ordonne la remise des armes par chacun de ses membres, annule toutes les chartes de privilèges données par lui à la communauté de la ville depuis le 6 mai 1303 jusqu'à ce jour, confie la direction de l'hôpital Saint-Nicolas au magistrat avec injonction de faire servir les provendes au soulagement des patriciens pauvres conformément au but de cette institution, enjoint à un chacun de s'abstenir de prendre les armes pour la défense de quelqu'un d'autre n'étant pas de sa famille, interdit aux tisserands et aux foulons de passer la nuit à l'intérieur de l'enceinte, permet aux patriciens et à leurs alliés de se défendre, sans méfaire, contre toute attaque de ceux des métiers, même sans l'assistance de l'amman et de ses sergents, etc.
- --- 1306, 13 juin, Roeulx. Robert [III], comte de Flandre, et Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, pour eux-mêmes, leurs hoirs, alliées et aidants, d'une part, et Guillaume [Ier], comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, seigneur de Frise, aussi pour lui-même, ses hoirs, alliés et aidants, d'autre part, font connaître les décisions prises par eux d'un commun accord touchant la libération des prisonniers, la réglementation des relations commerciales et autres entre leurs sujets respectifs à partir du 22 juillet suivant jusqu'au prononcer du jugement arbitral, etc.
- --- 1306, 12 juillet. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, interprète l'article de la charte du 12 juin 1306, relatif au choix des huit de la gilde, afin d'éviter à l'avenir toute contestation qui pourrait s'élever à ce sujet entre les habitants de Bruxelles et les membres de sept lignages de cette ville.
- --- 1306, 16 juillet. Thibaud [de Bar], évêque de Liège, déclare que si les arbitres choisis par lui et par le duc de Brabant [Jean II] pour juger leurs différends touchant des affaires passées au pays d'Outre-Meuse, trouvent que Jean Hureal a été arrêté dans la juridiction du duc, il livrera au duc le dit prisonnier.
- --- 1306, 25 juillet, Francfort. Albert [Ier d'Autriche], roi des Romains, promet de donner en dot à Catherine, sa fille, qui devait épouser dans quatre ans Jean, fils aîné de Jean [II], duc de Brabant et de Lotharingie, quinze mille marcs d'argent: somme pour laquelle il lui engage, aux conditions stipulées dans les présentes lettres, les château et ville de Kaiserswerth et la ville de Duisberg, que tenaient alors respectivement en engagère Gérard, comte de Juliers, et Craton de Greifenstein, chevalier.
- --- 1306, 29 août. Gérard, seigneur de Diest, châtelain d'Anvers, promet de donner à Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, qui l'avait assisté contre les habitants de Diest, les amendes et dédommagements que ceux-ci auront à lui payer en vertu de la sentence à rendre par Gui de Flandre, comte de Zélande, Jean, seigneur de Kuik, Daniel, seigneur de Goor et Gauthier, seigneur de Wijnegem, chevaliers, ou deux d'entre eux.
- --- 1306, 2 septembre, Cologne. Henri [de Virneburg], archevêque de Cologne, archichancelier de l'Empire en Oultrement, et Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, se promettent assistance l'un à l'autre leur vie durant contre un chacun et s'obligent à poursuivre les bandes de voleurs de grand chemin.
- --- 1306, 17 décembre. Guillaume de Kemnade et Daniel de Boechout, chevaliers, déclarent que pardevant eux Herman de Kettenis [?] a reconnu avoir reçu de Jean Vinke, bougeois de Bruxelles, payant pour et au nom de Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, deux sommes d'argent, l'une de cent cinquante livres monnaie de Brabant, l'autre de trente-deux livres semblables quatorze sols, en marchandises consistant en six pièces de drap.
- --- 1306, 26 décembre. Substance de lettres de cette date, portant que le duc Jean [II], de Brabant acquit de Baudouin vanden Eekhoven, fils de feu Gérard, la moitié du moulin à eau de Weert au prix d'une rente de cinquante livres pas an sur le droit de grute à Bois-le-Duc; droit sur lequel le dit Baudouin tenait déjà au fief du duc une rente de soixante livres par an.
- --- 1307, 18 mars, Valenciennes. Guillaume [Ier], comte de Hainaut, et de Hollande, et seigneur de Frise, déclare dispenser Louis, comte de Flandre, de Nevers et de Réthel, ses successeurs et pays, d'aider à la défense du comté de Hollande, nonobstant qu'une clause du traité d'alliance conclu à Termonde entre lui et Guillaume, comte de Zélande, son fils, Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et le comte de Flandre prénommé, porte expressément qu'ils s'engagent les uns envers les autres à défendre par la force des armes leurs pays respectifs, nommément le Brabant, la Flandre, le Hainaut, la Hollande et la Zélande.
- --- 1307, 22 mars. Jacques du Coir, Jean du Lardier, Jean Surlet, Henri Francart de Saint-Servais, Jean du Coir et Baudouin de Dinant, échevins, Baudouin le Grand, Nicolas li Ante, Jean Gillemans, Humbert Wuvreille [?], Gilles Gillemans, Louis Surlet et Gobert de Dinant, citoyens de Liège, et leurs partisans en cette cité, font connaître l'engagement par eux pris envers Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et à mettre à exécution aussitôt après qu'ils auront repris le pouvoir: engagement par lequel ils promettent de payer au duc les arrérages de la rente lui due par la cité, de renouveler l'acte de constitution de la dite rente et de lui reconnaître à nouveau les droits dont, comme duc de Limbourg, il doit jouir en la franchise de Liège.
- --- 1307, 12 avril, Mons. Gui de Hainaut, évêque d'Utrecht; Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg; Guillaume [Ier], comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande, seigneur de Frise; Jean de Flandre, comte de Namur, et Jean de Hainaut, frère du comte de Hainaut, font connaître les clauses de l'alliance qu'ils ont conclue entre eux en vue de maintenir la paix et d'assurer la sécurité de chacun d'eux.
- --- 1307, juillet. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme aux religieuses de Burtscheid après une enquête qu'il fit faire à ce sujet par nobles hommes Jean de Kuik et Florent Berthout, seigneur de Berlaar, quelques conseillers et Godefroid de Bongard, sénéchal du Limbourg, la jouissance de tous droits qui leur compètent à Vijlen et au territoire de ce village: droits que leur contestaient quelques uns de ses offficiers.
- --- 1307, 18 septembre, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, reconnaît, après examen de l'enquête faite à ce sujet par le sénéchal et autres prud'hommes de Brabant, que le droit de haute et basse justice à Mont- Saint-Guibert et à Dion, ainsi que dans les dépendances de ces villages, appartient à l'abbé et aux religieux de Gembloux.
- --- 1307, 11 novembre, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, pour récompenser les religieux de Saint-Bavon des services qu'ils lui rendent, prend sous sa protection leur cour de Bettegem et les biens qui en dépendent, en affranchissant à perpétuité la dite cour de toutes aides, tailles et exactions quelconques, sauf du droit de gîte de ses veneurs et chiens une fois l'an.
- --- 1308, 19 mai. Guillaume, seigneur de Petersheim, Guillaume de Kemnade et Arnould de Hane, chevaliers, Thierri et Guillaume d'Oost, chanoines de Notre-Dame de Maastricht, et Jean d'Oost, leur frère, Henri de Kaster de Gellik, Winand de Houtem, Bollo de Bunde et Arnould dit Boysfurs se constituent cautions sous certaines conditions envers Jean, seigneur de Kuik, représentant le duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg [Jean II], d'une somme de cinq cents livres de noirs tournois pour Regnier, son fils, auxquels était interdit l'accès à la ville de Maastricht sous peine d'avoir à payer la somme susdite.
- --- 1308, 20 mai. Jean Borneken et Florent [Flormans], échevins de Maastricht, font savoir que Jean d'Oost, Henri de Kaster de Gellik, Winand de Houtem, Bollo de Bunde et Arnould dictus Boyfurs ont par-devant eux promis d'observer toutes les conditions stipulées dans la lettre qu'à leur demande ils ont scellée pour eux: lettre datée du jour précédent et à travers laquelle la présente était passée.
- --- 1308, 14 octobre, Heidelberg. Rodolphe, comte palatin du Rhin et duc de Bavière, se réconcilie avec Jean [II], duc de Brabant, en raison de l'homicide commis jadis par feu son père, Louis, sur Marie de Brabant, sa femme, tante du dit duc. Rodolphe promet de faire célébrer à perpétuité une messe quotidienne avec lumière au lieu de sépulture de Marie de Brabant à Donau-Wörth, d'envoyer quatre chevaliers au cas où une expédition se ferait pour le recouvrement de la Terre-sainte ou contre les Prussiens ou Sarasins, et d'envoyer au duc, à sa réquisition, deux cents chevaliers en armes pour le servir contre un chacun sauf l'Empire.
- --- 1308, 25 novembre - 1313, 24 août. Récit intitulé: H. de Luzemburgo eligitur in in regem Romanum tempore Clementis pape Vti. Henri VII, fils de Henri III, comte de Luxembourg, et de Béatrix de Hainaut, fut élu roi des Romains à Rhens-lez- Coblenz d'abord, et ensuite à Francfort. Il décéda le 24 août 1313.
- --- 1309, 1er septembre. Gérard le Lo, seigneur de Herlaar, déclare que, du consentement d'Aléïde, sa femme, de son fils aîné, Gérard, chevalier, et de ses héritiers, il a vendu à Renaud, comte de Gueldre, pour certaine somme d'argent, tout droit de tonlieu lui compétant à Zuilichem, à Driel et à Mook.
- --- 1309, 12 septembre, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotaringie, de Brabant et de Limbourg, établit à Lierre le marché au bétail, vulgairement appelé vemarct, qui se tenait auparavant à Wespelaar, en décrétant ce marché obligatoire pour tous marchands de boeufs, de vaches et de porcs, qui auront à payer de ce chef, entre les mains du receveur de Lierre, les mêmes droits de tonlieu que ceux qu'ils payaient précédemment au dit Wespelaar: concession octroyée aux habitants de Lierre contre paiement d'une somme de 1200 livres paiement de Brabant, le gros tournois du roi de France compté pour 16 deniers.
- --- 1309, 29 octobre, Colmar. Henri [VII], roi des Romains, mande à Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, que le transfert du marché au sel et au poisson d'Anvers à Malines s'est fait au préjudice de l'Empire dont la première de ces deux villes est mouvante. Il déclare avoir rétabli ce marché à Anvers et le réinvestit de ce fief.
- --- 1309, 25 novembre. Philippine, comtesse de Hainaut et Guillaume [Ier], son fils, comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise, s'obligent à se conformer, sous peine d'avoir à payer vingt mille livres tournois, à la sentence que rendront sur leurs différends avec Thibaud [II de Bar], évêque de Liège, les arbitres par eux respectivement choisis, à savoir: Jean, seigneur de Montigny et Alard, seigneur de Pesche, chevaliers, et, le cas échéant, comme surarbitre choisi d'un commun, Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg.
- --- 1310, 17 mars. Rente féodale de trente livres par an constitée su la recette de Jodoigne par lettres du duc Jean [II] de Brabant de la date susdite pour être tenue en fief de lui et de ses successeurs. Cette rente fut tenue par Catherine d'Ecaussines et, après son décès par Pierre et Simon de Herbais.
- --- 1310, 19 mars. Mention de lettres de cette date, par lesquelles le duc Jean [II] de Brabant constitua sur la recette de Jodoigne une rente féodale de trente livrées de terre, le vieux gros tournois compté pour seize deniers: à charge pour le bénéficiaire, non dénommé, d'en consacrer le capital, en cas de rachat, à l'acquisition de terre situées dans le Brabant pour être tenues de lui en fief. Cette rente fut possédée notamment par les hoirs de Pierre de Herbais, qui en avait hérité de sa tante, Catherine, fille de Simon de Herbais et veuve du chevalier messire Allemand d'Ecaussines.
- --- 1310, 3 mars. L'official de la cour de Paris fait savoir que Manassès [?] de Smeel, écuyer, et Isabelle, sa femme, et Jean de Ryfay, écuyer, comparaissant par-devant lui, ont déclaré consentir à ce que Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fasse percevoir l'amende de douze mille livres tournois encourue à leur profit par les religieux d'Alne à la foire de la Champagne et retienne pour lui les deux tiers, à condition de leur faire tenir le tiers restant aussitôt après la perception de la dite amende.
- --- 1310, 5 mai, Nivelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, fait connaître les clauses de l'accord conclu par-devant lui et les témoins après nommés entre l'abbé de Villers, agissant en qualité d'exécuteur du testament de feue Ade, en son vivant dame de Perwez, et de Breucq, et ses coexécuteurs, d'une part, et Gérard, seigneur de Marbais, châtelain de Bruxelles, d'autre part: accord en vertu duquel ce dernier, tant en son nom qu'au nom de ses frères, renonce à toutes prétentions qu'il pourrait faire valoir à charge de la succession de la feue dame susnommée.
- --- 1310, 1er août. Simple mention de lettres de cette date, par lesquelles le duc de Brabant [l'autre duc Jehan de Lothier, de Brabant et de Limbourg, Jean II] quitta au possesseur de la cense de le Deect, sise à Overijse et comprenant environ neuf bonniers en bois, prés et pâturages, les huit livres monnaie de Louvain par an qu'il lui devait du chef de cette cense, laquelle fut par après possédée successivement par feu Rasse Serarnts et les héritiers de feu maître Adrien van der Ee.
- --- 1310, 5 août. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, donne à cens aux habitants de Vechel pour la pâture de leur bétail, aux conditions spécifiées dans les présentes lettres, les terres vagues comprises entre le commun de Schijndel, Cruheestersgrave, Ryckoutsvoert, Reenputte, le commun d'Erp, la rivière Aa, le commun d'Uden, ceux de Nistelrode et de Dinter, le pont et le lieu-dit Hansoertsbrugge, les lieux dits Audebeecke, et Nuwebeecke et le territoire d'Eerd.
- --- 1310, 30 décembre, Stokkem. Godefroid, seigneur de Heinsberg et de Blankenberg, déclare s'obliger sous la foi du serment à ces conformer strictement aux conditions sous lesquelles le duc Jean [II] de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, lui a donné les château, ville et terre de Wassenberg en engagère au prix de dix mille livres de noirs tournois, et constitue à cette occasion pour ses pleiges: Gérard, comte de Juliers, Arnould, comte de Looz et de Chini, et Louis, fils aîné de ce dernier, qui appendirent à cette charte leurs sceaux avec le sien.
- --- Sans date [Avant 1311]. Document intitulé: "Che sont les droitures de la loud de Bierche, renoveleys en lan mil trois cens LXX. On y lit qu'en l'an 1311 l'alleu de Bierge fut vendu par ceux du chapitre de Saint-Lambert de Liège au siegneur de Grez, qui s'obligea à cette occasion de tenir les masuwirs du Bierche francke, en le manire quilz auvient esteit tenuz du temps passeit".
- --- 1311, 14 janvier, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, ratifie et approuve le transport au profit des religieux de Tongerlo des biens que Jean de Gemert, fils de feu le chevalier Thierri, en son vivant seigneur de Gemert, tenait de lui en fief près de Bergeik, et promet aux dits religieux de leur en garantir la possession contre un chacun.
- --- 1311, 22 janvier, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, pour l'hommage que lui a fait Jean de Malines, son frère, assigne à celui-ci en don de mariage cinquante livrées de terre par an sur la monnaie de Bruxelles: rente payable par moitié les 25 décembre et 24 juin de chaque année et rachetable en tous temps au prix de six cents livres, somme que son dit frère ou ses descendants devront consacrer à l'achat de biens pour les tenir en fief du Brabant.
- --- 1311, 26 janvier. Florent Berthout, seigneur de Malines, s'oblige à tenir Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, indemne de ce que, à sa requête, il s'est constitué pleige pour lui quant à l'accomplissement des convenances de mariage qui ont été arrêtées entre Renaud [II], fils du comte de Gueldre, d'une part, et Sophie, fille de lui Florent, d'autre part.
- --- 1311, 27 janvier, Bruxelles. Hildeger dit Ruffus de Stessen, bourgeois de Cologne, déclare qu'après règlement de compte entre lui et Jean [II], duc de Brabant et de Limbourg, il reste dû cinq mille livres et un gros de vieux tournois de France: somme sur laquelle le duc lui a assigné quatre mille livres sur la ville de Bruxelles et le reste sur les monastères en Brabant.
- --- 1311, 27 février, Bruxelles. Jean [II], duc de Brabant et de Limbourg, ordonne à ses officiers et justiciers de laisser les frères de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem paisiblement jouir des biens qu'ils possèdent à Walsbergen et ailleurs en Brabant, de n'exiger d'eux aucune exaction ou corvée, et de les défendre le cas échéant contre ceux qui tenteraient de les molester sous le rapport de l'exemption de charges dont ils jouissent.
- --- 1311, 19 juillet, Senlis. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, donne quittance à Louis, fils de roi de France, comte d'Evreux, d'une somme de treize mille bons petits tournois payée par lui en déduction de celle de cinquante- six mille livres semblables qu'il avait assignée en dot à Marie, sa fille, unie depuis par mariage à Jean, fils du duc.
- --- 1311, 20 juillet, Senlis. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, reconnaît avoir reçu de Louis, fils de roi de France, comte d'Evreux, son cousin, un acompte de onze mille livres de bons petits tournois sur la somme assignée par lui en dot à Marie, sa fille aînée, devenue depuis femme de Jean, fils du duc.
- --- 1311, 28 août. Témoins produits par le duc de Brabant [Jean II] par-devant Albert Colsop et Florent [Flormans], Henri van der Meulen, échevins du dit duc à Maastricht et en la cour de Lenculen près de cette ville, et Matthias dit Thys de Basilisbur, échevin de la dite cour de Lenculen, pour être entendus par eux, sous la foi du serment et en présence de Philippe de Libra, échevin de Maastricht et juge séculier de la susdite cour, et de Lambert de Maastricht dit de Saint-Hilaire, notaire impérial, sur le point de savoir s'ils virent jamais exercer la justice séculière au nom du duc à Vlijtingen, à Hees, à Laaffelt ou en d'autres lieux appartenant au chapitre de Saint-Servais de Maastricht, et, si oui, quelles furent les personnes jugées et où.
- --- 1311, 26 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, pour récompenser les bourgeois de la ville de Louvain des services rendus par eux à lui et à ses prédécesseurs au duché de Brabant, leur cède la halle aux draps de cette ville, à charge notamment de lui payer, et à ses successeurs, un cens annuel de deux cents livres argent courant. Il autorise en outre les doyens de la gilde de Louvain à décider de toutes les affaires de leur corporation.
- --- 1311, 6 octobre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, déclare que Louis, fils de roi de France, comte d'Evreux, lui a payé douze mille livres de bons petits tournois en acompte sur la somme de cinquante-six mille livres semblables assignée par lui en dot de mariage à Marie, sa fille, femme de Jean, fils de lui duc.
- --- 1311, 10 novembre. Guillaume [Ier], comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande, et seigneur de Frise, Arnould, comte de Looz, et Florent Berthout, seigneur de Malines, accordent au nom de Renaud, seigneur de Fauquemont et de Montjoie, et d'Arnould, seigneur de Stein, une trève, devant durer du lendemain jusqu'au 6 janvier inclus suivant, à Gérard, comte de Juliers, de par l'archevêque de Cologne, et à Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, et à Jean de Flandre, comte de Namur, de par leurs commettants et les aidants et alliés de ceux-ci.
- --- 1312, 28 janvier, Bruxelles. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, ordonne à tous sénéchaux, châtelains, avoués, écoutètes, forestiers et autres officiers de justice de défendre contre toutes vexations et molestations les religieux de Val-Dieu et leurs biens qu'il a pris sous sa protection, et de ne pas permettre aux créanciers de ce monastère de séquestrer leurs biens sans en avoir lettres de lui.
- --- 1312, 22 février et 17 mars, Arnhem. Gui, évêque d'Utrecht, après avoir signalé la négligence que le duc de Brabant avait mis à relever de son Eglise les terres qu'il en tient à hommage, inféode Renaud, comte de Gueldre, de la Veluwe et autres parties de ces terres qu'il tient en fief du dit duc de Brabant.
- --- 1312, 7 juin. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, reconnaît avoir reçu de la ville de Bruxelles, en raison des troubles [de l'an 1306], des indemnités pour Godefroid de Zellik, Arnould de Winksele, Arnould Serhenric et Jean de Louvain, et pour les tisserands et foulons enterrés vifs, ainsi que le remboursement du prix de chevaux tués près de Vilvorde et qui appartinrent à lui-même et aux personnes ci-apres nommées: Daniel de Boechout, Gilles de Beenerue, Henri de Lierre, Jean Lose, Jean Etten et Jean de Plassche.
- --- 1312, 30 juin. Florent Berthout, seigneur de Malines, fait savoir qu'il tient et doit tenir à foi et à hommage de Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, l'avouerie et seigneurie de Malines, le tonlieu par eau et par terre, le marché du sel, du poisson et du bétail, les Lombards et les Juifs s'il en est à Malines, Nekkerspoel et la neuve terre appelée "Nieuwland", ainsi que tout ce qu'il tient mouvant du Brabant en dehors de la ville de Malines; reconnaît que lui et ses hommes, hormis ceux de Nekkerspoel et de "Nieuwland", sont redevables du service militaire envers le dit duc; et promet en outre de faire observer à Malines toutes ordonnances édictées en Brabant avec l'assentiment des barons, des villes et des bonnes gens de ce pays.
- --- 1312, 29 juillet. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, reconnaît avoir reçu de Louis de France, comte d'Evreux, son cousin, treize cents livres de petits tournois, en réduction de la somme qu'il s'est engagé de donner en dot à Marie, sa fille, à l'occasion de son mariage avec Jean de Brabant, fils de lui duc.
- --- 1312, 18 août. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, reconnaît avoir reçu de Louis de France, comte d'Evreux, par l'entremise de Jean Dyonise, secrétaire du dit comte, cinq cents livres de bons petits tournois à valoir sur la somme lui due en raison du mariage de Marguerite [sic, lisez Marie], fille du comte, et Jean [de Brabant], fils du duc.
- --- 1312, 27 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, accorde à ses sujets une charte, appelée "de chaertre van Cortemberghe", par laquelle il institue, notamment, un tribunal chargé de veiller sur les abus qui pourraient s'introduire dans l'administration de la justice. Les membres de ce tribunal, au nombre de quatorze, étaient à choisir par la noblesse et par les bonnes villes du pays dans les proportions suivantes: quatre par ceux de la noblesse, trois par la ville de Louvain, trois par celle de Bruxelles, et un par chacune des villes d'Anvers, Bois-le-Duc, Tirlemont et Léau, et devaient s'assembler toutes les trois semaines à Kortenberg pour y remplir leur mission.
- --- 1312, 28 septembre. Jean [II], duc de Lotharingie, de Brabant et de Limbourg, confirme les privilèges, libertés et donations octroyés par lui et par ses prédécesseurs à Sainte-Gudule de Bruxelles et permet à un chacun de disposer de ses biens en faveur de la dite église, en mandant à l'amman, et aux échevins de Bruxelles, et à tous autres justiciers et officiers de ses Etats, d'avoir à procéder, lorsqu'ils en seront requis, à la passation des actes nécessaires
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