Inventaire des archives de la cour de justice, des cours foncières, de la communauté, des pauvres et de la paroisse de Merdorp, 1349-1795
- 36 Haute cour de Merdorp. Des amis de Jean de Marez et de P. li Mazinier, de Merdorp, auraient tué le frère et l'oncle de Robert de Jodoigne et l'oncle et le neveu de Gilles de la Vallée, de Merdorp et, pour ce motif, la guerre aurait éclaté entre eux. Jean et Jean [= P. li Mazinier ?] citèrent frauduleusement en justice Robert et Gilles de sorte que, la procédure étant pendante, ces derniers s'estimèrent incapables de poursuivre leur guerre et négligèrent de poursuivre leurs recours à la justice. Ils se sont néanmoins plaints du procédé de leurs adversaires, une enquête a eu lieu et Jean Sordeille, bourgeois de Liège en a déposé les conclusions : il est prouvé que Jean et Jean [= P. li Mazinier ?] eux-mêmes ont fait opposition ; Robert et Gilles doivent se retrouver, à propos de la guerre, dans l'état où ils étaient avant les appels en justice et les fauteurs sont renvoyés des poursuites pour faux recours à la justice. Signé : " Anthonius de Berck, per registrum pat ". 18 avril 1349.
- 37 Haute cour de Merdorp. Jossart delle Vauz, mayeur en ce cas de Merdorp, fait savoir qu'il a pris à trecens, à tenir d'Andrieu du Pont, bourgeois de Namur, certaines terres situées à Merdorp et ce, pour un bail de 12 ans qui a commencé le 15 décembre 1389. Jossart devra labourer et fumer ces terres deux fois durant le bail et payer les redevances dont elles sont grevées. Chaque année, il devra fournir à Andrieu 2 muids 6 setiers d'épeautre, mesure de Namur, à livrer en cette ville sur son grenier à la Saint-André (1er paiement en 1390). Jossart reconnaît qu'Andrieu lui a prêté 4 muids d'épeautre qu'il lui restituera, 2 à la Saint-André prochaine et les 2 autres à la Saint-André de l'année suivante. 22 juin 1390.
- 38 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. " Josse " Froxhar, de Merdorp, transporte toutes les terres héritables et " lansageryez " qu'il détient à Merdorp, relevant de la cour, au profit de Jean Josse, son fils, en accomplissement des " convenances " de mariages conclues entre celui-ci et Marie, son épouse. Ces biens sont redevances de cens à la cour et de rentes à divers. À son tour, Jean Josse transporte ces biens en " lansagerie heritable " au profit d'Isabelle, fille d'Arnould de Forbille, échevin de la cour, moyennant paiement annuel de 4 muids de froment, mesure de Namur, à livrer, chaque année, à Merdorp, à la Saint-André. Si Isabelle, son " ayant droit " ou un " lansager " quelconque qui tiendrait ces héritages manquait au paiement, Jean Josse pourrait reprendre tous les biens. Enfin, celui-ci transporte les 4 muids de froment susdits au profit d'Arnould de Forville. Maire : Jean Kynar, de Seressia substitué à Arnould de Forville, mayeur et échevin ; échevins : Jean de Merdorp, Jossart delle Vauz, Henri Royene, Jacquemart de Thisnes, Henri Douchet. 11 juin 1407.
- 39 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Jean, fils de feu Gilar de Merdorp, demeurant à Dinant, obtient un " record " indiquant comment, autrefois, lui et Michier de Viane, époux d'Isabelle, sa sœur, ont relevé 33 verges grandes de terre en 5 pièces (leur situation est précisée dans la charte) relevant de la cour, provenant de Gilar, et que Michier a transporté sa part à son profit. Maire et échevin : Arnould de Forville ; échevins : Jean de Merdorp, demeurant à Thisnes, Henri Royene, Jossart delle Vauz, Jacquemart de Thisnes et Henri Douchet, de Merdorp. 12 janvier 1410.
- --- Cour de Saint-Jean-1'Évangéliste-en-Île. Jean Douchet le vieux, de Merdorp, donna jadis, en exécution des " convenances " de mariage entre feu Fastré Bareit, son fils et Jeanne, fille de Guillaume de Laderyr, 8 bonniers de terre relevant de la Cour. Fastré Bareit mourut sans enfant et il avait fait son testament en faveur d'Henri Douchet, son frère, ainsi que d'Agnès, sa sœur et de Godefroid de Boneffe, son époux. à chacun, il légua 4 des 8 bonniers, à condition de laisser, sur 1 de ces bonniers pris également dans les 2 parts, 1/2 muid de blé héritable aux luminaire et pauvres de Merdorp. Après la mort de Godefroid et d'Agnès, Jean Douchet, demeurant à Noville-sur-Mehaigne et sa sœur Marie, leurs héritiers, ont relevé chacun 2 des 4 bonniers. Marie reconnaît avoir cédé sa part à Jean, lequel l'a vendu devant cette cour, à Gérard Brabant. Maire : Stoclet, fils d'Arnould de Forville, substitué à son père, maire et échevin ; échevins : Jossart delle Vauz, Jean de Jandrain, Gilles de Praeles, Henri Vaire, Jacquemart de Merdorp et Jacquemin delle Vauz. 15 mars 1423.
- 40 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Gérard Brabant a acheté 4 bonniers de terre à Jean Douchet, cousin de Marie, fille d'Arnould de Forville. Il rend ces 4 bonniers à Marie, en tant que plus proche parente (" proime "), moyennant le remboursement de la somme d'or et d'argent payée par lui. À son tour, Marie transporte les 4 bonniers au profit de son père. Maire : Stoclet, fils d'Arnould de Forville, substitué à son père, maire et échevin ; échevins : Jossart delle Vauz, Jean de Jandrain, Gilles de Praeles, Henri Vaire, Jacquemart de Merdorp et Jacquemin delle Vauz. 15 août 1423.
- 41 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Arnould de Forville, en tant que " mambour " de son fils Jacques réclame des biens de la succession de feu Jean de Jandrain, provenant de feu Isabelle, sœur d'Arnould, épouse, de son vivant, de Jean. La cour estime qu'Ermegair, dernière épouse de Jean de Jandrain, doit rester en pleine possession de tous les biens qui en relèvent, provenant de feu son mari. Maire et échevin : Jean de Prelleez ; échevins : Jean Gautier, Anselet de le Fontaine, de Thisnes, Jean de Wastelawe, Georges le Charlier, de Wasseiges, Thonnart le Maréchal, de Wasseiges. 13 juin 1457.
- 42 Cour de Saint-Jean-1'Évangéliste-en-Île. Marguerite, fille de feu Jean de Praele et épouse de feu Henrard Counard, et son fils Henri, relèvent de la cour, la première l'usufruit et le second la propriété de tous les héritages situés à Merdorp et alentour échus par succession à Marguerite, à la suite de la mort de ses père et mère. Marguerite et Henri rendent en " accense et lansage " héritables à Jean Amele, de Merdorp, les biens susnommés avec d'autres biens relevant d'autres cours, saufs tous droits dus à la cour. Jean Amele (et ses héritiers après lui) doit payer, chaque année, à Marguerite, puis Henri et ses descendants 8 muids d'épeautre (mesure de Namur) de rente héritable, à livrer sur un grenier à Leuze, à la Saint-André, ou, au plus tard, à la Chandeleur suivante. En cas de non-paiement de cette redevance, Marguerite et Henri pourront rentrer en possession de leurs héritages par un seul adjour de quinzaine. Maire et échevin : Wauthier le Cerpentier ; échevins : Arnould de Forville, Jean de Wasselaire, de Wasseiges, Piérard, fils de Gilchonnet. 9 mars 1475.
- --- Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Gilles de Franquenée reconnaît avoir vendu pour toujours une rente héritable de 6 muids d'épeautre, mesure de Namur, qu'il possédait sur tous les biens de feu Jean de Prayle, à Jean delle Motte, de Gobertange, chapelain de l'église Notre-Dame à Namur. Maire : Jean Abioulle ; échevins: Gilles de Forville, Jacques Paren, Lyna de Fonz, Andrian Amele, Jean Ottelé, Eerneckin de Wansin, Henri de Boes. 23 février 1502.
- 43 Cour de Saint-Sauveur. Gilles Springnos, demeurant à Branchon, vend 3 journaux de terre situés à " Kocuamont ", relevant de la cour, à Jean Abioulle. Maire et " masuir " : Jacques Paren ; " masuirs " : Anciaux Amele, prêtre, Gilles de Forville, Jean delle Hamende, Andrian Aniele, Antoine Badé. 3 décembre 1506.
- 44 Haute Cour de Merdorp. Jean Abioulle, mayeur de la Cour, " remontre " que feu son père Jean avait, par testament, ordonné certains legs, au sujet desquels plusieurs gens de bien pourraient témoigner ; il demande à la Cour de les entendre et d'approuver la teneur des déclarations. Jeanne, veuve de Jean Abioulle (mère du " remontrant "), Anselet de le Fontaine, son " mambour ", Michaux Abioulle (frère du " remontrant "), Piroulle et Henri Lardeneau (ses beaux-frères), ne font aucune opposition à la requête. La Cour entend Denis de Sart, clerc, demeurant à Wasseiges, notaire public et apostolique, Anciaux Amele, curé de Merdorp, Henri Lardeneau et Jean delle Hamende qui jurent qu'ils furent présents, le 14 mars 1524, lorsque Jean Abioulle fit son testament. Par celui-ci, il laisse à son fils Jean, en accomplissement de ses convenances de mariage le " demaine, cherwage, .., chevaux, equipement, herse, charrue et patures " qu'il tient de la collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île à Liège, situés à Merdorp, en retenant sur le tout 50 florins " carolus ", à payer une fois; Jean junior doit labourer et semer les terres de son père durant toute sa vie. Jean Abioulle " senior " donne aussi, par legs de sa femme, à son fils Michaux, la maison, " tenure et pourprinse " (enclos) qu'il possède à Merdorp, appelée depuis longtemps la " teneur des povres de Mierdovoye ", pour en jouir après le décès de sa mère. Henri Lardeneau, de Wasseiges, mari de feu Julienne, fille de Jean Abioulle, reconnaît devoir à son beau-père 20 florins " carolus " que celui-ci a donnés à Gilson, fils d'Henri ; celui-ci promet de les donner à son enfant, à la fin du bail des terres et biens pour lesquels les 20 florins ont été dépensés. La cour approuve tout ce qui a été dit par les témoins. Henri des Bois, sous-mayeur et échevin, établi par Jean Abioulle, souverain mayeur ; échevins : Jean Coppin, Jacques de Forville, Raes Paren, Denis de Sart, François de Forville, Jean delle Hamende. 3 juin 1532.
- 45 Chapitre de la collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île à Liège. Le vice-doyen et le chapitre font savoir qu'ils ont délivré un sauf-conduit à Jean Abioulle " senior ", habitant à Merdorp au comté de Namur, pour venir au pays et dans la cité de Liège et y séjourner pour y rencontrer qui il voudra et y faire ce qu'il devra. Signé : Jacques Peelmans, notaire du chapitre. 31 août 1560.
- 46 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Jean Abioulle et son épouse transportent au profit de Jean Abioulle le jeune, leur fils, leur maison et ses dépendances (" teneur et pourprise ") située aux " Straux " à Merdorp, une " ahaniere ", tous leurs biens meubles - chevaux, vaches, équipement (" harnas ") et tous autres bestiaux et ustensiles - tels qu'ils seront trouvés à leur mort. Les parents opèrent ce transport au profit de Jean, avant partage avec ses frères, pour services rendus; ils se réservent l'usufruit des biens mentionnés, leur vie durant. " Lieutenantmayeur " et échevin : Nicolas Audry ; échevins : Michel Balza, Jacques Paren, Noël de Jardin et Jean le Jeune. 17 octobre 1565.
- 47 Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Anne Paheau, épouse de Stas de Beaury, transporte au profit de Guillaume Vannesse deux rentes héritables, l'une de 10 muids d'épeautre et l'autre de 12 setiers de blé, en vertu de la " commission " à elle donnée par son mari, moyennant la somme de 300 florins " carolus " de 20 patards par florin, monnaie de Namur. Mayeur : Renard Ghérin; échevins : Nicolas Audry, Michel Balza, Jacques Paren, Noël de Jardin et Jean le Jeune. 20 novembre 1565.
- 48 Haute Cour de Merdorp. J. de Beaurieu atteste avoir cédé à son frère Philippe la maison nommée " la franche taverne ", située à Merdorp, avec l'enclos adjacent (" sa pourprinse et espauce "). Fait à Acosse, le 22 octobre 1641, de la main de J. de Beaurieu. Philippe de Beaurieu confesse avoir vendu à Nicolas Ruter la maison, jardin et " ahaniere de la franche taverne " avec ses autres bâtiments, moyennant 90 patacons. Passé en la maison de Renquin Ruter, à Merdorp, le 24 octobre 1641. Sur le côté, était écrit : aussi 2 verges de terre situées à Merdorp, au chemin du Soleil. Soussigné : Henri Mariage, Renquin Ruter, échevin et Philippe de Beaurieu. Signé sous le repli : " del Saulx ", greffier. 22 et 24 octobre 1641.
- 49 Haute Cour de Merdorp. Henri du Mollin, en vertu du pouvoir à lui conféré par Philippe de Beaurieu, seigneur de Liefkensrode, Maffe, etc. par son frère Jacques, transporte, au profit de Nicolas Ruter, une maison-brasserie, la franchise de celle- ci et 2 verges de terre, moyennant 233 florins reçus par le seigneur de Maffe. Sont à charge de l'acquéreur 5 muids d'épeautre de rente dus au chapitre de Saint-Aubain à Namur et 7 1/2 sous " au Roy ", pour droit de " franchise " de la brasserie. Signé : " del Saulx, greffier ". Mayeur : Melchior Chaveau ; échevins : Renquin Ruter et maître Jean del Saulx. 20 février 1642.
- 50 Haute Cour de Merdorp. Gilles Philippa transporte au profit de Nicolas Ruter 1 bonnier et... [chiffre omis ; document resté vierge] verges de terre situés dans la campagne des Tombes, à Merdorp, moyennant 300 florins pour le bonnier et une somme calculée au prorata de ce prix, pour les verges. Signé : " del Saulx, greffier ". " Lieutenansmayeur " : Renquin Ruter ; échevins: maître Jean del Saulx et Henri Chaveau. 3 août 1651.
- 51 Cours foncières de Saint-Sauveur et de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île. Nicolas Mariage qui a acquis 13 verges grandes de terres ou environ, de Remy Pasquier, par transport émané des cours, le 18 avril 1652, transporte cette pièce au profit de Nicolas Ruter; il reçoit de lui 45 patacons et 7 florins 14 sous pour les droits du transport, 6 florins 14 sous pour l'intérêt des 45 patacons, 11 patacons pour l'amélioration de sa pièce de terre fumée et 1 1/2 setier de froment. Signé, sous le repli : " Jacques, greffier desdicts Cour ". Cour de Saint-Sauveur : mayeur : Renquin Ruter ; échevins : Jean Chaveau et Jean Jacques. Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste : Renquin Ruter, échevin et, en ce cas, mayeur ; échevins : Chaveau, Jacques et Lambert Sentront. 8 mai 1653.
- 52 Cours foncières de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île, de Saint-Sauveur et de Presles. " Realisation ", au profit de Gérard et Servais, enfants de Gérard de Hemptinne et d'Anne Ruter, d'un acte du 14 juin 1655 passé devant le notaire F. Paveau. Par cet acte, Marie Ruter, épouse de Gilles Mavoye, en raison des bons rapports qu'elle et son mari ont toujours entretenus avec Gérard de Hemptinne et Anne Ruter, son épouse, leurs beau-frère, sœur et belle-sœur, cède au profit de tous les enfants nés et à naître de Gérard et d'Anne, trois bonniers de terre situés à Merdorp et alentour ; ils pourront choisir, avant partage, 1 bonnier pris dans chaque sole (" saison "), avec la part d'" ahaniere " qui appartient à Marie, à Merdorp. Les enfants pourront jouir de la donation immédiatement après le décès du dernier vivant de Marie et de Gilles. Si Anne était veuve et sans moyens pour survivre avec ses enfants, elle pourrait, pendant sa viduité, grever de charges et aliéner un des trois bonniers. Signé, sous le repli : " Jacques, greffier ". Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste et de Saint-Sauveur : mayeur : Nicolas Mariage; échevins : Jean Jacques, Lambert Sentront et Paul Hubert. Cour de Presles : Nicolas Mariage, échevin et, en ce cas, mayeur; Jean Jacques et Sentront, échevins. 3 janvier 1656.
- 53 Cour foncières de Saint-Jean-l'Évangéliste-en-Île, de Saint-Sauveur et de Presles. Réalisation d'un acte passé à Namur, devant le notaire Th. Bodart, le 22 mars 1656, par lequel Gilles Mavoye, résidant à Éghezée, transporte au profit de Pétronille Ruter tout droit qui lui appartient sur un bonnier et demi de terre légué par feu Marie Ruter, son épouse, au profit de Pétronille pour qu'elle en jouisse après son décès ; il lui transporte, de même, le droit qu'il a sur un autre demi-bonnier de terre, pareillement légué et décharge les biens énoncés de toute rente, moyennant une somme de 52 florins. Signé, sous le repli : .. " Jacques, greffier ". Nicolas Ruter, échevin et, en ce cas, mayeur de la Cour de Saint-Jean-l'Évangéliste. Nicolas Ruter, échevin et, en ce cas, mayeur de la Cour de Saint-Sauveur. Nicolas Ruter, mayeur de la Cour de Presles. Michel de Viemme, Lambert Sentront et Jean Jacques, échevins des trois Cours. 6 août 1657.
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