Inventaire des archives du Conseil de Luxembourg. Dénombrements de fiefs, 1263-1776
- 296 Gertrude-Élisabeth Kerckoff, veuve de Jean-Charles de Harbonnier, comme tutrice de son fils mineur Henri-François-Charles-Borromé de Harbonnier, déclare avoir fait foi et hommage entre les mains du président du Conseil de Luxembourg pour les biens qu'elle dénombre : - la moitié et trois septièmes et demi des trois quarts de l'autre moitié de la haute justice de Cobreville, comprenant Nives, Cobreville, Sûre, Vaux-lez-Rosières (" Vaux "), Grande et Petite-Rosières (" les deux Rosière "), Remichampagne et Remoiville, les droits d'un haut justicier et quelques parties de rentes. Son fils a obtenu ces biens par succession de son père Jean-Charles de Harbonnier. Château de Cobreville. 1759, 7 novembre.
- 297 Joseph-Philippe-Hyacinthe, duc de Corswarem-Looz, seigneur de Wavre, Grand-Leez, Nantimont, Sainte-Marie (-sur-Semois) déclare avoir fait relief, foi et hommage à l'impératrice, entre les mains du président du Conseil de Luxembourg par l'intermédiaire de Toussaint-Laurent de Mignon, juge des surcharges et domaines de S.M. à Luxembourg, pour les biens qu'il dénombre : - une part des dîmes d'Étalle et quelques pièces de terre ; - une part des dîmes de Buzenol, le droit de collation de la cure, une masure et des pièces de terre. Sainte-Marie (-sur-Semois). 1759, 1er décembre.
- 298 Henri Welter, marchand résidant à Étalle, fait relief à l'impératrice, à titre de Marie Picard, son épouse, pour : - une part du terrage de Musson, Baranzy, Willancourt (" Willaincour ") et Gennevaux et une part de certaines rentes. Sa femme a obtenu ces biens en héritage de Nicolas Picard, son père, qui lui-même les avait acheté, par contrat du 9 décembre1744, à François-Wolfgang de Tesch, écuyer, seigneur de Fresnois-la-Montagne, Vance, et à son épouse Anne‑Marguerite de Nothomb, dame dans les mêmes lieux. Luxembourg. 1760, 10 janvier.
- 299 Le prince régnant Charles-Thomas de Loewenstein-Wertheim dénombre les biens qu'il possède par succession et qu'il tient en fief de l'impératrice : (voir annexe). Château de Melreux. 1760, 18 février.
- 300 Constance de Mathelin, dame de Rollé, Bourscheid et Mabompré, fait relief à l'impératrice pour : - la terre et seigneurie de Mabompré comprenant Mabompré et une partie de Vellereux, avec la justice haute, moyenne et basse, et tous les droits seigneuriaux ; - un château à Mabompré avec ses dépendances ; - des pièces de terre, des bois, des rentes, la moitié de la grosse dîme, un moulin banal possédé en engagère par les religieux d'Houffalize. Ces biens lui appartiennent par succession de ses parents et par cession de ses cohéritiers. Rollé. 1760, 22 mars.
- 301 Le prince régnant Frédéric-Charles de Stolberg dénombre les biens qu'il tient en fief de l'impératrice : - le tiers des ville, terre et seigneurie de Neufchâteau et du ban de Mellier (" Meillier "), en indivis avec le duc d'Arenberg, seigneur pour une moitié, et le prince de Loewenstein-Wertheim pour le sixième ; - les deux tiers du neuvième des dîmes de Florenville et Martué, en indivis avec le prince de Loewenstein, qui possède l'autre tiers de neuvième (voir dénombrement de ce prince, du 18 février 1760, concernant Neufchâteau et Florenville, acte n° 299). Rossius de Humain, conseiller, prévôt et intendant de la maison de Stolberg, déclare avoir ordonné au prévôt de Neufchâteau de faire les recherches nécessaires à l'établissement de ce dénombrement. 1760, 15 avril.
- 302 Marie-Anne-Aldegonde de Brialmont, dame et douairière de la terre de Witry, de Bodange, en partie du Chêne, de Cobreville (" Cobraiville "), Assenois et Strainchamps, déclare avoir fait foi et hommage entre les mains du président du Conseil de Luxembourg pour les biens qu'elle dénombre : - la seigneurie de Witry (...) ; des rentes, un château au bas du village de Witry, des étangs, des pièces de terre, un moulin, des bois, le terrage, un sixième de la dîme, un arrière-fief à Winville, consistant en biens-fonds ; - la seigneurie moyenne et tréfoncière de Bodange et celle de Wisembach, avec une maison, fief franc et noble, des droits seigneuriaux, des rentes, des biens-fonds, trois voueries à Bodange et deux à Wisembach, un moulin non banal, et la moitié de la dîme d'un " petit canton " ; - le douzième du quart de la seigneurie du Chêne, avec la justice haute, moyenne et basse, les droits seigneuriaux, une part de la dîme de la paroisse de Bercheux ; - " une portion dans le huitième environ d'un quart " de la seigneurie de Cobreville, avec la justice haute, moyenne et basse, provenant de Jean-Toussaint Bodelet, seigneur en partie de Cobreville ; - dans les seigneuries d'Assenois et Strainchamps, le droit ayant appartenu à Marie-Catherine du Trux, acquis par contrat du 11 août 1757 ; - une part des dîmes de Nives, de la paroisse de Fauvillers, de la paroisse d'Anlier, de Habay-la-Vieille et une partie du terrage. Witry. 1760, 23 juin.
- 303 Toussaint-Laurent de Mignon, avocat au Conseil de Luxembourg, au nom de la comtesse de Lannoy, née comtesse de Hasselt, baronne et dame respectivement de la baronnie de Jamoigne et de la seigneurie des Bulles, en vertu de la procuration du 31 octobre 1760, dénombre les biens que celle-ci tient en fief de l'impératrice : - le château de Jamoigne avec ses dépendances, le titre de baronne de la baronnie de Jamoigne et celui de dame de la seigneurie des Bulles (la baronnie comprenant Le Faing, Valansart, Prouvy et Romponcelle ; la seigneurie comprenant Les Bulles, la Hailleule et le fourneau adjacent) ; la justice haute, moyenne et basse, les droits d'un haut justicier, des rentes, des biens-fonds, un moulin banal au Faing, quatre fours banaux avec des droits dans la forêt de Chiny, celle de Merlanvaux (" Murlandvaux ") et celle des Chênes, les dîmes et terrages, le droit de tenir un marché hebdomadaire au Faing et quatre foires annuelles, le bois de la Hailleule, des pièces de terre, le tiers de la vente des bois d'aisance de la communauté de Jamoigne, un arrentement à Latour, un fief à Chassepierre comprenant une maison et ses dépendances, des biens-fonds et des droits dans la forêt de Chiny. [post 31 octobre 1760].
- 304 L'officier de la seigneurie hautaine de Laval et Remagne, en vertu des pouvoirs lui conférés par le comte d'Arberg, baron de Laval, seigneur de Remagne, général au service de S.M., dénombre : - la terre et seigneurie de Laval avec la maison seigneuriale de Laval, ses dépendances, les droits seigneuriaux, un moulin près de Rechrival, deux bois, des rentes, la justice haute, moyenne et basse, le droit de relief sur des détenteurs de biens-fonds et de dîmes ; - la seigneurie de Remagne avec une vieille masure, des droits seigneuriaux, la création de la justice, le droit de collation de la cure de Remagne et de l'ermitage, des pièces de terre, le moulin de Remagne, la " direction " de deux dîmes de la paroisse de Remagne, le droit de relief sur des détenteurs de biens-fonds et de dîmes, des biens-fonds enclavés dans la terre de Saint-Hubert et des rentes. Remagne. 1760, 5 novembre.
- 305 Au nom du prince régnant Frédéric-Charles, de Christophe-Louis et de Frédéric-Otto, comtes de Stolberg : Charles-Antoine de Rossius, seigneur de Humain, conseiller, prévôt et officier principal de la maison de Stolberg, déclare que les terre et comté de Rochefort, précédemment possédés par les ancêtres de cette maison, y sont actuellement rentrés, et relèvent de l'impératrice pour la partie luxembourgeoise. En conséquence il dénombre : - le château-fort de Rochefort, avec le droit d'y établir un officier principal ; - le village de Forrières (" les deux forier ") avec les cens et deniers seigneuriaux, des rentes, un petit bois, des droits dans le bois de la communauté et une part lors de la vente, un étang, des pièces de terre, le moulin banal remis à un particulier ; - le village d'On avec des rentes et deniers seigneuriaux et une cense seigneuriale ; - le village de Thys avec des rentes ; - les droits d'un haut justicier dans ces villages ; - la seigneurie de Hamerenne, à moitié avec le seigneur de Han, avec les droits d'un haut justicier, les droits de terrage, les cens seigneuriaux ; - des rentes dues par la seigneurie de Masbourg, par les habitants de Jemeppe et de Hargimont. Château de Rochefort. 1760, 18 novembre.
- 306 Au nom du prince régnant Frédéric-Charles, de Christophe-Louis et de Frédéric-Otto, comtes de Stolberg, Charles-Antoine de Rossius déclare que les terre et comté de Montaigu, précédemment possédés par les ancêtres de la maison de Stolberg, y sont actuellement rentrés, par transaction passée avec la maison de Loewenstein, le 9 juillet 1755, et relèvent de l'impératrice. En conséquence il dénombre (voir annexe). Château de Rochefort. 1760, 18 novembre.
- 307 Jean-Nicolas de Hontheim, évêque suffragant de Trèves, seigneur de Montquintin, Couvreux et Rouvroy, fait relief à l'impératrice pour la terre et seigneurie de Montquintin, Couvreux et Rouvroy, achetées à Jean-Baptiste-Antoine Alexandre, comte de Baillet de Latour, et à Marie-Françoise, comtesse de Rosières, sa femme, par contrat du 7 mars 1760, et comprenant : - la haute justice et la moitié de la justice moyenne, basse et foncière ; - le château et maison-forte et ses dépendances ; - les droits seigneuriaux, l'affouage dans le bois de Guéville ; - le droit de patronage de la cure et de la marguillerie de Montquintin ; - la moitié des rentes ; - la moitié des fours banaux de Montquintin et de Couvreux, moitié du moulin banal de Montquintin dit le moulin de la Mathon ; - des bois, des pièces de terre à Montquintin, Couvreux et sur le ban de Lamorteau ; - la moitié du terrage et le sixième de la dîme de Montquintin et Couvreur ; - la moitié de la dîme de " l'Anglissant " sur le ban de Lamorteau ; - une douzaine d'arrière-fiefs. Trèves. 1760, 22 novembre.
- 308 Gilles-François de Zasse, gentilhomme, seigneur de Verneuil-le-Petit, haut forestier de Chiny et auparavant d'Étalle, fait relief à l'impératrice pour les biens qu'il dénombre : - une maison à lzel (lieu de sa résidence) et ses dépendances ; ‑ une part des dîmes de Pin et Izel. Il déclare posséder ces biens à titre de son épouse Marguerite du Mont. Izel. 1760, 25 novembre.
- 309 Charles-Edmond-Nicolas d'Ochain, dit de Jemeppe, seigneur d'Aye, déclare avoir fait foi, hommage et serment de fidélité à l'impératrice, entre les mains du président du Conseil de Luxembourg et en présence du garde-chartes, par l'intermédiaire de son procureur l'avocat Detraux, pour la seigneurie hautaine d'Aye, Jamodenne et Hogne, achetée par feu Edmond d'Ochain dit de Jemeppe, son aïeul, en février 1672 et qu'il dénombre : - Aye, Jamodenne et Hogne, qui faisaient auparavant partie de la mairie de Marche et qui en sont maintenant séparés, avec la justice haute, moyenne et basse et les droits seigneuriaux. Aye. 1760, 29 novembre.
- 310 Albert de Prez, en son nom et au nom de Marie-Isabelle et de Marie-Charlotte d'Ochain, dites de Jemeppe, ses belles-sœurs respectivement seigneur et dames d'Aye, Jamodenne et Hogne, déclare avoir fait foi, hommage et serment de fidélité à l'impératrice, le 2 mars 1761, entre les mains du président du Conseil de Luxembourg et en présence du garde-chartes, par 1'intermédiaire de son procureur Jacques-François de Malempré, capitaine, prévôt des terre et comté de La Roche, pour la seigneurie hautaine d'Aye, Jamodenne et Hogne qu'il dénombre (voir acte n° 309). Aye. 1761, 31 mars.
- 311 Théodore-Ignace de Laittres, seigneur de Rossignol, Saint-Mard et de Mesnil en partie, déclare avoir fait foi et hommage à l'impératrice, le 18 décembre 1758, entre les mains du président du Conseil de Luxembourg, pour les biens qu'il dénombre : - le fief de Rossignol, fief comprenant une maison et ses dépendances, le droit de préséance dans l'église de Rossignol, le droit d'usage dans la forêt de Chiny, des droits dans les bois des seigneurs de Neufchâteau, l'exemption de banalité au four, une participation de deux voix dans l'élection du maire, le droit de mettre un cheval au troupeau commun, l'exemption des forces et main-d'œuvre, le droit de séance au siège féodal de Chiny, le droit de franche-bergerie sur le ban de Rossignol (mais dont il ne jouit pas, étant en litige à ce sujet avec les habitants de Rossignol), les droits de chasse et de pêche, des rentes foncières, des pièces de terre, le moulin banal et le droit de construire d'autres usines ; - une part de la seigneurie de Mesnil, achetée avec feu son père, avec la justice haute, moyenne et basse, les amendes, des bois, les droits de chasse et de pêche ; - la moitié du fief de Saint-Mard, par succession de ses ancêtres, et une partie de l'autre moitié, achetée et échangée avec ses cohéritiers, comprenant une maison et ses dépendances, le droit de patronage et de collation de la cure de Saint-Mard, le droit de préséance dans l'église, l'exemption de banalité aux four et moulin, une seigneurie de " masuage " avec le droit de créer la justice, des rentes, le droit de troupeau à part sur le ban de Saint-Mard et les parcours voisins, le droit de colombier, ceux de chasse et de pêche, des droits dans le bois de Saint-Mard, des pièces de terre et des dîmes. 1761, 10 avril.
- 312 Jean-François de Jodenville, écuyer, résidant à Meix (-devant-Virton), fait relief à l'impératrice pour les biens qu'il dénombre : - une maison-fief et ses dépendances à Meix (-devant-Virton) et des pièces de terre, le tout franc de charges. Il possède les deux tiers de ces biens, l'autre tiers appartenant à sa sœur Marie-Thérèse de Jodenville, mais il déclare avoir dénombré la totalité. Meix (-devant-Virton). 1761, 21 avril.
- 313 Jean-François de Moraiken, archidiacre d'Ans et Moulin, doyen de Saint-Pierre à Liège, seigneur de Boffeux, Jemeppe, Hargimont, Chavanne, Roy, dénombre la seigneurie de Hargimont, avec la justice haute, moyenne et basse et tous les droits d'un haut justicier. Signature et cachet annoncés : Jean-François de Moraiken. (1761, 9 juin, Jemeppe). Jean-François de Moraiken donne procuration au Sr Grofey, avocat au Conseil de Luxembourg, pour présenter ce dénombrement partout où il sera nécessaire. (1761, 9 juin, Jemeppe). 1761, 9 juin.
- 314 Après le relief fait à l'impératrice entre les mains du président du Conseil de Luxembourg pour les fiefs et seigneurie de Tillet et Amberloup, Pierre-Joseph de Moustier, seigneur de Cens, au nom de son " pupille " Joseph de Racine, et comme procureur de Jérôme-Antoine de Favereau, à titre de son épouse Albertine-Célestine de Racine, et de Jean-Baptiste de Maillard de Landreville, vicomte de Launoy, à titre de son épouse Hyacinthe-Joséphine de Racine, dénombre le fief nommé ci-dessous : - les cinq huitièmes de la seigneurie de Tillet et Amberloup, avec la justice haute, moyenne et basse et les droits d'un haut justicier, les trois autres huitièmes appartenant à la dame de Laittres et aux héritiers du Sr Hardy, d'Assenois. C'est Hartard Pasquay qui avait acheté la totalité de la seigneurie à Charles II, par lettres patentes du 6 octobre 1672. Elle est passée à Suzanne Piret, puis à son époux, Philippe de Racine d'Ormois, qui en jouissait en usufruit depuis sa mort, puis à leurs enfants susnommés. Cens. 1761, 12 juin.
- 315 Henri-Gilles d'Orsinfaing, seigneur haut, moyen et bas justicier, de Ménil en partie, et seigneur du masuage d'Orsinfaing, gentilhomme de l'État noble des duché de Luxembourg et comté de Chiny, au nom de Jean-Jacques d'Orsinfaing, lieutenant au régiment du prince de Liechtenstein, fait relief à l'impératrice pour le quart de la seigneurie de Tillet et Amberloup, avec la justice haute, moyenne et basse et les droits d'un haut justicier. Il déclare avoir fait foi et hommage entre les mains du président du Conseil de Luxembourg, par l'intermédiaire de son procureur Grofey, avocat à ce Conseil. Ce fief appartient à J.-J. d'Orsinfaing, en vertu du testament de Gilles de Hardy, de Léglise, qui l'avait acquis par succession de Hartard Pasquay (cité à l'acte précédent). Les trois autres quarts appartiennent aux héritiers du Sr Racine d'Ormoy, de Sainte-Ode, et aux représentants d'Arnold-Joseph Frenoy. Léglise. 1761, 13 juin.
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