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De archiefbewaarplaatsen
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Soort archiefvormer : Bedrijf/Instelling
Rubriek : G:Particuliere personen
Bron : Archives de particuliers / Archieven van particulieren
Periode : 1889-1982
Fernand Vanlangenhove effectua ses études à l'Université libre de Bruxelles, où il conquit une licence en sciences sociales (1909), une licence en sciences politiques et administratives et un diplôme d'ingénieur commercial (1910). C'est au cours de ses études qu'il fut remarqué par le sociologue Émile Waxweiler, qui allait exercer une influence déterminante sur sa formation morale et intellectuelle comme sur son orientation professionnelle. Devenu, sur proposition de Waxweiler, secrétaire scientifique de l'Institut de sociologie Solvay (1910), il se spécialisa, au cours des quatre années suivantes, dans l'étude de la formation des consciences nationales à laquelle il consacra son premier livre (<span style="font-style:italic">La nationalité albanaise (Notes de voyage)</span>, Bruxelles, s.d. [1914]). Durant la première guerre mondiale, Fernand Vanlangenhove fut attaché au Bureau documentaire belge, organisme du gouvernement belge du Havre chargé de réunir dans la presse étrangère les articles pouvant servir à la défense de la cause de la Belgique (1915). L'activité dont il y fit preuve se traduisit par la publication de plusieurs ouvrages, parmi lesquels le fameux <span style="font-style:italic">Comment naît un Cycle de légendes. Francs-tireurs et atrocités en Belgique</span> (Lausanne-Paris, 1916), qui eut un retentissement considérable dans les milieux intellectuels. La mort accidentelle d'Émile Waxweiler (1916) marqua un tournant crucial dans la carrière de Vanlangenhove. Nommé en octobre 1917 chef de cabinet du ministre des Affaires économiques Paul Hymans ,<span style="font-size:small"> (Le ministère des Affaires économiques venait alors d'être créé.)</span> c'est pour plusieurs années aux questions économiques que se consacra le jeune sociologue, qui entama également à partir de 1919 une carrière professorale à l'ULB et à l'École de Guerre. En 1921, le rattachement de son service - l'Office des études économiques - au ministère des Affaires étrangères inaugura la partie la plus longue et la plus féconde de la vie publique de Fernand Vanlangenhove, dont désormais l'activité se confondra, jusqu'en 1957, avec la politique extérieure. Nommé directeur du service des accords commerciaux (1922), il fut ensuite chef de cabinet des ministres des Affaires étrangères Émile Vandervelde (1926-1927) et Paul Hymans (1927-1928), avant d'être promu au poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (1929), qu'il occupera jusqu'à la fin de l'année 1946. Dans ces dernières fonctions, il attacha son nom à l'élaboration de la "politique d'indépendance" suivie par la Belgique au cours des années 1930, puis au maintien du pays en guerre après la capitulation de 1940 .<span style="font-size:small"> ( Ayant gagné la France à la fin du mois de mai 1940, Fernand Vanlangenhove se rendit ensuite à Lisbonne puis à Londres, où il arriva avec sa famille le 27 août 1940.) </span> C'est comme représentant permanent de la Belgique auprès de l'Organisation des Nations Unies (ONU) que Vanlangenhove effectua la dernière partie de sa carrière diplomatique. En réaction au climat croissant d'anticolonialisme qui s'y développait, il se signala notamment, avec Pierre Ryckmans (voir notice), comme le promoteur de la "thèse belge" , <span style="font-size:small"> ( La "thèse belge" élaborée par Fernand Vanlangenhove était basée sur une interprétation de la Charte des Nations Unies (chapitre XI) englobant dans les "populations qui ne s'administrent pas encore complètement elles-mêmes", les populations aborigènes vivant dans nombre d'États indépendants. Quoiqu'inspirée essentiellement, à ses débuts, par des préoccupations d'ordre tactique visant à contenir l'anticolonialisme, la "thèse belge" se recentra ultérieurement sur la question du sort effectif des aborigènes.)</span> qui alimenta d'importantes controverses. Revenu en Belgique en 1957, Fernand Vanlangenhove se consacra, jusqu'à sa mort, à ses publications personnelles. Également actif au sein de plusieurs institutions scientifiques, il était membre de l'Académie royale de Belgique depuis 1961.
Mouscron, le 30 juin 1889 - Bruxelles, le 29 juillet 1982
Archives Fernand Vanlangenhove.</p>
<p>1933-1978. - 9 m.</p>
<p><span style="font-style:italic">Acquisition</span>: Ces archives ont été données aux AGR en 1995, par l'intermédiaire du professeur Jacques Vanderlinden. </p>
<p><span style="font-style:italic">Littérature</span>: DUMOULIN M., <span style="font-style:italic">La construction européenne en Belgique (Aperçu des sources)</span>, p. 107.</p>
<p><span style="font-style:italic">Consultabilité</span>: Les Archives Fernand Vanlangenhove seront tenues secrètes jusqu'à l'année 2000.</p>
<p><span style="font-style:italic">Contenu du fonds</span>: La plus grande partie de cet important fonds se rapporte aux activités déployées par Fernand Vanlangenhove dans le cadre de ses fonctions de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères puis de représentant permanent de la Belgique auprès des Nations Unies. </p>
<p>La première subdivision ("Diplomatie", 1933-1957) rassemble de la correspondance, des notes, des rapports, des procès-verbaux de réunions, des documents officiels, des extraits de presse et de la documentation principalement relatifs à la politique étrangère de la Belgique pendant les années 1930, à la seconde guerre mondiale et au gouvernement belge à Londres, aux relations internationales de la Belgique au lendemain du conflit (débuts du Benelux, relations avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, projets d'organisation économique et militaire au niveau européen, politique à l'égard de l'Allemagne, etc.) et à l'ONU (conférence de San Francisco, guerre froide, anticolonialisme et décolonisation, Congo, "thèse belge", crise de Suez, pays du bloc communiste,
.).
La carrière scientifique de Fernand Vanlangenhove (études et articles, conférences et participations à des colloques, cours universitaires, travaux sur Émile Waxweiler, sociologie, Institut royal des relations internationales) est représentée par la deuxième subdivision.
Enfin, la troisième subdivision des Archives Fernand Vanlangenhove réunit essentiellement des extraits de presse et de la documentation concernant d'une part les questions internationales après la seconde guerre mondiale (anticolonialisme et décolonisation <span style="font-size:small"> ( Plus spécialement en Afrique)</span>
, guerre froide, détente) et d'autre part les travaux personnels de Vanlangenhove.</p>
<p><span style="font-style:italic">Instrument de recherche</span>: Il existe pour ce fonds un "plan de classement" dactylographié (s.d.).
<span style="font-style:italic">Publications</span>: Fernand Vanlangenhove a laissé une uvre considérable qui, s'étendant de 1911 à 1982, embrasse tout à la fois la sociologie et la psychologie collective, le problème des nationalités (<span style="font-style:italic">Conscience tribale et nationale en Afrique noire</span>, Bruxelles-La Haye, 1960), la politique extérieure de la Belgique (<span style="font-style:italic">L'action du gouvernement belge en matière économique pendant la guerre</span>, Paris, 1927; <span style="font-style:italic">Documents diplomatiques belges, 1920-1940. La politique de sécurité extérieure</span>, en collaboration avec Charles De Visscher, 5 volumes, Bruxelles, 1964-1966; <span style="font-style:italic">La sécurité de la Belgique. Contribution à l'histoire de la période 1940-1950</span>, Bruxelles, 1971; <span style="font-style:italic">La Belgique et ses garants. L'été 1940. Contribution à l'histoire de la politique extérieure de la Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale</span>, Bruxelles, 1972; <span style="font-style:italic">L'élaboration de la politique étrangère de la Belgique entre les deux guerres mondiales</span>, Bruxelles, 1980), la politique internationale, les Nations Unies et la décolonisation (<span style="font-style:italic">La crise du système de sécurité collective des Nations Unies, 1946-1957</span>, Bruxelles-La Haye, 1958; <span style="font-style:italic">Le rôle proéminent du secrétaire général dans l'opération des Nations Unies au Congo</span> (Bruxelles-La Haye, 1964). </p> <p>Auteur de plusieurs travaux consacrés à son maître Émile Waxweiler, il a également rédigé de nombreuses études biographiques, notamment pour la <span style="font-style:italic">Biographie Nationale</span> dans laquelle il a signé entre autres les notices relatives à Eugène Beyens (voir notice), à Maurice Frère (voir notice), à Eugène Goblet d'Alviella (voir notice), à Pierre Orts (voir notice) et à Jules Van den Heuvel (voir notice).</p> <p>Une bibliographie exhaustive des travaux de Fernand Vanlangenhove complète la notice que Jean Stengers lui a consacrée dans l'<span style="font-style:italic">Annuaire</span> de l'Académie royale de Belgique (STENGERS J., <span style="font-style:italic">Notice sur Fernand Vanlangenhove</span>, dans <span style="font-style:italic">Académie royale de Belgique. Annuaire 1984</span>, CL, 1984, p. 134-225, aux p. 204-225).</p> <p>Recueillis par J.-Cl. RICQUIER, ses souvenirs ont été publiés dans la <span style="font-style:italic">Revue Générale</span> (<span style="font-style:italic">Souvenirs d'un secrétaire général des Affaires étrangères: Fernand Vanlangenhove</span>, mai 1981, p. 2-24 et juin-juillet 1981, p. 3-26). (Voir dans le fonds: nombreux manuscrits et publications de Fernand Vanlangenhove, documentation et notes y relatives).
<span style="font-style:italic">Orientation bibliographique</span>: <span style="font-style:italic">Académie royale de Belgique. Index biographique des membres</span>, p. 265.
Vaste URL : https://search.arch.be/eac/eac-BE-A0500_001033_FRE