(Anne d'Egmont est la fille aînée de Florent d'Egmont, comte de Buren et de Leerdam, seigneur de Ysselstein, chevalier de la Toison d'or, et de Marguerite de Berghes. Anne d'Egmont épousa Joseph de Montmorency, seigneur de Nevele, de Hubermont, d'Huise et de Zwijndrecht par contrat du 26 août 1623 : ils eurent deux filles : Eléonore et Marie de Montmorency et deux fils : Philippe et Floris (Florent). Joseph de Montmorency est décédé à Bologne en 1530. En secondes noces, Anne d'Egmont épouse Jean, comte de Hornes, ex-prévôt de Saint-Lambert à Liège, seigneur de Weert et d'Altena. Son fils Philippe de Montmorency épouse Walburge de Neuenahr, fille de Guillaume de Neuenahr, comte de Moers (ou Meurs). Leur contrat de mariage date du 26 novembre 1540. Ils se marient le 22 janvier 1546. Par son testament daté du 28 novembre 1540, Jean de Hornes institue Philippe de Montmorency comme unique héritier. Suite à l'exécution de ce dernier en 1568, sa veuve, Walburge de Neuenahr, recueille l'héritage de Jean, comte de Hornes. Elle épouse en secondes noces Adolphe de Neuenahr, comte de Moers, son neveu. En raison de sa conversion au calvinisme et de son emploi au service des Etats-Généraux, Adolphe (décédé en 1589) voit ses terres de Weert confisquées de 1583 à 1610. Sans enfant, Walburge institue le comte Georges-Everard de Solms et son épouse Sabine d'Egmont comme ses héritiers en 1595. Elle décède à Utrecht le 25 mai 1600. Sabine d'Egmont, née en 1562, est une fille de Lamoral d'Egmont, décapité à Bruxelles le 5 juin 1568 en compagnie de Philippe de Montmorency, comte de Hornes. Elle a épousé Georges-Everard, comte de Solms, le 14 mars 1595 à Delft. Il décède le 24 février 1602. En 1610, elle récupère ses droits seigneuriaux sur Weert, Nederweert et Wessem. Durant la confisaction, elle ne percevait qu'une portion des dîmes et une contribution annuelle de 18.000 florins. La possession de ces terres lui est contestée devant le Grand Conseil de Malines par plusieurs prétendants : le comte de Solre, le comte d'Houtkerque et le comte d'Hoogstraten. Elle décède à Delft le 21 juin 1614. Par testament, elle a institué son frère Charles d'Egmont comme héritier. En 1619, Charles, comte d'Egmont, prince de Gavre et son épouse, Marie de Lens, fille de Gilles de Lens, seigneur d'Aubigny et d'Eléonore de Douvain, dame de Longueville, cèdent à leur fille Madeleine d'Egmont et au prince de Chimay, Alexandre d'Arenberg, son époux, les seigneuries de Weert, Nederweert et Wessem dont ils ont hérité par testament de Sabine d'Egmont, comtesse de Solms. Charles d'Egmont décède le 18 janvier 1620 à La Haye et est enterré à Armentières dont il portait le titre de seigneur. Par son testament daté du 1er juillet 1610, Charles III de Croÿ, prince de Chimay (décédé sans postérité le 13 janvier 1612) avait légué à Alexandre, son neveu, troisième fils de sa soeur Anne de Croÿ et de Charles de Ligne, prince d'Arenberg, la principauté de Chimay, la terre d'Avesnes, le comté de Beaumont, les terres de Fumay et Revin en Hainaut. Alexandre d'Arenberg, fait chevalier de la Toison d'or par Philippe III en 1621, est tué dans un combat à Wesel le 16 août 1629. Son épouse Madeleine d'Egmont lui survit jusqu'en novembre 1663. De 1638 à 1648, la seigneurie de Weert est séquestrée par le Grand Conseil de Malines suite à un procès opposant Madeleine à différents seigneurs avec des prétentions sur ces terres. Elle gagne ce procès en 1648. Elle réside fréquemment au château de Weert. Madeleine gère les terres et les procès relatifs à ces terres à la place de ses fils Albert d'Arenberg, seigneur en titre à la mort de son père en 1629, puis Philippe d'Arenberg, gouverneur de Luxembourg et seigneur, à la mort de son frère en 1643. Philippe d'Arenberg, capitaine général du duché de Luxembourg et du comté de Chiny est mort à Luxembourg le 12 janvier 1675. Il a épousé Théodora Maximilienne de Gavre, comtesse de Fresin. Leur fils Ernest-Alexandre-Dominique d'Arenberg dit de Croÿ-Chimay-Arenberg lui succède par acte du 25 juin 1663 en qualité de seigneur de Weert, Nederweert et Wessem. Le 18 octobre 1675, il épouse Maria Antonia de Cardenas à Madrid. Il mourra sans postérité le 3 juin 1686 à Pampelune où il résidait en qualité de vice-roi de Navarre. Les Hennin-Liétard héritent de tous ses biens par suite du mariage de sa tante Anne-Catherine d'Arenberg, fille d'Alexandre, avec Eugène de Hennin-Liétard, comte de Boussu. Philippe-Louis de Hennin-Liétard dit d'Alsace, comte de Boussu, fils d'Eugène, est l'héritier d'Ernest-Alexandre-Dominique. Il est décédé le 25 mars 1688 et enterré à Boussu. Par un acte de dernière volonté fait conjointement avec sa compagne Anne-Louise de Verreycken, le 22 mars 1688, Philippe-Louis d'Alsace institue son fils aîné Charles-Louis-Antoine comme successeur dans ces terres. Né en 1674, celui-ci relève ses terres en 1701, bien après le décès de son père, le 24 novembre 1688 comme mineur puis le 27 novembre 1701 comme adulte. De 1688 à 1701, sa mère Louise de Verreycken, princesse de Chimay, a géré ces seigneuries et défendu ses droits contre le comte d'Arberg, Antoine Uldaric, époux de Cécilia Isabella de Gonzague, fille d'Isabelle Françoise, princesse de Chimay et d'Arenberg (1615-1677) devant le Grand Conseil de Malines. Le procès a duré de 1686 à 1727. En 1716, le Grand Conseil a adjugé provisoirement la neuvième partie des terres aux Arberg. Louise de Verreycken continue à jouer un rôle important dans la gestion de ces terres jusqu'à sa mort survenue à Malines le 22 avril 1729. Charles-Louis-Antoine de Hennin-Liétard, prince de Chimay, comte de Boussu, né en 1674, mort à Bruxelles le 2 février 1740 et enterré à Boussu, est au service de l'armée du roi d'Espagne. Dans le cadre de la guerre de Succession d'Espagne, les seigneuries de Weert, Nederweert et Wessem sont confisquées de 1702 à 1716 par les États-Généraux de la République des Provinces-Unies. En 1722, Charles-Louis-Antoine les cède à son frère Alexandre-Gabriel de Hennin-Liétard (1681-1745), dit d'Alsace de Boussu, "quatrième puisné", né à Bruxelles le 5 mai 1681. Il a épousé le 19 août 1725, à Lunéville, Gabrielle-Françoise de Beauvau (1708-1758), princesse de Beauvau-Craon. Sept enfants sont issus de ce mariage. C'est un officier au service du roi d'Espagne puis de l'empereur germanique. À son décès survenu le 18 février 1745 à Audenarde, il est transféré dans la chapelle des comtes de Boussu. À sa mort en 1745, sa veuve, Gabrielle-Françoise de Beauvau-Craon relève ces terres au nom de son fils Thomas-Alexandre-Marc d'Alsace. Né à Lunéville le 7 novembre 1732, celui-ci épouse Madeleine-Charlotte Le Pelletier de Saint-Fargeau, née à Paris le 27 février 1738, baptisée le 28 février en l'église Saint-Paul à Paris, le 25 avril 1754. Il est tué à la bataille de Minden, le 1er août 1759 et c'est son frère qui fait relief de ces terres le 5 septembre 1761 avant de tenter de les mettre en vente de 1779 à 1781. La vente échoue et un acte de rétrocession est signé en 1783. Philippe-Gabriel-Maurice-Joseph de Hennin-Liétard d'Alsace est né à Bruxelles le 22 septembre 1736. Le 25 septembre 1762, il a épousé Laure-Augustine de Fitz-James (1744- 1814), fille de Charles de Fitz-James, gouverneur du Limousin. Il décède à Paris le 24 juillet 1804 et son corps est ramené à la crypte du mausolée de la famille à Boussu.)
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Archives de l'Etat à Mons -
AEM.03.004 -
2004
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