Inventaire des archives de la ville de Mons. Section ancienne, 1200-1836
- 1 Bauduin, comte (IX) de Flandre et (VI) de Hainaut, ayant pris la croix pour aller en Terre-Sainte, donne en aumône perpétuelle à la maison des frères lépreux de Mons, une terre consistant en deux boniers et contiguë à celle qu'ils avaient acquise de Ghislain Billecoch. Témoins à cet acte : Marie, comtesse de Flandre et de Hainaut ; Gilles de Trasegnies ; Gilles de Braine ; Gislebert, prévôt de Mons ; Henri, châtelain de Mons ; Ghislain, châtelain de Beaumont ; Jean de Lestines. 1201.
- 2 Innocent III prend sous sa protection les lépreux de Mons, leur maison et leurs biens ; il les exempte du paiement des dîmes des novales qu'ils cultivent, et leur permet de célébrer l'office divin, mais sans sonner les cloches, lorsqu'un interdit général sera prononcé. 21 août 1204.
- 3 Le même pape charge l'abbé de Saint-Martin, le doyen et le chancelier de Tournai, de veiller à la conservation de la bulle qui précède. 21 août 1204.
- 4 Honorius III prend sous sa protection le maître et les frères de la maison des lépreux de Mons et défend de lever la dîme sur leurs jardins, leurs bruyères et la nourriture de leurs bestiaux. 14 avril 1223.
- 5 Fernand (de Portugal), comte de Flandre et de Hainaut, et la comtesse Jeanne, sa femme, donnent en pure aumône à l'hôpital de Saint-Nicolas, à Mons, un cens annuel de trente sols de blancs que cet hôpital leur devait pour une terre située " in Saieta ", près de la maison des lépreux, au dehors de ladite ville. Janvier 1231 (1230, v. st.).
- 6 Acte par lequel Alix de Goy, chanoinesse de Sainte-Waudru à Mons, pour la rémission de ses péchés et le salut de son âme et de celles de ses ancêtres, fait don aux échevins de la ville de Mons, pour la commune-aumône des pauvres dont ils ont l'administration, d'une rente de six muids à la mesure de cette ville, moitié blé et moitié avoine, due entre la Saint-Remi et la Noël, par Evrard de Frameries, fils de Michel, lequel avait reporté par-devant le mayeur et les échevins de Frameries, en garantie de cette rente, les terres qui sont spécifiées et dont un journel était tenu de Pierre de Cuèmes, chevalier. Elle veut que, chaque année, à perpétuité, un demi-muid de blé soit distribué à la maison des frères mineurs de Mons, et que l'excédant de la rente soit distribué aux pauvres de cette ville, d'après leurs besoins. Février 1240 (1239, v. st.).
- 7 Lettres par lesquelles Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, Thiebaut comte de Bar, la comtesse Jeanne sa femme, Jean et Bauduin d'Avesnes, Guillaume, Guy et Jean de Dampierre font connaître qu'à leur requête les échevins et la communauté de la ville de Mons ont déclaré, par lettres patentes dont les présentes contiennent la teneur, s'être engagés sous serment à reconnaître le fils de la dite comtesse Marguerite qui sera désigné pour lui succéder dans le comté de Hainaut. Février 1246 (1245, v. st.).
- 8 Charte de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, réglant le droit de pâturage que les habitants des villages de Masnuy, Jurbise, Erbaut, Erbisœul, Casteau, Lens, Herchies, Saisinne, Nimy, Maisières et Montigny-lez-Lens ont dans la forêt de Broqueroie. Novembre 1246.
- 9 Sentence arbitrale prononcée par l'abbé de Saint-Denis-en-Broqueroie, Philippe Boutoul, échevin de Mons, et maître Martin, prêtre des Estinnes-au-Val (" Lestines en le val "), sur le différend qui existait entre la maison de Saint-Ladre de Mons et Jacques de Condé, au sujet de l'aumône faite à cette maison par le père et la mère dudit Jacques, et consistant en une rente de deux muids de blé à prendre au moulin de Jemappes. 16 février 1248 (1247, v. st.).
- 10 La comtesse Marguerite et son fils Jean d'Avesnes accordent à perpétuité, dans les formes légales, à l'hôpital des Béguines de Mons, la rente annuelle de 30 livres de blancs à recevoir à la Saint-Jean-Baptiste de ceux qui la leur devaient sur les Sarts d'Épinlieu. Juillet 1249.
- 11 Ordonnance de Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, défendant sous peine d'amende de dire " lait " aux échevins de Mons, de les blesser à sang coulant, etc. 31 janvier 1251 (1250, v. st.).
- 12 La comtesse Marguerite cède à ses bourgeois de Mons ses tonlieux de cette ville, moyennant une redevance de cinquante livres. Septembre 1252.
- 13 Le pape Clément IV, à la requête du maître, des frères et des sœurs de l'hôpital de Saint-Nicolas, de Mons, charge le doyen de Saint-Germain de faire rentrer cet hôpital en possession de ceux de ses biens qui ont été aliénés ou distraits d'une façon illicite. 20 avril 1265.
- 14 Marguerite, comtesse de Flandre et de Hainaut, confirme l'abandon fait à la maison de Saint-Ladre de Mons, par l'abbaye d'Épinlieu, de deux boniers de pré situés près de cette ville et donnés à la maison de Saint-Ladre, du temps de la comtesse Jeanne, par Romons dou Kaysnoit et Marie, sa femme, sous réserve de l'usufruit viager, puis arrentés par la dite Marie en faveur de l'abbaye précitée. Novembre 1269.
- 15 Nicolas, évêque de Cambrai, ratifie la vente faite à Jean le Taye, chapelain de Saint-André de Mons, et à Sophie, sa sœur, par l'abbaye de Saint-Ghislain, pour la somme de cent livres et cent sols tournois, des biens et revenus que ce monastère avait à Nouvelles (" in villa et territorio de Nouvielles "). Mai 1270.
- 16 Vente faite par Willot de Casteau (Castial), à demoiselle Sophie li Taye, de Mons, d'une rente de quatre muids de blé, au prix de quatre deniers la rasière. Mai 1278.
- 17 Quittance délivrée à la ville de Mons, par Jean d'Avesnes, damoiseau de Hainaut, d'une somme de trois cents livres de tournois, qu'elle lui avait donnée. Octobre 1279.
- 18 Acte par lequel les échevins de Mons font connaître que Jean de Saint-Ghislain a donné à la commune-aumône des pauvres de cette ville une rente de vingt-trois sols et un denier blancs, constituée sur des maisons " ès Grouseliers ", sous la condition que cette rente sera payée viagèrement au dit Jean et à Marguerite, sa sœur, par les mambours de l'aumône. 5 mars 1280 (1279, v. st.).
- 19 Lettres par lesquelles Jean d'Avesnes, comte de Hainaut, mande " à eskevins et à commun de le ville de Mons en Haynau, " de payer à la doyenne de Sainte-Waudru la somme de soixante livres tournois, sur ce qu'ils lui doivent. 24 septembre 1280.
- 20 Donation faite à la commune-aumône des pauvres de Mons, par Pierre Roussiauls et Maroie Richarde, sa femme, d'une maison située en la rue d'Havre. Mai 1281.
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