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De archiefbewaarplaatsen
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Soort archiefvormer : Bedrijf/Instelling
Rubriek : Particuliere personen
Bron : Archives de particuliers / Archieven van particulieren
Periode : 1905-1988
Gaston Eyskens effectua ses études à l'Université catholique de Louvain, à l'Université de Columbia à New-York et à celle de Chicago (États-Unis). Ayant conquis les diplômes de docteur en sciences commerciales, licencié en sciences économiques et docteur en sciences politiques et sociales, il fut nommé chargé de cours (1931) puis professeur ordinaire (1934) à l'Université de Louvain, auprès de laquelle il allait enseigner durant plus de quarante ans. C'est au cours de ces années de jeunesse que se forgèrent les conceptions qui inspirèrent ultérieurement son action politique comme sa pensée économique: l'engagement social, qui se traduisit par son adhésion à la démocratie-chrétienne, l'engagement flamand qui le détermina précocement à envisager une réorganisation de l'État belge dans un sens fédéraliste, et l'engagement européen et international. En même temps que débutait sa carrière académique, Gaston Eyskens effectua ses premiers pas dans la vie politique active. Successivement candidat suppléant pour la Chambre sur la liste catholique de l'arrondissement de Louvain (1932), membre du bureau du Katholieke Vlaamsche Landsbond (KVL, 1934) ( <span style="font-size:small"> Créée en 1919, cette fédération d'organisations catholiques reven¬diquait la réalisation d'un programme calqué sur celui du "programme-minimum" de l'Algemeen Vlaamsch Verbond.)
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et chef de cabinet du ministre du Travail et de la Prévoyance sociale Philippe Van Isacker (1934, voir notice)( <span style="font-size:small"> Il occupa les mêmes fonctions auprès d'Edmond Rubbens, successeur de Philippe Van Isacker (1934-1935).)
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, il joua également un rôle actif, encore en 1934, dans la fondation de <span style="font-style:italic">Nieuw Vlaanderen</span>, hebdoma¬daire ambitionnant de regrouper les forces catholiques flamandes sur base d'un programme fédéraliste. C'est dans un même ordre de préoccupations qu'en 1936, Eyskens devenu membre du directoire provisoire du Katholieke Vlaamse Volkspartij(<span style="font-size:small"> Aile flamande du Bloc catholique réorganisé dans la foulée des élections législatives de mai 1936)
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, prit part aux négociations engagées avec le Vlaams Nationalistisch Verbond (VNV)( <span style="font-size:small"> Ces pourparlers aboutirent à la conclusion de l'accord de principe KVV-VNV (8 décembre 1936). Celui-ci, du fait des résistances manifestées au sein des deux formations, ne connut cependant guère de suites concrètes.)
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. À l'issue des élections législatives d'avril 1939, il fut élu député de l'arrondis¬sement de Louvain. Il exercera ce mandat jusqu'en 1965, date à partir de laquelle il siégea au Sénat. Demeuré en Belgique sous l'Occupation (<span style="font-size:small"> Au moment de l'invasion allemande, il avait gagné la France avec sa famille, et participa à la réunion des parlementaires belges à Limoges (31 mai 1940). Il revint en Belgique au mois de septembre 1940.)
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, il reprit sa charge professorale au bout de quelques mois, tout en entretenant des contacts avec les milieux de la Résistance et les groupes clandestins constitués en vue de préparer l'après-guerre. Après la Libération, son entrée dans le gouvernement d'Achille Van Acker (février-août 1945), au sein duquel il eut à assurer, à la tête du département des Finances, la succession de Camille Gutt, marqua le début d'une carrière ministérielle particulièrement longue, entrecoupée à plusieurs reprises de "traversées du désert". À nouveau ministre des Finances dans le gouvernement Spaak (1947-1949), Gaston Eyskens fut lui-même chargé de constituer le gouvernement au lendemain des élections de juin 1949. Devenu ainsi Premier ministre à l'âge de quarante-quatre ans, il s'employa à rechercher une issue à la crise soulevée par la question du retour sur le trône du Roi Léopold III. À cette fin, une consultation populaire fut organisée en mars 1950, mais ses résultats ne permirent pas de dénouer la Question royale, et Eyskens fut contraint de prononcer la dissolution des Chambres. Aux élections qui suivirent (juin 1950), les sociaux-chrétiens obtinrent la majorité absolue des sièges dans les deux assemblées. Dans le premier gouvernement social-chrétien homogène formé par Jean Duvieusart (voir notice), Gaston Eyskens se vit confier le portefeuille des Affaires économiques et des Classes moyennes (juin-août 1950). Au lendemain de l'effacement du Roi, il devint - y compris dans les rangs de son parti - la cible des partisans les plus radicaux du Souverain, qui lui reprochaient de n'avoir pas fait preuve de la fermeté suffisante. Bien qu'il ne fit partie d'aucun des gouverne¬ments sociaux-chrétiens qui se succédèrent jusqu'en 1954, il retrouva bientôt une influence politique considérable, et porté à la présidence du groupe social-chrétien de la Chambre (1952), il dirigea l'opposition de son parti au gouvernement socialiste-libéral d'Achille Van Acker (1954-1958). À l'issue des élections législatives de juin 1958, Gaston Eyskens fut nommé formateur. Ce deuxième gouvernement Eyskens (social-chrétien minoritaire), prit l'initiative des négociations qui aboutirent en novembre 1958 à la conclusion du Pacte scolaire. Élargie simultanément aux libéraux, l'équipe ministérielle fut ensuite confrontée à la délicate mise en uvre du processus d'indépendance du Congo (1959-1960). Dans la seconde moitié de l'année 1960, ce furent surtout les difficultés financières et économiques croissantes qui dominèrent l'action gouvernementale. Afin de résoudre celles-ci fut déposé au mois de septembre le projet de loi "d'expansion économique, de progrès social et de redressement financier" ("loi unique"), qui déclencha un conflit social d'une ampleur inégalée (décembre 1960-janvier 1961). Les années 1960 constituèrent une nouvelle période de relative éclipse politique pour Gaston Eyskens. Entre 1960 et 1968, celui-ci ne fut membre que du seul gouvernement de Pierre Harmel (voir notice), au sein duquel il occupa le poste de ministre des Finances et du Budget (1965-1966). Ce fut l'échec du formateur Paul Vanden Boeynants, à la suite des élections de mars 1968, qui le ramena au devant de la scène politique (juin 1968). Votée en 1970, la révision de la Constitution, réformant les bases de la Belgique unitaire (mise en uvre de l'autonomie culturelle et introduction du principe de la régionalisation) constitua la réalisation la plus notable de ce quatrième gouvernement Eyskens. De son propre aveu, ce fut aussi le succès majeur de la vie politique du Premier ministre, qui dans un discours demeuré célèbre, en avait présenté les grandes lignes à la Chambre, le 18 février 1970 ("L'État unitaire, tel que les lois le régissent encore dans ses structures et dans son fonctionnement, est dépassé par les faits"). En janvier 1972, Eyskens consentit à prendre la tête d'un dernier gouvernement. En novembre 1972, il annonça qu'il quittait la vie politique, et au mois de juin suivant, il démissionna de son mandat parlementaire. Nommé administrateur de la Kredietbank en juin 1973, il en devint ensuite président du conseil d'administration (1974-1980). Tout au long de sa vie, Gaston Eyskens exerça par ailleurs de nombreuses fonctions au sein d'organismes publics et privés, belges ou internationaux. Membre de la Koninklijke Academie voor Wetenschappen, Letteren en Schone Kunsten van België depuis 1955, il en fut directeur de la Classe des Lettres en 1962. Il avait été nommé ministre d'État en 1963, et fut créé vicomte en 1973, peu de temps après son retrait de la vie politique.
(KULeuven), homme politique social-chrétien (Lierre, le 1er avril 1905 - Louvain, le 3 janvier 1988).
Archives Gaston Eyskens. </p>
<p> 1926-1987. - 62,30 m. </p>
<p> <span style="font-style:italic">Acquisition</span>: Les Archives Gaston Eyskens ont été données aux AGR en 1988 par Mark et Erik Eyskens, fils de l'homme politique (<span style="font-size:small"> Le contrat établi lors du versement de ce fonds aux AGR stipule que celui-ci sera transféré aux Archives de l'État à Louvain lors de la mise en activité effective de ce dépôt.)
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Un supplément, versé en 1994, est constitué d'une partie des doubles carbones des textes dictés par Gaston Eyskens en vue de la rédaction de ses mémoires. Les originaux de ces documents ont quant à eux été intégralement versés au KADOC (Cf. <span style="font-style:italic">infra</span>). </p>
<p> <span style="font-style:italic">Consultabilité</span>: Les Archives Gaston Eyskens seront tenues secrètes jusqu'à l'année 2018. À titre exceptionnel, des dérogations peuvent être accordées d'ici cette date par les donateurs. </p>
<p> <span style="font-style:italic">Contenu du fonds</span>: Ce fonds rassemble, mis à part quelques documents d'ordre personnel et familial, de la correspondance, des dossiers, des notes, des discours, des manuscrits de publications, des extraits de journaux et de la documentation qui ont trait tant à la trajectoire politique de Gaston Eyskens - et notamment à sa longue carrière ministérielle - qu'à ses activités professorales et scientifiques et aux multiples fonctions qu'il a assumées.
Il convient de signaler qu'il pâtit toutefois de nombreuses lacunes pour la période antérieure à la fin de la seconde guerre mondiale. Beaucoup plus complet pour les périodes ultérieures, il présente par contre un intérêt remarquable sur bien des plans, parmi lesquels on doit naturellement épingler la plupart des grands débats politiques, économiques, sociaux, institutionnels et internationaux de l'après-guerre auxquels a participé Gaston Eyskens ou dont il fut l'un des principaux protagonistes: Question royale, guerre scolaire et signature du Pacte scolaire, indépendance du Congo, grèves de l'hiver 1960-1961, législation linguistique de 1962-1963 et processus de révision constitutionnelle en 1968-1970, formation du Benelux et intégration européenne. </p>
<p> <span style="font-style:italic">Instrument de recherche</span>: Bordereau de versement (dactylographié, 1988). Les Archives Gaston Eyskens ont fait l'objet d'un travail d'inventoriage approfondi. La réalisation de l'inventaire définitif est en cours.
Archief Gaston Eyskens: Cette institution conserve les originaux des documents du supplément versé aux AGR en 1994, auxquels s'ajoutent quelques lettres ainsi que des notes. L'ensemble totalise environ 3,90 m courants. La consultation de ce fonds, qui n'est pourvu d'aucun instrument de recherche, est subordonnée à une autorisation préalable du déposant. Signalons d'autre part que le KADOC a réalisé, entre les mois d'octobre et de décembre 1986, une interview de Gaston Eyskens. Cette interview (bandes sonores et transcriptions) est conservée dans la collection "CVP-interviews". Elle est consultable moyennant une autorisation préalable.
<span style="font-style:italic">Publications</span>: Collaborateur des quotidiens <span style="font-style:italic">De Standaard</span> (dans les années trente) et <span style="font-style:italic">De Nieuwe Gids</span> (dans les années 1950), ainsi que du <span style="font-style:italic">Gids op maatschappelijk Gebied</span> et de plusieurs autres publications périodiques, Gaston Eyskens a signé entre 1929 et 1986 un grand nombre de travaux relatifs en ordre principal aux questions économiques, monétaires et financières, mais aussi à la construction européenne, à certains aspects de la situation politique ou encore aux réformes institutionnelles. Plusieurs de ses discours et allocutions ont également fait l'objet de publications. Une bibliographie (incomplète) des ses écrits économiques a été établie dans le <span style="font-style:italic">Liber Amicorum Professor Dr. Gaston Eyskens</span> (Louvain, 1975, p. 505-512). On la complétera par celles qui figurent dans les notices qui lui sont consacrées dans l'étude de PLAVSIC W., <span style="font-style:italic">Monsieur le Premier ministre</span> (Bruxelles, 1988, aux p. 168-170) et le <span style="font-style:italic">Politiek Biografisch Lexicon</span> (aux p. 411-416). Les souvenirs politiques de l'homme d'État ont été recueillis par Jean-Claude Ricquier (<span style="font-style:italic">Le vicomte Eyskens: souvenirs et commentaires</span>, Bruxelles, 1984) et par Jozef Smits (<span style="font-style:italic">Het laatste gesprek: herinneringen aan 40 jaar politiek leven; een interview door Jozef Smits</span>, Kapellen, 1988). C'est également Jozef Smits qui a publié les mémoires de Gaston Eyskens, réalisés en premier lieu à l'appui de notes dictées par celui-ci, vérifiées et complétées par des recherches effectuées dans ses archives (EYSKENS G., <span style="font-style:italic">De memoires</span>, Tielt, 1993).
<span style="font-style:italic">Orientation bibliographique</span>: VAN MOLLE P., <span style="font-style:italic">Le Parlement belge</span>, p. 142. - RUYS M., art. <span style="font-style:italic">Gaston Eyskens</span>, dans <span style="font-style:italic">E.V.B.</span>, t. I, p. 493-494. - PLAVSIC W., <span style="font-style:italic">Monsieur le Premier ministre</span>, Bruxelles, 1988, p. 153-170. - GAUS H. (ed.), <span style="font-style:italic">Politiek Biografisch Lexicon</span>, p. 409-434. - VAN WATERSCHOOT J., <span style="font-style:italic">In de tent van de veldheer. Een visie op Gaston Eyskens</span>, Zellik, 1993. - SMITS J., art. <span style="font-style:italic">Gaston Eyskens</span>, dans <span style="font-style:italic">N.B.W.</span>, t. XV, 1996, col. 223-244. - DUJARDIN V., <span style="font-style:italic">Gaston Eyskens tussen koning en regent. België 1949-1950, een sleuteljaar</span>, Anvers-Amsterdam, 1996 (paru en français sous le titre: <span style="font-style:italic">Belgique 1949-1950: entre royauté et régence</span>, Bruxelles, 1995).
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