DUT: Société Belge d'Entreprises

• Bruxelles
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Cette société filiale de la <span style="font-style:italic">Banque de Bruxelles</span> fut constituée sous la forme d’une société anonyme le 22 mars 1922 à Bruxelles. Bien que le <span style="font-style:italic">Nederlansch Syndicaat voor China</span> possédât presque autant d’actions et fût actionnaire majoritaire au même titre que la <span style="font-style:italic">Banque de Bruxelles</span>, seule celle-ci avait la haute main sur la gestion de la société. Dès 1925, la banque prit une participation importante dans le capital de la société néerlandaise
La gestion de la société en Chine était confiée à un administrateur-délégué, désigné par la <span style="font-style:italic">Banque de Bruxelles</span>. Le principal contrat que la <span style="font-style:italic">Société Belge d’Entreprises en Chine</span> a conclu fut l'obtention du gouvernement chinois d'une concession pour la fourniture de matériel ferroviaire destiné à la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer dans le Nord de la Chine.

Le financement de ce contrat avait été assuré par un emprunt émis par la <span style="font-style:italic">Banque de Bruxelles</span>. Mais dès 1925, le projet fut abandonné et les intérêts de la dette ne furent plus remboursés. Pour recouvrer une partie des sommes émises, les dirigeants de la société obtinrent un pourcentage sur les indemnités versées par la Chine à la Belgique depuis la guerre des Boxers. L’essentiel de cette indemnité étant constitué de fournitures en matériel ferroviaire, la <span style="font-style:italic">Société Belge d’Entreprises en Chine</span> investit en août 1923 pour un tiers du capital de la s.a. <span style="font-style:italic">Comptoir Charles Ley</span> pour en assurer la commercialisation. Face à la crise monétaire et à la situation anarchique du pays, la société y liquida ses intérêts en 1932
Par ailleurs en 1923, elle créa le <span style="font-style:italic">Syndicat de Sibérie</span> et le <span style="font-style:italic">Syndicat pour affaires sidérurgiques</span>, tous deux destinés à l'extraction et au traitement des minerais.

Elle s'intéressa également à un vaste projet immobilier dans la région d'Hankow pour la gestion duquel elle créa la <span style="font-style:italic">Compagnie Financière Belgo-Chinoise</span> en 1926. Les troubles de la guerre civile firent échouer une fois encore ses tentatives d’expansion en Chine.

A partir de 1935, toutes les activités de holding de la <span style="font-style:italic">Banque de Bruxelles</span> revinrent à la <span style="font-style:italic">Brufina</span>. Celle-ci laissa à son sous-holding le soin de gérer la nationalisation de ses actifs en Chine. Dès l’après-guerre, la <span style="font-style:italic">Société Belge d’Entreprises en Chine</span> recentra ses activités sur l’Europe. A partir de 1972, elle initia un regroupement de l’ensemble de ses filiales dont les liquidations s’éternisaient pour des raisons diverses. Ces absorptions, quatorze au total, lui permirent de rationaliser ses structures et de centraliser la gestion des contentieux

<span style="font-style:italic">Description du fonds </span>9 mètres courants d’archives couvrant la période de 1922 à 1966
Pièces concernant la fondation et les statuts (1921-1935) ; procès-verbaux des assemblées générales (1928-1966) ; rapports du conseil d’administration (1922-1942) ; rapports de missions (1921-1934) ; correspondance diverse (1922-1964) ; pièces concernant le personnel (1922-1932) ; documentation (1903-1949) ; documents comptables (1922-1966) ; documents financiers (1924-1965)

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE : Dossiers 569 et 1.022, du Registre de Commerce de Bruxelles
THIELEMANS M.-R., « Introduction », dans <span style="font-style:italic">Inventaire des archives de la Société Belge d'Entreprises en Chine</span>, Archives générales du Royaume, Bruxelles, 1985, pp. 5-8.

• Madeleine Jacquemin, Caroline Six, Chantal Vancoppenolle , 2001