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Les dépots d'archives
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Type de producteur d'archives : Entreprise/Organisation
Rubriek : Institutions particulières, associations, sociétés à but social et économique
Source : Bedrijfsarchieven / Archives d'entreprises
Période : 1872-1979
La <span style="font-style:italic">Manufacture d'Orfèvrerie et de Couverts O. Wiskemann</span> fut fondée le 15 juillet 1872 par Otto Leonhard Wiskemann, issu d'une longue lignée d'orfèvres originaires de Cassel. A l'origine, la société était située au cur de Bruxelles, petite rue des Longs Chariots. En 1890, son fondateur racheta l'ancien couvent du Val des Roses, situé à l'emplacement de l'actuelle rue du Chêne et le fit démolir pour y construire une usine se déployant sur plusieurs étages. Dès 1900, il associa ses fils Otto et Albin Wiskemann à la direction de l'entreprise
En 1907, Otto Leonhard Wiskemann fit construire une deuxième usine à Zurich, sa ville natale. Il désirait prendre la direction de celle-ci et laisser celle de la maison mère à ses fils. Si son décès en 1909 l'empêcha de réaliser ses vues, Otto et Albin Wiskemann n'en poursuivirent pas moins l'uvre de leur père en établissant des succursales de vente dans plusieurs grandes villes de Belgique, et en France dès 1910. A celles-ci, s'ajouta une troisième usine construite la même année à Milan.
Ils n'en négligèrent pas pour autant le développement de la maison mère. Dès le 31 mai 1913, ils constituèrent la société en nom collectif <span style="font-style:italic">Otto et Albin Wiskemann</span>, <span style="font-style:italic">orfèvrerie Wiskemann</span> dont le siège social était maintenu à l'impasse du Val des Roses. En 1920, ils choisirent la zone industrielle de Forest, alors en pleine expansion pour bâtir une usine moderne et bien équipée s'étendant sur 12.000 m2. Elle comprenait de nombreux départements tels que les laminoirs et étirages, les ateliers de moulage, d'emboutissage et d'estampage ainsi que la fonderie d'alliage de nickel. Celle-ci mit au point un alliage d'acier inoxydable contenant 18 % de chrome et 8 % de nickel qui joua un rôle très important dans la renommée de l'entreprise.
En 1924, l'orfèvrerie Wiskemann fut ainsi la première en Europe à fabriquer des batteries de cuisine dans cette matière d'une résistance exceptionnelle. La maîtrise de ce procédé lui assura une grande réputation auprès des compagnies transatlantiques, des grands hôtels et des hôpitaux mais elle continua à produire également des articles d'orfèvrerie traditionnels. Ceux-ci étaient fabriqués à base de maillechort ou métal blanc selon la méthode d'électrolyse mise au point à la fin du XIXème siècle. Son contrôle particulièrement soigné par l'entreprise assurait une couche d'argent uniforme garantissant une longévité exceptionnelle.
Le 28 décembre 1928, la société en nom collectif fut dissoute tandis que son avoir était transmis à une société anonyme au capital de 25 millions de francs sous la dénomination d<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span>. Aux côtés d'Otto et Albin Wiskemann, actionnaires majoritaires figuraient entre autres la <span style="font-style:italic">Banque de l'Union bruxelloise</span>. L'<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span> remporta de nombreux prix dans les expositions universelles qui se sont succédées jusqu'en 1958. Les 11 et 25 mai 1944, son usine fut partiellement détruite par des bombardements qui touchèrent entre autres une grande partie des archives.
Dans limmédiate après-guerre, le conseil dadministration de lentreprise fut entièrement renouvelé suite au décès dOtto Wiskemann, le 20 mars 1946 ainsi quà la démission de son frère et de son plus proche collaborateur en juillet 1948. Si dautres membres de la famille Wiskemann participèrent à la gestion de la société pendant cette période, celle-ci fut surtout marquée en juin 1949, par la nomination de Roger Soin, ingénieur commercial qui exerça son mandat dadministrateur-délégué jusquen mai 1975
En 1974, le groupe britannique <span style="font-style:italic">Derek Hartle Limited</span>, devenu actionnaire majoritaire, au terme dune O.P.A. entreprit de moderniser entièrement l'usine de Forest par la construction de nouveaux bâtiments plus confortables et plus rationnels que les anciens devenus vétustes. Le nouvel actionnaire s'efforça également de développer de nouveaux marchés aux côtés des fabrications traditionnelles. L'<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span> fut ainsi dotée d'un département spécialisé dans l'exécution de sculptures architecturales destinées aux secteurs privé et public et réalisées en acier inoxydable et acier corten, telles que la fontaine de la Tour du Midi ou la sculpture géante de l'esplanade du Crédit Communal (aujourdhui Dexia).
Cependant, ce groupe britannique spécialisé dans les machines-outils connut rapidement des difficultés financières. Son plan de redressement toucha de plein fouet l<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span> qui fit aveu de faillite en mars 1979. La Région bruxelloise se porta acquéreur de la société en 1980. Le 11 avril, une nouvelle société fut créée sous le nom de <span style="font-style:italic">Wiskemann S.A.</span> en association avec deux autres orfèvreries bruxelloises. Détenue à 48 % par la Région bruxelloise, elle reprenait toutes les marques déposées par l<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span> ainsi que ses bâtiments mais la tentative de redressement fit long feu. La faillite fut déclarée le 9 mars 1984
<span style="font-style:italic">Objet social </span>: Toutes opérations généralement quelconques, industrielles, commerciales, financières ou immobilières se rapportant à la fabrication et au commerce, en Belgique et à l'étranger, de tous les articles d'orfèvrerie et autres en or, argent, métal blanc dit métal Wiskemann, métal blanc argenté, acier inoxydable, laiton et autres métaux non-ferreux ; la galvanoplastie, la dorure, l'argenture, le nickelage, le chromage, le cadmiage, l'oxydation anodique, le polissage, l'estampage, ainsi qu'au commerce de tous articles en faïence, porcelaine céramique et verrerie, à la fabrication, au montage et au commerce de tout matériel utilisé dans l'industrie, l'hôtellerie ou la construction
<span style="font-style:italic">Description du fonds
</span>5 mètres courants darchives couvrant la période de 1875 à 1976. Il sagit dès lors uniquement des archives de l<span style="font-style:italic">Orfèvrerie Wiskemann</span>
Procès-verbaux du Conseil d'administration (1928, 1932, 1942, 1955-1960) ; procès-verbaux et dossiers des Assemblées générales (1931-1962 et 1972-1974) ; pièces comptables (1875-1928) ; dossiers concernant les impôts (1929-1970) ; registres du personnel et des salaires (1900-1975) ; dossiers du conseil d'entreprise (1966-1975) ; correspondance ; dessins (1900-ss. lacunes) ; pièces concernant le domaine (plans)
ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE :
Annexes au <span style="font-style:italic">Moniteur belge</span>, 18 juin 1913 (n° 4.507) ; 18 janvier 1929 (n° 761 et 762) ; 28 janvier 1976 (n° 331et 332) ; 1984 (n° 2.539-26) ; 25 janvier 1990 (n° 459 et 460)
Dossiers n° 426.584, 462.189 et 9.247, du Registre de Commerce de Bruxelles
<span style="font-style:italic">Wiskemann</span>, Orfèvrerie Wiskemann S.A., Bruxelles, [1978], pp. 1-6
<span style="font-style:italic">Quel Cachet ! Cent ans de dessins et de modèles industriels déposés à Bruxelles</span>, La Fonderie, Bruxelles, 1989, pp. 21 et 36-37
URL fixe : https://search.arch.be/eac/eac-BE-A0500_012087_FRE