Brasserie Wielemans-Ceuppens S.A.

• Bruxelles

Les origines de la <span style="font-style:italic">Brasserie Wielemans-Ceuppens</span> remontent à 1868, date à laquelle la famille Wielemans signa le contrat de location de la <span style="font-style:italic">Brasserie Riche-Soyez</span>. Cette brasserie familiale spécialisée dans le brassage du lambic était située rue Terre-Neuve à Bruxelles. Ils se tournaient ainsi définitivement vers la fabrication de la bière, et non plus seulement son commerce. Le 6 novembre 1875, une société en nom collectif fut constituée sous la raison sociale <span style="font-style:italic">Wielemans-Ceuppens </span>par Ida Ceuppens et trois de ses fils, André, Edouard et Prosper Wielemans.

Dès 1879, les bâtiments de la rue Terre-Neuve étant trop exigus et le contrat de location arrivant à son terme, la famille Wielemans fit construire une nouvelle brasserie à Forest, sur des terrains marécageux et donc de faible coût. En 1883, une nouvelle société fut formée entre les trois frères qui souscrivirent chacun des parts du capital mais Prosper Wielemans en devint l'actionnaire majoritaire. En 1898, lors de la reconduction de la société, André Wielemans se retira de l'affaire familiale et revendit ses parts à ses frères Edouard et Prosper qui restèrent les seuls actionnaires de la brasserie. Signe de leur réussite, ils devinrent dès 1890, locataires puis propriétaires du café Métropole auquel ils adjoignirent peu de temps après un hôtel, suivi en 1932 d'un cinéma, lieux idéaux pour la diffusion de leur production

Tout au long de cette période, ils se tinrent à la pointe des progrès techniques pour améliorer la qualité de leurs bières. Toutes les étapes nécessaires à la fabrication de la bière se déroulaient à Forest. Le 16 mai 1922, l'ancienne société en nom collectif devint une société anonyme sous la dénomination de <span style="font-style:italic">Brasserie Wielemans-Ceuppens </span>au capital de 12 millions de francs. Sous la direction de la deuxième génération, à l'œuvre dès 1927, la brasserie connut un grand développement jusqu'à la seconde guerre mondiale. Bien que la brasserie se fût étendue et modernisée sur le site de Forest et qu'elle rachetât diverses brasseries pour en faire des dépôts directs, elle connut un net déclin dès la fin des années soixante.

En 1978, devant l'absence répétée de dividendes, plusieurs actionnaires vendirent leurs parts de la société. Elles furent directement rachetées par les dirigeants des <span style="font-style:italic">Brasseries Artois</span> de Louvain. Dès le mois d'octobre, ceux-ci entrèrent au Conseil d'administration de la <span style="font-style:italic">Brasserie Wielemans-Ceuppens</span> aux côtés des membres de la famille, mettant ainsi fin à leur indépendance dans la gestion de la société.

Le 26 novembre 1980, les <span style="font-style:italic">Brasseries Artois</span> souscrivirent la quasi-totalité du capital de la nouvelle S.A. <span style="font-style:italic">Wielemans-Ceuppens</span>. Quelques mois à peine après ce rachat, commença le démantèlement de l'usine de Forest qui aboutit en 1988 à l'arrêt complet de la production et à la démolition d’une partie des bâtiments du site

<span style="font-style:italic">Description du fonds </span>125 mètres courants d’archives couvrant la période de 1910 à 1988 mais surtout 1930-ss
Ce fonds est constitué des archives sauvées de la destruction par La Fonderie en 1989 et 1990. Il s'agit essentiellement des archives du service de laboratoire : dossiers, accompagnés d'une documentation importante, relatifs à l'acquisition du matériel nécessaire à la fabrication de la bière, études et rapports du laboratoire sur les analyses réalisées en cours de brassage ou pour l'essai de nouveaux produits. Dans ce fonds figurent également des documents comptables et des plans. Ancien employé à la Brasserie Wielemans-Ceuppens et passionné d'histoire, monsieur Jean-Pierre Vaes a conservé les documents administratifs tels que les registres des procès-verbaux en vue d'une étude sur l'histoire de la brasserie. Ce type de document ne figure donc pas dans le fonds conservé à La Fonderie

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE DELPLANCQ T., « Les brasseries de lambic. Données historiques et géographiques (XVIIIème-XXème siècles) », dans <span style="font-style:italic">Archives et Bibliothèques de Belgique</span>, 1996, n° 67, pp. 282-283 et 289
KERREMANS P., « Les brasseries Wielemans-Ceuppens classées », dans <span style="font-style:italic">Nouvelles du Patrimoine</span>, septembre 1993, n° 51, pp. 26-27
VAES J.-P., « Wielemans-Ceuppens. Grandeur et décadence d'une brasserie » dans <span style="font-style:italic">Les Cahiers de la Fonderie</span>, juin 1990, n° 8, pp. 13-22

• Madeleine Jacquemin, Caroline Six, Chantal Vancoppenolle , 2001