DUT: Fortis Banque

• Bruxelles

<span style="font-style:italic">Fortis Banque</span> a une existence juridique depuis le 23 juin 2000. Elle résulte de la fusion survenue en juillet 1997, entre la <span style="font-style:italic">Générale de Banque</span> et la <span style="font-style:italic">C.G.E.R.</span> Elle est présente non seulement au Benelux mais également en France et au Royaume-Uni
La création de la <span style="font-style:italic">Caisse Générale d’Épargne et de Retraite</span> trouve son origine dans un projet de loi déposé en 1858 par le Ministre Walthère Frère-Orban. Après des débats houleux et de nombreux amendements, il fut adopté en décembre 1864, permettant ainsi la fondation de la <span style="font-style:italic">C.G.E.R.</span>, le 16 mars suivant. La même année, elle absorba la <span style="font-style:italic">Caisse générale de retraite</span> créée suite à la loi du 8 mai 1850. Cette dernière, basée sur le principe des cotisations libres n’avait jamais eu beaucoup de succès
Dès sa création, la <span style="font-style:italic">C.G.E.R.</span> connut un développement extrêmement rapide si bien qu’en 1890, elle totalisait 90 % de l’épargne. Cette ascension fut soutenue par l’intervention de l’Etat, qui dès le tournant du siècle intervint dans la régularisation du secteur social, notamment en matière d’épargne pension ou du logement. Le développement des investissements dans ce domaine était directement du ressort du directeur général de cet établissement public de crédit.

A la même époque, celui-ci développa également ses ressources financières par le biais des carnets de rente et d’épargne. Ceux-ci connurent une croissance remarquable jusqu’en 1914. En 1896, fut créée la <span style="font-style:italic">Caisse d’Assurances sur la Vie de la C.G.E.R</span>. Cette institution joua un rôle très important dans le développement des prêts au logement
A la veille de la première guerre mondiale, le portefeuille de la <span style="font-style:italic">C.G.E.R.</span> fut transféré à Londres. Placée sous surveillance allemande pendant le conflit, elle réduisit fortement ses opérations. Après la guerre, la reprise fut lente en raison du climat peu favorable à l’épargne. Les versements n’augmentèrent qu’à partir de 1930. Ils chutèrent à nouveau pendant la crise, atteignant leur niveau le plus bas en 1939. Pendant cette période, elle poursuivit son œuvre en faveur du logement.

Dans l’après-guerre, la <span style="font-style:italic">Caisse Générale</span> participa à l’expansion économique du pays. De 1954 à 1969, privilégiant les immobilisations à long terme, elle se lança dans une politique de crédit au logement à grande échelle et de financement de travaux d'infrastructure grâce à un accroissement spectaculaire des dépôts. A partir de 1959, elle développa également un réseau d'agences couvrant tout le pays de même qu’elle eut recours dès 1956 de manière renforcée à la publicité.

En 1980, la <span style="font-style:italic">C.G.E.R.</span> se scinda en deux entités distinctes, l’une reprenant ses activités bancaires, l’autre sa branche assurances. En 1992, celles-ci sont devenues deux sociétés anonymes dont l’État belge détenait la totalité du capital. L’année suivante, elles ont été privatisées et le groupe belgo-néerlandais <span style="font-style:italic">Fortis</span> a acquis une participation de 49,9 % dans ces deux sociétés. En 1997, celle-ci a été portée à 79,7 %.

La <span style="font-style:italic">Générale de Banque</span> trouve son origine dans la loi sur la scission des banques mixtes. Conformément à celle-ci, la <span style="font-style:italic">Société Générale de Belgique</span> a fait apport de ses activités bancaires à la <span style="font-style:italic">Banque de la Société Générale de Belgique</span> le 5 décembre 1934. Celle-ci absorba également les banques patronnées du groupe et se constitua ainsi un large réseau d’agences.

Elle était la première institution bancaire du pays par le volume des dépôts et des affaires qu’elle gérait. Elle possédait plusieurs filiales tant en Belgique qu’à l’étranger, telles la <span style="font-style:italic">Banque générale du Luxembourg</span> ou la <span style="font-style:italic">Banque d’Anvers</span> créée en 1824. En 1965, elle fusionna avec cette dernière et la <span style="font-style:italic">Société Belge de Banque</span>. A cette occasion, sa dénomination fut modifiée en <span style="font-style:italic">Société Générale de Banque</span>. Pendant cette décennie, celle-ci développa particulièrement ses connexions à l’étranger et renforça sa présence dans des groupes bancaires internationaux.

De sa création à 1995, la <span style="font-style:italic">Société Générale de Belgique</span> est restée l’actionnaire principal de la banque dont l’appellation a été simplifiée en <span style="font-style:italic">Générale de Banque </span>en 1985. Depuis l’échec d’alliance avec la grande banque néerlandaise <span style="font-style:italic">Amro</span> en 1988, c’est du groupe <span style="font-style:italic">Fortis</span> que dépend à présent son développement

<span style="font-style:italic">Description des fonds </span>Fonds issu de l’ancienne Générale de Banque : de 10 à 100 mètres courants d’archives couvrant la période de 1822 à nos jours
Pièces concernant la fondation et les statuts (1822-ss.) ; correspondance ; procès-verbaux (1934-ss.) ; pièces concernant le personnel ; pièces concernant le domaine ; rapports annuels (1934-ss.) ; archives multimédia (1960-ss.) ; objets historiques : machines comptables, machines à écrire ; objets portant les différents logos de la banque
Fonds provenant de l’ancienne C.G.E.R. : plus de 100 mètres courants d’archives couvrant la période de 1850 à nos jours
Pièces concernant la fondation et les statuts (1850-ss.) ; correspondance (1850-ss.) ; procès-verbaux (1850-ss.) ; pièces concernant la direction (1850-ss.) ; pièces concernant le personnel (1850-ss.) ; pièces concernant le domaine (1850-ss.) ; rapports annuels ; documents comptables (1850-ss.) ; bulletin du personnel ; archives multimédia (1850-ss.) ; archives informatisées ; matériel de bureau.

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE : Dossiers n° 76.034 et 437.530, du Registre de Commerce de Bruxelles
<span style="font-style:italic">La Générale de Banque</span> <span style="font-style:italic">1822-1997</span>, sous dir. H. VAN DER WEE, Racine, Bruxelles, 1997
<span style="font-style:italic">Mémorial 1865-1965</span> <span style="font-style:italic">de la Caisse Générale d’Épargne et de Retraite de Belgique</span>, Bruxelles, 1965
VINCENT A., <span style="font-style:italic">Les Groupes d’entreprises en Belgique. Le domaine des principaux groupes privés</span>, CRISP, Bruxelles, 1990, pp. 11-85

• Madeleine Jacquemin, Caroline Six, Chantal Vancoppenolle , 2001